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Sujet : 98% Du génome Humain Ne Sert à Rien , Vrai Ou Faux ?

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Par   •  28 Novembre 2014  •  1 250 Mots (5 Pages)  •  1 032 Vues

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Sujet : 98% du génome humain ne sert à rien , vrai ou faux ?

Introduction

Le génome humain est l’ensemble de notre matériel génétique codé dans notre ADN. Il est composé de séquences codantes et non-codantes, représentant 98% de celui-ci. Le génome humain comporte 22 000 gènes, identifiés par le « human genome project », correspondant à la partie codante de l’ADN, pour 3.3 milliards de paires de bases il y en a 500 millions codantes. Les 3.25 milliards paires de bases restantes sont donc les séquences dites non-codantes et seront transcrites ou non mais non traduites en protéines. Nous examinerons deux analyses de scientifiques afin de répondre à notre sujet. En première partie nous verrons en quoi le génome n’est pas nécessaire à l’homme dans son intégralité puis en seconde partie nous analyserons le faite que les 98 % du génome restent important au sein du système génomique.

I) 2% des gênes suffisent au génome humain…

L’ADN non codant, autrefois appelé improprement ADN poubelle, désigne l’ensemble des séquences du génome qui ne sont pas traduites en protéines.

Souvent, quand on parle de la génétique, nous parlons habituellement de gènes. Ce sont les morceaux d’ADN qui codent pour des protéines. Ce sont des régions « codage ». Il y a aussi des morceaux d’ADN qui ne codent pas pour des protéines. Nous les appelons « non-codantes ».Le génome est l’ensemble du codage et de l’ADN non codant. Certaines espèces ont beaucoup d’ADN non codant (comme les humains ou les oignons par exemple). D’autres espèces ont très peu d’ADN non codant y compris l’Utriculaire gibbeuse.

L’ADN non codant serait-il inutile ? C’est l’hypothèse pour le moins surprenante formulée par une équipe internationale de biologistes au sein d’un article publié le 12 mai 2013 dans la revue Nature.

L’étonnante hypothèse du biologiste Victor A. Albert (Université de Buffalo, États-Unis) et de ses collègues provient de l’analyse du génome d’une plante carnivore aquatique appelée Utriculaire gibbeuse (Utricularia gibba). Suite à l’étude du génome de cette plante, les auteurs de l’étude ont conclu qu’elle n’avait pas besoin de la partie non codante de son ADN pour se développer et se reproduire correctement.

Les auteurs de l’étude ont découvert que la partie non codante d’Utricularia gibba ne représentait que 3 % de son ADN. Ce qui signifie qu’au cours des 87 millions d’années d’évolution de cette plante, les parties non codantes de son ADN ont progressivement été éliminées, sans pour autant que cela nuise à son succès écologique. Succès indéniable s’il en est, puisqu’on retrouve aujourd’hui la présence de Utricularia gibba sur tous les continents, excepté en Antarctique.

Un résultat qui a incité Victor A. Albert et de ses collègues à formuler l’hypothèse que l’ADN non codant des plantes, voire peut-être également celui de certains animaux, n’était peut-être pas forcément nécessaire à leur survie et à leur reproduction.

Evidemment, cette hypothèse, bien que publiée dans la prestigieuse revue Nature, devra toutefois être enrichie par de nombreux travaux ultérieurs avant d’être considérée comme pertinente pour les organismes autres que Utricularia gibba.

D’après une étude publiée à l’été 2013, il semble que cette plante se délesterait de l’ADN dont elle ne sert pas. En effet, son génome est certes petit (82 millions paires de bases) mais composé à 97 % de gènes (au nombre de 28500), à comparer aux seulement 2% de gènes dans le génome humain. Les 3% restants sont constitués d’ADN répétitif, ayant un rôle méconnu, voire d’ « ADN poubelle ».

Bien que l’utriculaire possède près de 10 000 gènes de plus que l’homme, ces gènes sont très compressés et se chevauchent de sorte que le génome utriculaire et le génome humain ont à peu près la même quantité de codage des sites d’ADN. Mais, le génome utriculaire a beaucoup moins d’ADN non –codant, pour une taille totale du génome de 87 millions de paires de bases, alors que le génome humain

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