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Le rat et la souris

Discours : Le rat et la souris. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2013  •  Discours  •  990 Mots (4 Pages)  •  763 Vues

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Le langage courant confond longtemps rat et souris5 comme l'atteste par exemple la fable de La Fontaine intitulée Le Chat et un vieux rat où l'auteur les regroupe finalement dans l'expression globale « la gent trote-menu » après avoir employé indifféremment l'un et l'autre termes.

Le mot « rat » remonterait à 1170 en tant que « nom usuel de nombreux mammifères rongeurs »6.

En 1606, Jean Nicot dans le Thresor de la langue françoyse tant ancienne que moderne associe le rat à Mus7 mais avant que ce genre ne soit fixé par Linné en 1758.

Dans la seconde moitié du xviiie siècle, L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d’Alembert définit le « rat » comme étant de l'espèce Mus domesticus, c'est-à-dire un synonyme de l'actuelle souris domestique, mais décrit un animal de 14 pouces (35,56 cm) queue comprise et capable de tenir tête à un chat8 et nomme la souris Mus minor9.

Dans sa 1ère édition (1694) et les suivantes, le Dictionnaire de l'Académie française donne du « rat » une définition assez vague, précisant simplement que c'est un « animal à qui les chats donnent la chasse » et le décrivant physiquement comme « petit... au museau pointu... pieds courts... queue longue » et mentionne la différence entre « gros rat » et « petit rat ». Il décrit aussi ses mœurs : « qui ronge & mange les grains, la paille, les meubles, les tapisseries ». L'Académie précise seulement à partir de la 6e édition (1832-5) qu'il s'agit d'un « petit quadrupède de l'ordre des Rongeurs »7. Définition que reprendra presque mot pour mot Émile Littré au xixe siècle dans son Dictionnaire de la Langue Française10.

Dès l'époque classique apparaissent pourtant des différenciations entre les divers « rats » : en 1606 Nicot cite le « rat d'eau »7, en 1668 La Fontaine distingue le « rat de ville » du « rat des champs »11 et en 1725 l'Académie des sciences parle du « rat musqué »6. Diderot et d'Alembert, quant-à eux, en plus du « rat » (la souris commune), décrivent le Rat d'Amérique (mus americanus, syn. de l'actuel rat brun12), le rat des champs (mus agrestis minor, sans doute un campagnol du genre Microtus13), le rat d'eau (mus aquaticus, sans doute un campagnol aquatique du genre Arvicola14), le rat musqué et le rat musqué d'Amérique, le rat de Norvège (mus caudâ abruptâ, corpore fulvo, nigro, maculato), le rat oriental (mus orientalis), le rat blanc de Virginie, (mus agrestis virginianus albus) ainsi que d'autres espèces8.

Au début du xixe siècle, le terme « rat », employé seul, est encore associé au genre Mus, qui comportait à l'époque de nombreux rongeurs à présent classés ailleurs, mais il désigne surtout Mus rattus, ancien synonyme du Rat noir (Rattus rattus)15.

Au xxe siècle, le dictionnaire français Larousse définit toujours le terme « rat » de façon scientifiquement vague comme désignant « divers rongeurs Muridés et Cricétidés » mais précise qu'il s'applique plus particulièrement aux espèces du genre Rattus16; tandis que le Trésor de la langue française informatisé (TLFi) en donne une définition un peu plus complète qui réduit la classification (« Mammifère rongeur de la famille des Muridés ») tout en indiquant que cela représente tout de même « des centaines d'espèces dans le monde » ayant les caractéristiques physiques suivantes : « longue queue écailleuse, museau pointu, deux incisives

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