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Le Clonage Humain

Note de Recherches : Le Clonage Humain. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2015  •  2 562 Mots (11 Pages)  •  738 Vues

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Le clonage chez l’être humain : est-ce moral ?

Dernièrement, des scientifiques écossais ont réussi à cloner une brebis adulte à partir d’une de ses cellules mammaires. Ce fut une véritable prouesse scientifique. Auparavant, on avait toujours cru qu’il était impossible de cloner un mammifère adulte. Cette découverte a rendu envisageable le clonage d’êtres humains du point de vue scientifique. Par contre, est-ce que cela est acceptable au point de vue éthique ? En d’autres mots, doit-on permettre le clonage chez l’être humain ? Cela constitue un dilemme que je me propose d’analyser à l’intérieur de cette dissertation. En premier lieu, je présenterai les principaux arguments qui militent en faveur et contre le clonage chez l’être humain. Je tenterai de distinguer les jugements de fait des jugements de valeur et je m’assurerai de leur validité. Par la suite, je cernerai le principal enjeu éthique de ce dilemme et j’appliquerai les théories morales personnaliste et utilitariste à celui-ci. Finalement, je terminerai par la présentation de mon opinion.

Plusieurs arguments militent en faveur du clonage chez l’être humain. D’autres, par contre, s’y opposent totalement. Presque tous les arguments que je présenterai seront des jugements de valeur. La plupart de ceux-ci comporteront également une partie jugement de fait sur laquelle ils s’appuieront. Toutefois, la dimension valeur sera toujours plus importante que celle factuelle. De plus, tous les jugements de valeur que je présenterai seront universels. En d’autres termes, ils s’appliqueront à tous les humains et ils ne seront aucunement discriminatoires. Ils seront donc tous acceptables du point de vue philosophique à moins qu’ils ne se basent sur des jugements de fait faux.

Tout d’abord, certains croient que le clonage devrait être permis, car il constitue une nouvelle technique de reproduction qui est applicable à tous. Des individus totalement stériles pourront obtenir des copies d’eux-mêmes grâce à cette technique. Ils pourront donc faire survivre leur patrimoine génétique. Les valeurs en cause sont donc l’importance de la filiation, de la survie du patrimoine génétique et la famille. De plus, ce jugement de valeur est universel. En effet, cette technologie, applicable pour tous, fait appel à des valeurs universelles.

Par contre, il existe un jugement de valeur qui s’oppose à celui que nous venons de présenter. Celui-ci nous dit que les clones pourront présenter certains problèmes psychologiques. Imaginons, par exemple, la situation où un humain stérile se fait quatre clones à deux ans d’intervalle. Les clones ne souffriront-ils pas de problèmes d’identité ? Le jeune enfant ne perdra-t-il pas son sentiment d’unicité lorsqu’il verra qu’il est identique à son père ou sa mère et qu’il peut être copié à volonté ? Les opposants se posent ces questions. Bien sûr, certains diront : « N’en est-il pas de même pour les jumeaux identiques ? » L’argument présenté devient donc très discutable et on peut facilement le négliger.

Par ailleurs, certains croient que l’on ne devrait pas interdire le clonage, car il permettrait d’accéder à la vie éternelle. Ces derniers stipulent qu’il suffit de se faire des clones pour ne jamais mourir. Ce jugement de valeur, né du besoin d’éternité, n’a aucun de sens. Il n’est qu’un fantasme. En effet, le clone créé aura sa propre identité, au même titre qu’un jumeau identique et il sera impossible pour le « père » de transmigrer d’un corps à l’autre.

Par contre, le clonage devrait peut-être être permis afin de faire revivre de grandes personnalités disparues. Elles pourraient continuer leur œuvre. Ce jugement de valeur, né de la reconnaissance de l’importance du progrès et des accomplissements, n’est qu’un fantasme également. En effet, un être humain a plus qu’une génécité. Il a une personnalité également. Celle-ci se forme au contact de l’environnement, à l’aide de l’éducation et des expériences de vie ainsi qu’à l’aide d’autres facteurs, connus et inconnus. Le clonage permet de copier le patrimoine génétique, mais non l’identité. Le clone n’aura donc pas les connaissances de son « père » et ne développera pas nécessairement les mêmes goûts. Il est donc inadéquat de parler de « reprises des travaux ». Tout au mieux, le clone pourra travailler dans le même domaine que son « père » au même titre que n’importe quel individu.

Ou encore, le clonage pourrait être intéressant pour recopier ceux qui ont fait leur preuve. Les militants contre le clonage affirment que cette pensée est réductionniste. Comme il l’a déjà été mentionné, l’être humain est plus qu’une génécité. Il a également une identité. Le clonage ne permettant pas de copier l’identité, il est donc inutile de copier un être humain pour ce qu’il a fait de son vécu. Bien sûr, le clone possède initialement les mêmes capacités que son « père », mais il les développera différemment. De plus, il est important de ne pas oublier qu’il n’a pas été démontré que l’intelligence est héréditaire. Tous ces contre-arguments, qui font appel à la psychologie humaine, invalident donc le dernier argument présenté.

De plus, la copie d’individus ayant fait leur preuve constitue une forme d’eugénisme. En effet, par le biais de cette technique, on tente d’améliorer la race. Certaines personnes contre le clonage y voient de nombreux problèmes. En effet, sur quels critères peut se baser l’eugénisme ? Comment déterminer qui sont les meilleurs ? De plus, l’eugénisme présente d’importants risques. Par exemple, on peut faire disparaître certains gènes utiles et augmenter la représentation d’autres néfastes. Il ne faut pas oublier qu’aucun individu n’est génétiquement parfait. On estime que chaque être humain est porteur d’entre quinze et vingt maladies récessives létales. Cette dernière phrase constitue un jugement de fait sur lequel notre contre-argument, un jugement de valeur, s’appuie.

Le clonage chez l’être humain pourrait être extrêmement pratique en médecine. En effet, un individu nécessitant une greffe pourrait se faire un clone et s’en servir comme banque d’organes. Les scientifiques disent qu’il serait théoriquement possible d’arrêter le développement de l’embryon avant l’apparition d’activité cérébrale et de prélever ses organes pour les faire devenir matures en laboratoire. Les organes ainsi obtenus seraient totalement compatibles avec le receveur puisqu’ils posséderaient le même code génétique que ce dernier. Il n’y aurait donc aucun rejet.

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