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Le Clonage

Dissertation : Le Clonage. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Octobre 2014  •  1 582 Mots (7 Pages)  •  2 705 Vues

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Etes-vous favorable au clonage thérapeutique ?

Faisant allusion aux recherches menées sur la bombe atomique, Einstein affirmait que « nous vivons dans un monde où les moyens sont de plus en plus perfectionnés et les fins de plus en plus incertaines ». Le XXI siècle ayant hérité des avancées scientifiques notamment dans le domaine de la génétique, on peut légitimement se demander si les moyens employés, dans le cadre de la recherche médicale, servent des fins justes et en adéquation avec les valeurs humaines et morales des sociétés contemporaines.

Depuis une dizaine d’années, des découvertes scientifiques ont incontestablement révolutionné la médecine. En effet, il est maintenant possible, avec le décryptage de l’A.D.N (acide désoxyribonucléique), d’aller dans l’infini des particules de l’être humain pour modifier un gêne malade (méthode dite de la thérapie génique). En matière de manipulations génétiques, la question du clonage est à l’origine de nombreuses polémiques tant dans le monde scientifique qu’au sein de l’opinion publique.

Le clonage est une manipulation génétique qui, à partir d’une cellule, d’un seul individu, en produit une copie génétiquement identique, appelée clone. Il existe deux types de clonage. Le clonage reproductif consistant à implanter un embryon cloné chez une femme et le clonage thérapeutique qui a pour finalité de produire un « clone-médicament » servant de réservoir de pièces de rechange humaines.

Le clonage reproductif, issu de la reproduction asexuée, a très vite été prohibé par de nombreux états. Néanmoins la question du clonage thérapeutique a suscité plus d’interrogations quant à la légalisation de cette technique. En France, lors de la révision des lois bioéthiques en janvier 2003, le Sénat a définitivement pris position en interdisant le recours au clonage thérapeutique. Si le législateur français a prohibé tout type de clonage en le qualifiant de crime contre l’espèce humaine, la plupart des scientifiques sont favorables au clonage thérapeutique. Mais l’ensemble de la communauté internationale reste encore partagée. Le parlement britannique a adopté une loi permettant le financement sur fonds publics du clonage humain à des fins thérapeutiques. Le parlement européen s’est pour le moment contenté de solliciter la proclamation par les Nations Unies d’une interdiction universelle pour le clonage reproductif.

Ces divergences nationales et internationales, quant à la légalisation du clonage thérapeutique, proviennent de la difficulté de déterminer le début de la vie c'est-à-dire l’apparition d’un être humain doté de la personnalité juridique. La recherche biomédicale constitue ainsi un défi pour les sociétés contemporaines car elle remet en cause la conception de l’humanisme des Lumières et pose la question juridique du début de la vie pour l’embryon.

Selon la conception post-humaniste, le clonage devrait être admis en tant que solution thérapeutique (I) néanmoins il est nécessaire de l’encadrer afin de limiter une instrumentalisation à outrance de la vie (II).

I- La nécessité du clonage en tant que solution thérapeutique

Le clonage thérapeutique apparaît comme une nécessité car il participe à l’affirmation de la liberté des sciences (A) et accroît les possibilités de guérison (B).

A- Le clonage thérapeutique : la reconnaissance de la liberté des sciences

L’évolution des sciences est jalonnée par des découvertes qui permettent pour certaines d’améliorer la condition de l’homme mais il existe toujours une part d’incertitude quant à l’usage qui en sera fait.

Les avancées scientifiques relatives au corps humain résultent de la liberté d’exercice de la recherche. En effet les récentes découvertes ont permis le décryptage du génome humain facilitant ainsi la compréhension du corps de l’homme. La liberté d’exercice des sciences constitue donc un moyen pour les pays qui l’encouragent de maintenir leur niveau de compétitivité. En effet, dans de tels états la recherche scientifique publique et privée implique le développement des technologies de pointe. Ces dernières permettent alors de conserver une place notable au sein de l’économie mondiale.

Mais cette liberté entre parfois en conflit avec des valeurs protégées par la société car si la science est neutre la recherche ne l’est pas. En effet les expériences « in vivo » réalisées sous le régime nazi mettent en évidence les risques d’instrumentalisation de la vie humaine. Les tentatives d’eugénisme et de tout autre procédé tel que le clonage reproductif évoquent alors les dérives potentielles de la recherche. La poursuite de telles finalités est donc condamnable en raison de leur incompatibilité avec la conception humaniste fondant les valeurs morales de nos sociétés.

En interdisant le recours au clonage thérapeutique, le législateur français a agit de façon préventive afin d’écarter toute dérive de la recherche médicale. Mais les scientifiques évoquent, à l’encontre de ces lois bioéthiques, l’éventuelle émigration des chercheurs dans d’autres pays.

Si l’existence du clonage thérapeutique contribue à assurer la liberté d’exercice des sciences, il participe aussi à accroître les possibilités de guérison.

B- Le clonage thérapeutique : un espoir de guérison

Si le clonage thérapeutique constitue un nouveau mode opératoire, il remet également en cause notre conception éthique de la vie et de sa protection.

Le développement des technologies

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