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Le rôle de l’eau dans la régulation du climat terrestre et la question du réchauffement climatique

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Par   •  14 Mars 2018  •  Analyse sectorielle  •  1 991 Mots (8 Pages)  •  614 Vues

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Le rôle de l’eau dans la régulation du climat terrestre

et la question du réchauffement climatique

I. Introduction.

Le dérèglement climatique actuel évoque, pour la plupart des scientifiques, mais aussi pour l’opinion publique occidentale, l’effet dommageable qu’exercerait le dioxyde de carbone (CO2), et accessoirement le méthane, sur le climat terrestre. Le réchauffement est un fait réel et bien documenté, et la température moyenne de la terre augmente depuis 1850, mais de 1 C en cent ans Jeandel, 2011. Par le passé, et selon les époques, la température moyenne de la terre a connu des variations séculières de plus ou moins 1 ou 2 C, suivant en cela la loi dite normale.

Par ailleurs, l’eau, sous sa forme vapeur, est de façon incontestable le principal gaz à effet de serre , puisqu’elle représente près de 72 % de la contribution à cet effet, les autres gaz ne contribuant qu’à hauteur de 28 %. Pourtant, depuis près de deux décennies maintenant, le CO2 est devenu le principal agent du dérèglement climatique, au regard de la majorité des scientifiques, de la classe politique, et à travers eux, de l’opinion publique occidentale. En effet, le Groupement international d’experts sur le climat (GIEC) affirme que l’augmentation de température due à la hausse du taux de CO2 va augmenter l’humidité atmosphérique, ce qui est vrai, mais que celle-ci entrainerait, par un effet domino, encore plus d’humidité, plus de chaleur.

De cet effet boule de neige résulterait une augmentation dangereuse de la température (plus de 6 C en un siècle), avec toutes les conséquences catastrophiques qui l’accompagneraient, comme la fonte des glaces de l’Antarctique et du Groenland, la recrudescence des ouragans et des tsunamis, pour ne citer que les plus en vue. Ce qui est nouveau, et à vrai dire problématique, dans les affirmations du GIEC, c’est d’attribuer au CO2 un rôle déterminant dans la dérégulation climatique, qui outrepasse celui de l’eau, et par conséquent aux humains Legendre, 2009.

Aussi, il est important de voir clair dans cette nébuleuse question climatique, de faire état du réel « discours » scientifique, loin des récupérations économiques ou politico-médiatiques. Ainsi, ce rapport cherche à fournir des éléments probants qui replacent l’eau au centre de la régulation de la température atmosphérique, et par conséquent de la question du réchauffement climatique. Cependant, il convient de signaler que le problème de la régulation climatique est très complexe, et il est difficile, avec les connaissances humaines actuelles, de cerner correctement, et dans une perspective suffisamment large, l’influence de l’un ou l’autre des paramètres en cause, fussent-ils des plus importants.

II. Le rôle central de l’eau dans la régulation du climat terrestre

Le climat terrestre est un système très complexe dans lequel interviennent de multiples facteurs que nous allons examiner brièvement, mais avec assez de précision, en cherchant à en faire ressortir les points essentiels.

A l’instar de l’eau terrestre, l’eau atmosphérique existe également sous 3 formes : gaz, liquide, solide. La teneur de la vapeur d’eau dans l’air donne à celui-ci un caractère plus ou moins sec, plus ou moins humide. Quantitativement, l’air que nous respirons contient 3 % de vapeur d’eau. L’eau liquide est aussi présente dans l’air, sous forme de très fines gouttelettes, dont une grande partie est contenue dans les nuages. Sous sa forme solide, elle y présente comme grêle, ou comme cristaux de glace (neige).

Le volume d’eau atmosphérique s’élève à 17000 milliards de m3 Jeandel, 2011; ce chiffre est impressionnant de prime abord, mais il ne représente que le millième de la quantité totale d’eau terrestre. Néanmoins, et c’est très important, la phase la plus importante du cycle de l’eau terrestre est justement celle de son passage de l’état liquide à l’état vapeur. Sous l’action du rayonnement solaire, une masse impressionnante (plus de 500 000 milliards de m3) de l’eau des océans et des mers s’évapore, et c’est seulement les 17 000 milliards qui restent à l’état vapeur. Cette eau-vapeur a un cycle qui se renouvèle tous les 11 jours et joue le rôle essentiel que nous lui connaissons, puisqu’elle finit par retomber sous forme de pluie, au grand bonheur des agriculteurs. Le rôle de cette eau, essentiel et mal connu, dans le maintien de la température terrestre se réalise par l’entremise des nuages. En effet, la terre possède un système de piégeage de la chaleur : c’est l’effet de serre. La majeure partie du rayonnement solaire (rayons ultra-violets, visibles, infrarouge…) traverse l’atmosphère jusqu’à la surface de la Terre qui l’absorbe en grande partie. Ce sont justement les gaz à effet de serre, présents dans cette atmosphère terrestre, qui absorbent ce rayonnement et en renvoient une très grande partie vers le sol. C’est ainsi que la température moyenne au niveau du sol est d’environ 15 C, alors que sans les gaz atmosphériques, elle serait de 18 C Jeandel, 2011. Le principal gaz, à effet de serre, présent dans l’atmosphère et qui absorbe le rayonnement solaire est bien la vapeur d’eau; sa contribution atteint 72 % de la contribution totale de tous les gaz présents Legendre, 2009.

Figure 1. Évaporation de l’eau des océans sous l’action du rayonnement solaire et l’action du phytoplancton dans la formation des aérosols, et de ces derniers dans celle des nuages. (Source : Vital Climate Graphics (2005), UNEP/GRID-Arendal).

A cette régulation thermique régie par la couverture nuageuse, s’ajoute celle, bien connue, de l’évapotranspiration induite par le monde végétal. Cependant, il faut aussi inclure celle produite par la différence d’absorption de la chaleur solaire par les océans (eau) et par les continents (solide). Ce contraste d’absorption calorifique entre océans et continents contrôle la distribution des vents et des nuages, et est en relation étroite avec l’eau.

En réalité, il faut distinguer deux sortes de nuages : il y a les nuages « parasol » et les nuages « effet de serre » que nous avons déjà évoqué. Ainsi, on distingue pour l’essentiel les nuages sombres, situés très haut dans l’atmosphère

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