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Gestion des archives audiovisuelles

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Par   •  23 Juillet 2017  •  Cours  •  2 841 Mots (12 Pages)  •  1 436 Vues

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Ecole des Sciences de l’information

Gestion des archives audiovisuelles

M. El Hammar Abdelwafi

Gestion des archives audiovisuelles

Introduction générale

De l’avis de tous, les archives audiovisuelles ne sont pas seulement un patrimoine de la télévision ou de la radio. Il s’agit d’un patrimoine national, de par leur ancienneté et leur richesse culturelle.

Au Maroc on dispose aujourd’hui d’un patrimoine exceptionnel se comptabilisant à plus de 200000 heures d’image et de son sur divers supports allant du film 16 mm, 35 mm, de l’Umatic  au DVD.

Et malgré cette richesse peu de moyens techniques, humains et financiers sont affectés aux services des archives pour la conservation, la revalorisation ou tout simplement pour leur organisation.

Il et universellement admis que la radio et la télévision, au coté du cinéma, occupent désormais une place centrale dans l’histoire contemporaine de nos sociétés et que les archives audiovisuelles constituent une part essentielle de la mémoire collective de toute l’humanité.

   Or au Maroc par exemple, l’importance des volumes en jeu est estimé à 180000 heures.

Les archives audiovisuelles sont riches d’œuvres de document et de trésors inestimables pour le patrimoine culturel mondial et qu’ils sont la garantie du maintien de la diversité et des identités culturelles.

Ce patrimoine est menacé du fait de la fragilité des supports et de l’obsolescence des machines permettant de relire les enregistrements, et que des collections complètes de programmes sur film, bandes magnétiques et disques risquent d’être perdues à jamais.

Et à échéance rapide c'est-à-dire au plus tard d’ici 10 à 20 ans, une partie importante de cette mémoire sera irrémédiablement perdue et l’inégalité des pays devant cette menace creusera d’avantage le fossé numérique entre les pays pauvres et les pays riches entre le nord et le sud et entrainera à court terme et de manière plus profonde encore une inégalité d’accès à la mémoire collective des peuples.

  L’urgence est ici d’autant plus grande que les agressions ne sont, contrairement à d’autres patrimoines (comme le patrimoine monumental) pas immédiatement perceptibles par le public et précisément cette absence de sentiment physique et immédiat de la perte contribue à freiner la prise de conscience et la mobilisation.

 Par ailleurs, il existe désormais des solutions techniques pour assurer la préservation à long terme, l’accès et la réutilisation des documents d’archives parmi lesquelles le transfert des enregistrements vers des formats numériques ce qui suppose le recours urgent à des ressources humaines et à des spécialistes du traitement des archives audiovisuelles.

Lesquels spécialistes auront pour charge :

- d’alerter, mobiliser et inciter à prendre conscience de la gravité et de l’urgence des menaces qui pèsent sur ce patrimoine national,

- mettre en œuvre des politiques de préservation et des plans de migration de ces archives,

- Définir les critères de priorité suivant lesquels les actions de préservation doivent être engagées,

Bref arrêter la perte de ces trésors et sauver ce patrimoine national ou au moins réduire le risque de sa perdition.

Ces archives audiovisuelles revêtent une importance en tant que patrimoine du pays  et témoin d’une mémoire collective qu’il est nécessaire de préserver et transmettre notamment auprès des jeunes et des générations futures.

Le monde se voit désormais à travers l’image. Devant le flux toujours croissant de contenus, des questions nouvelles se posent : comment sauvegarder la mémoire audiovisuelle ? Comment comprendre les images et ce qu’elles peuvent devenir ? Qui les a produites ? Dans quel but ? D’où viennent-elles ? A qui s’adressent-elles ? Chaque jour l’archiviste donne sens à ces images et participe à la construction d’un patrimoine national commun.

Les archives audiovisuelles : définition

Il existe plusieurs définitions, mais en général un document audiovisuel désigne à la fois le matériel, les techniques, méthodes d’information, de communication ou d’enregistrement associant le son et l’image.

Pour bien assimiler la notion des archives audiovisuelles, on a choisi deux définitions assez pertinentes qui sont comme suit :

Selon la définition de l’Unesco publié en 1991 dans questions juridiques aux archives audiovisuelles, les archives audiovisuelles sont : « Les enregistrement visuels (avec ou sans bande son) indépendamment de leur support physique et du procédé d’enregistrement utilisé (…) ; les enregistrements sonores, indépendamment de leur support physique et du procédé d’enregistrement utilisé. »  

La définition professionnelle proposée par le groupe de travail Audiovisual archiving philosophy network et l’Unesco en 1998 est semblable : « Constituent des documents audiovisuels, les œuvres comprenant des images et/ou des sons reproductibles réunis sur un support matériel dont : l’enregistrement, la transmission, la perception et la compréhension exigent le recours à un dispositif technique ; le contenu visuel présente une durée linéaire ; le but est de communiquer ce contenu et  non d’utiliser la technique mise en œuvre à d’autre fins. » 

Un document audiovisuel est donc un document contenant de l’information sous forme d’images en mouvement ou d’enregistrement sonore ou les deux.

Toutes ces définitions indiquent une notion fondamentale pour que ces archives soient lisibles, que leur contenu soit accessible, l’usage d’un dispositif technique, plus ou moins, sophistiqué est indispensable.

Pour aborder les documents audiovisuels, leurs particularités fixent deux paramètres fondamentaux : l’intentionnalité de la création (pourquoi et pour qui un document est-il crée ?) et la contextualisation (comment, à quel moment, dans quel environnement ?) En se fondant sur ces critères les archives audiovisuelles se distinguent des témoignages oraux, dans la mesure où elles sont le résultat naturel d’une activité, tandis que les témoignages oraux sont une création d’un matériau susceptible d’étayer la recherche et de surcroit elles ont une valeur juridique dans certains cas.  

C’est pourquoi l’INA Institution National de l’audiovisuel en France insiste sur la particularité des sources d’information du document audiovisuel en comparaison au document textuel : « même si une page imprimée peut conserver le texte d’un discours de ministre, une bande vidéo révélera ce qui a vraiment été dit y compris l’intonation de l’orateur, son apparence, ses expressions faciales et ses gestes.

Les documents audiovisuels conviennent particulièrement à la création et à la revalorisation d’événements passés et peuvent nous montrer des personnes, des endroits et des objets que nous ne pourrions voir directement. 

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