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L'individualisme

Fiche de lecture : L'individualisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Novembre 2017  •  Fiche de lecture  •  1 358 Mots (6 Pages)  •  1 104 Vues

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Code module :        M,1SO22
Enseignant : Mr Sylvain Pasquier        

Numéro ou titre du devoir :  Individualisme        Date limite de retour : 03/11/2017

NOM DE NAISSANCE : Franco

NOM D'ÉPOUSE :        Prénom : Stéphanie
Numéro étudiant : 21712866

Observations du correcteur :

        

Introduction du livre de François de Singly :” Les uns avec les autres, quand l'individualisme crée du lien.” Éditions Armand Colin, 2003.

L'auteur parle dans ce texte de l'impression qui domine, depuis plusieurs années, d'une société qui se défait, d'une crise du lien social. Avec la Révolution Française naît une nouvelle société qui rompt avec les sociétés traditionnelles centrées sur le « tout » comme principe de base, on arrive à une société individualiste, centrée sur l'individu comme cellule de base. Cela pose question. La Sociologie comme science sociale devait fournir une réponse à cette interrogation. Or elle ne dessine le plus souvent comme lien social attractif que la « communauté », le lien social des sociétés traditionnelles. Elle ne parvient pas à inventer un autre « nous » qui fasse tenir ensemble ces individus. Dans les sociétés modernes, même dans une relation qu'ils ont choisi, les individus peuvent se sentir enfermés, étouffés. Ils veulent être libres!

Liberté! Le cœur du problème des sociétés contemporaines puisqu'il s'agit de vivre ensemble dans une société où chaque individu veut rester libre, sans contrainte. Le « nous » ne peut exister qu'à la condition que les uns et les autres se respectent, s'estiment réciproquement et ne fixent pas chacun dans une case. Il faudrait démontrer comment le lien social est compatible avec la liberté des individus. Or la réponse proposée est généralement la description d'une société avec des individus isolés, mal socialisés ou délinquants, trop peu cultivés... Cette inquiétude est remontée lors de la seconde étape du processus d'individualisation, avec la scolarisation et la reconnaissance progressive des droits des femmes et des enfants. L'ensemble des personnes composant une société pouvait réclamer cette individualisation traditionnellement réservée aux hommes. La crainte initiale de la modernité est redevenue centrale. Certaines incertitudes sont nées de la Révolution Française qui crée de nouveaux individus et qui instaure de nouveaux modes de vie. Nous sommes passés à une société centrée sur les individus. Une telle société  tient moins bien sous la pression des individus, le lien étant devenu moins solide. L'individualisation des sociétés occidentales est à la fois positive et négative. Penser cette société uniquement négativement est une menace pour la sociologie. En effet, née pour trouver des solutions alternatives à ce type de société, elle n'a su proposer, la plupart du temps, qu'un retour à une société traditionnelle. Elle n'appréhende pas de manière positive un « vivre ensemble » entre individus se définissant plus par eux-mêmes que par l'appartenance à un groupe. Durkheim, fondateur de la sociologie savante en France, est le meilleur exemple d'une forme d'impuissance de la sociologie moderne et progressiste. Pour lui, l'insuffisance de socialisation et de lien conduit au désordre social et individuel. Il préconise le maintien des institutions et la renaissance des liens sociaux incarnés dans les corporations. Il est, en quelque sorte, coincé entre une défense de l'individualisme et une critique quant à ses effets sur le lien social. Il nous ressemble, nous approuvons l'individualisme à titre personnel mais nous le récusons au niveau collectif. Le processus d'individualisation peut connaître des pauses mais il ne s'arrêtera pas tant que son fondement philosophique et les conditions objectives qui le soutiennent ne disparaîtront pas. La nostalgie  masque momentanément la réalité sans la supprimer. Le lien social aujourd'hui ne peut en aucun cas reprendre la forme du lien social traditionnel car les individus ont changé. Notre société se compose d'individus qui sont désormais individualisés alors que la société traditionnelle rassemblait des individus qui, dès leur naissance, étaient associés. Pourtant nous souhaitons plutôt un lien social fort mais nous ne voulons pas en contrepartie perdre notre liberté. Par exemple notre société est opposée aux mariages arrangés, qui prennent peu en compte les individus mais dont le lien social est fort car indissoluble sans une bonne raison. L'amour doit être libre même dans le mariage. Un couple réunit deux individus qui se sont choisit et qui n'ont aucune obligation à rester ensemble. L'amour forme une des figures centrales du lien dans les sociétés contemporaines. Sa fragilité n'est que l'envers de cette attraction folle et libre. Personne n'a encore inventé un lien électif qui durerait aussi longtemps qu'un lien contraint et obligé. La solution de Durkheim était que les époux changent de nature une fois mariés : libres à l'entrée, ils ne pouvaient plus se séparer une fois mariés, ce qui supposait un renoncement à la liberté. Un tel renoncement est devenu irréaliste, les individus se définissant d'abord par ce sentiment de liberté. A l'ombre de la sphère privée comme dans la sphère publique, les individus veulent rester maîtres de leur destin. Qui voudrait vivre à nouveau dans une société et une famille figées ? La stabilité ou la force du lien sont désirables mais la liberté est un bien supérieur. La liberté pèse davantage que tout autre considération, c'est le socle des sociétés démocratiques.

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