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Jean Baudrillard, le système des objets, chapitre C

Fiche de lecture : Jean Baudrillard, le système des objets, chapitre C. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2018  •  Fiche de lecture  •  2 010 Mots (9 Pages)  •  1 932 Vues

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Sur l’auteur :

         Jean Baudrillard est un philosophe et un sociologue française né à Reims en 1929 et mort à Paris en 2007. Il appartient au mouvement de la postmodernité mais étudie des sujets plus étendus (la consommation, les relations de couple, la compréhension sociale de l’histoire à travers des commentaires sur le SIDA, le clonage.

        Contemporain de Guy Debord, Michel Foucault, Jacques Lacan, Roland Barthes, Gilles Deleuze et autres penseurs des années 1970, il s'éloigne de la psychanalyse et du marxisme et se distingue du structuralisme (objectivation des connaissances), en insistant en particulier sur la sémiotique, c'est-à-dire la réflexion sur les signes (linguistiques, économiques, etc.).

Ses premiers livres présentent une critique de La Société de consommation (œuvre de 1970) et du « système des objets », titre de son premier livre paru en 1968.

Il est ainsi l'initiateur du mouvement poststructuraliste. (L’instabilité en sciences humaines due à la complexité des humains eux-mêmes et à l'impossibilité d'étudier les phénomènes ou les événements sans les dissocier de leur structure).

        C’est un critique du rationalisme et de l’épistémologie scientifique et des concepts relatifs de réalité et de virtualité.

        Baudrillard se rapproche des simulationnistes en tant que les simulationnistes estiment à travers leur art que le réel est saturé de signes et de représentations qui encombrent le réel au lieu de le dévoiler. Ce mouvement est né aux Etats-Unis et Baudrillard ayant effectué plusieurs voyages là-bas a sûrement été initié à ce mouvement grâce à ses voyages.

D’origine paysanne, il est fils unique et son père est gendarme. Ses profs l’aident à l’intégrer au lycée et à devenir boursier. Il va au lycée Henri-IV où il prépare le concours d’entrée à l’école normale supérieure. Il étudie aussi à la Sorbonne et obtient le CAPES en allemand.

Travaille dans plusieurs lycées et traduit plusieurs ouvrages dont l’idéologie allemande de Karl Marx.

Il publie des articles en littérature internationale dans la revue « les temps modernes » fondée par Sartre et Simone de Beauvoir.

        Il a deux enfants. Comme il est père, pendant la guerre d’Algérie il reste à Paris pendant son service militaire comme archiviste au centre du cinéma des armées.

        Il entreprend une thèse de doctorat en troisième cycle de sociologie de la vie quotidienne (rapport avec ses ouvrages suivant).

Il devient chargé de cours à l’université de Nanterre dans le département d’Henri Lefebvre. Il n’obtient pas le statut de prof d’université car il ne voulait pas soutenir de thèse.

        Il est politiquement engagé car il fait partie des activistes du mouvement du 22 mars 1968.

De plus, il est l’auteur de plusieurs textes chantés et avait un goût pour la photographie (il a eu plusieurs appareils photos).

Finalement, il a inspiré les réalisateurs de Matrix pour faire ce film.

        

        

Sur l’œuvre :

Cet essai prend note des évolutions de l'habitat au sein de la société française et se focalise sur l'ameublement des logements de la classe moyenne, alors en plein développement. L'auteur questionne le sens nouveau que trouvent les objets de la vie quotidienne dans le cadre des sociétés postmodernes. L'auteur constate que ceux-ci ne trouvent plus leur sens dans leur utilité première comme cela avait été le cas pour les générations précédentes mais dans leur matérialité, ce qui constitue une nouveauté directement liée à la modernisation de l'économie et de la société française. Ainsi, les intérieurs deviennent fondamentalement « modulables » pour permettre au maître de maison de produire un message à destination de ses hôtes : son agencement devient un impératif auquel concourt la quête de prestige.

Problématique :

Quelle vision des objets nous propose Jean Baudrillard ?

Plan :

I/ Introduction à l’automatisme

Qu’est-ce que l’automatisme ?

Quelle est sa fonction ?

II/ 3 types d’objets

Le gadget

Le machin

Le robot  

III/ La technique

I/ Introduction à l’automatisme

LA CONNOTATION TECHNIQUE : L’AUTOMATISME

L’automatisme est l’idéal de l’objet moderne et la réussite de la mécanique : l’objet est proposé comme un modèle technique.

EX : la voiture qui se modernise en favorisant la batterie à la manivelle. L’homme n’a plus besoin de faire un effort pour démarrer la voiture, celle-ci est dite « automatique » grâce à la batterie électrique.

L’automatisme, comme pour l’exemple de la voiture, va fragiliser l’objet en question : « défaillance structurale ». Ce qui compte c’est le « prestige », la modernisation et non la durabilité de l’objet.

Les constructeurs préfèrent aller vers l’automatisme plutôt que de se concentrer sur les améliorations nécessaires, utiles et fonctionnelles de l’objet (ici, moteur…)

LA TRANSCENDANCE « FONCTIONNELLE »

- Dans la mentalité de la majorité de la société, le degré de perfection d’une machine est proportionnelle à son degré d’automatisme donc, l’automatisme est roi, il exerce une fascination sur nous et nous l’éprouvons comme un désir fondamental, qu’il faut satisfaire à tout prix, la fonction de l’objet est secondaire et importe peu. Et l’effet de l’automatisme en lui-même nous laisse indifférent.

On perçoit l’objet automatisé comme un nouvel anthropomorphisme : il fonctionne « tout seul »

Comme l’homme. Il introduit le robot. Alors qu’avant les objets tels que les meubles ou encore la maison étaient chargés d’une empreinte de sa présence laissée par l’homme lors de la fabrication, les nouveaux objets n’en sont plus pourvus. L’homme projette désormais son autonomie, sa conscience, l’idée de sa personne.

- Dans la pensée technologique actuelle, Un objet automatique ne peut plus subir de transformation : « arrêt technologique » le perfectionnement d’un objet n’est pas « un surcroît d’automatisme mais une certaine marge d’indétermination qui permet à la machine d’être sensible à une information extérieure »

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