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Théorie De La Zone Monétaire Optimale (ZMO) Et Triangle D'incompatibilité De Mundell Fleming

Mémoire : Théorie De La Zone Monétaire Optimale (ZMO) Et Triangle D'incompatibilité De Mundell Fleming. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2014  •  871 Mots (4 Pages)  •  1 633 Vues

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Théorie de la Zone Monétaire Optimale (ZMO) et triangle d’incompatibilité de Mundell Fleming

La théorie des ZMO a été introduite en 1961 par l’économiste canadien Robert Mundell1, puis développée par Ronald McKinnon en 1963 et Peter Kennen en 1969. A cette époque du régime de Bretton Woods, le Canada se distinguait par un taux de change flottant, alimentant le débat sur les mérites respectifs des différents régimes de change : flexible, fixe conventionnel, union monétaire.

Cette théorie explicite les circonstances dans lesquelles le partage d’une monnaie unique ou de taux de change fixes entre monnaies différentes, au sein d’une zone géographique, est optimal, cette dernière pouvant être une région, un Etat ou encore un ensemble d’Etats2.

La théorie des ZMO repose ainsi sur une analyse coût-bénéfice des gains microéconomiques et coûts macroéconomiques de la fixité du taux de change et de l’union monétaire. Au niveau micro, la fixité du taux de change réduit l’incertitude des agents3 et l’union monétaire économise en outre les coûts de transaction de change4. Au niveau macro, fixité du taux de change et union monétaire privent de l’instrument de stabilisation de la conjoncture qu’est la politique de change.

Ces gains microéconomiques croissent avec l’intégration entre les membres de la zone monétaire, le coût macroéconomique étant lui une fonction croissante du degré d’asymétrie5 des chocs6 subis par un ou plusieurs membres de l’union monétaire, faute de dévaluation de la monnaie possible.

En ZMO, ce coût macroéconomique d’un choc asymétrique doit pouvoir être atténué, par exemple par des prix et des coûts flexibles, en l’occurrence à la baisse. On parle alors de dévaluation interne ou réelle7, par opposition à la dévaluation par la variation du taux de change nominal. En cas de rigidité des prix et des salaires, l’atténuation du choc passe par l’ajustement par les quantités, c’est-à-dire par le chômage ou la mobilité du travail8 - la mobilité nécessite l’asymétrie et inversement.

Egalement, la sensibilité aux chocs asymétriques peut être réduite par l’intégration financière, de laquelle résulte une diversification du portefeuille des ménages, et l’existence d’un budget fédéral9, qui permet un ajustement des contributions et des transferts sociaux entre les régions.

L’arbitrage entre gains microéconomiques et coût macroéconomique pose néanmoins une difficulté. En effet, l’intégration économique dans une union monétaire pousse à la spécialisation, qui accentue le caractère asymétrique des chocs macroéconomiques10. Elle augmente donc à la fois les gains microéconomiques et le coût macroéconomique. Cet arbitrage détermine les frontières des ZMO, même si la théorie a rarement été utilisée pour décider de créer ou rejoindre une union monétaire.

En revanche, l’objectif de stabilité du taux de change implique certaines incompatibilités.

Le triangle d’incompatibilité de Mundell-Fleming indique que les conditions d’autonomie de la politique monétaire, de stabilité des taux de change et de mobilité parfaite des capitaux ne peuvent être simultanément réunies. Ainsi, les autorités publiques sont obligées de choisir l’un des sommets du

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