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Quelques Notions De Souveraineté

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Par   •  12 Mars 2012  •  1 431 Mots (6 Pages)  •  1 823 Vues

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La notion de souveraineté a connu une évolution durant ces dernières décennies, depuis 1933 pour être un peu plus précis. Mais pour comprendre en quoi ce concept a évolué, il faut revenir un peu sur son évolution depuis la première fois où ce dogme est apparu.

C’est en 1933 que Philippe Le Bel (roi de France) proclame pour la première fois le dogme de souveraineté : « Le roi est empereur en son royaume ». Concept qui fait immédiatement apparaitre le paradoxe qui le traverse de par son côté revendicateur. A première vue on aurait tendance à croire que la notion de souveraineté est intrinsèquement liée à la notion de pouvoir mais plus qu’à un pouvoir, la souveraineté se rapporte à la volonté d’émancipation de la tutelle d’un pouvoir (comme un roi par rapport au pape par exemple).

Dès 1576, la notion de souveraineté est déjà abordée sous un autre angle par Jean Bodin. C’est-à-dire que selon lui, la souveraineté « ne se partage pas et ne se relativise pas ». Apparition d’un côté absolu a ce concept pour le moins vaste mais qui est justifié par la situation de l’époque .

C’est en 1651 avec les théories de Thomas Hobbes qu’on voit apparaitre une première vraie « définition » ou du moins description du dogme de souveraineté. Notion contractuelle et dérivée d’un calcul rationnel dans le sens où les individus abandonnent une partie leurs libertés individuelles en échange de la sécurité que va leur procurer le souverain. Notion que Hobbes considère comme l’un des fondements de la rationalité politique.

Enfin, c’est en 1933 que Badie note l’extinction de la souveraineté après avoir fait preuve de ses effets paradoxaux et pervers. En effet, alors que commence la politique antisémite en Allemagne, un simple citoyen allemand dénonce cette violation des droits de l’homme devant la SDN mais ne reçoit qu’un accueil froid. Lui succède alors Goebels devant cette même assemblée en affirmant que la communauté internationale n’a pas à ce mêlée des affaires internes de l’Allemagne. Et c’est ainsi que sous un tonnerre d’applaudissement s’éteint alors le mythe de souveraineté. Dès ce moment-là, la place de l’Etat dans les relations internationales est totalement modifiée.

On constate donc clairement au travers de cette évolution la relativité certaine du phénomène de souveraineté.

Mais venons clairement à ce que cette notion de souveraineté désigne ; il s’agit en réalité d’une revendication des acteurs politiques. Cependant, on peut dire que la souveraineté n’a jamais été qu’une fiction et ceci car elle mélange deux traits contradictoires. D’une part, dans le même temps qu’elle transcende l’ensemble des pouvoirs en étant au-dessus d’eux et elle crée ne prend de sens dans le politique que si elle est manipulée par cette entreprise politique. D’autre part, on peut également ajouter à cette idée de fiction de la souveraineté qu’elle se veut et pense être objective, fondatrice de l’Etat alors qu’elle est en réalité dans son entièreté inter-subjective car « je ne suis souverain que si l’autre me reconnait comme tel ». Ce qui est au fond, une des caractéristiques fondamentales de la communauté internationale représentée par l’ONU. Enfin, la dernière part de fiction dans ce concept pour le moins abstrait, c’est que la souveraineté se veut absolue alors qu’elle n’est créé et n’existe que par les limites qu’elle s’impose et qu’on lui impose. On peut dire ca comme, la liberté des uns s’arrête quand la liberté des autres commence. De plus, pour les Etats, l’application des traités est de vigueur.

Si cette notion c’a cessé d’être une fiction et que cette fiction s’est maintenue, c’est qu’elle avait son utilité. En effet, elle devait définir les règles du système international que le système bipolaire (cfr. la guerre froide) avait bien intégrées. Pour comprendre le passage d’un souverainisme de fiction utile au post-souverainisme, une fiction dysfonctionnelle.

Tout d’abord, la prolifération des États et les développements constants des relations internationales durant le XXème siècle ont fait céder cette notion de souveraineté. Lorsque les États étaient 10 l’idée de souveraineté, qui établit un équilibre de puissance, en tant que fiction donnait de la crédibilité aux États. Cette prolifération à impliquer un nombre grandissant de micro-états et qui ont besoin des relations internationales pour survivre et puisent directement dans le domaine intra-souverain. Cela implique cependant que lorsque le ressources publiques n’arrivent plus à légitimer une autorité politique, d’autres formes de ressources seront et devront être sollicités. Ce qui amène au paradis fiscaux, ressources mafieuses,…

Ensuite,

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