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Par quels moyens, les chocs de demande engendrent-ils des mouvements ascendants et descendants de l’activité économique ?

Dissertation : Par quels moyens, les chocs de demande engendrent-ils des mouvements ascendants et descendants de l’activité économique ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2016  •  Dissertation  •  1 710 Mots (7 Pages)  •  797 Vues

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À partir de 2007, l’économie française subit un net ralentissement en 2008 et une forte récession en 2009. La crise des « subprimes » apparue en 2008 aux Etats-Unis se traduit pour la France par une diminution des exportations ainsi que du crédit des banques. Les entreprises investissent donc moins et réduisent leurs stocks.

La croissance économique évolue de manière irrégulière en raison de choc de demande qui peut frapper une économie. Ces évènements peuvent être stimulants pour la demande globale, on parle alors de chocs de demande positifs ce qui engendrerait une phase d’expansion mais ils peuvent également ralentir la hausse de la demande voire même la faire diminuer, on parle de chocs de demande négatifs. Ici, l’économie peut être entrainée dans une période de récession.

La croissance économique correspond à l’augmentation du produit intérieur brut (PIB) d’une période à l’autre sur un territoire donné. Le phénomène qui fait qu’il y ait des irrégularités dans l’évolution des grandeurs économiques se nomme fluctuation. On appelle demande globale la somme de toutes les demandes de biens et services pour l’ensemble des marchés d’un pays. Elle est constituée de la consommation finale, de la formation brute de capitale fixe (FBCF), de la variation des stocks et des exportations diminuées des importations.

Nous allons voir par quels moyens, les chocs de demande engendrent-ils des mouvements ascendants et descendants de l’activité économique ? Pour cela, nous montrerons dans un premier temps ce qu’explique la variation de la consommation, dans un second temps celle de l’investissement et dans un dernier temps celle des exportations.

Tout d’abord nous allons évoquer le fait que la variation de la consommation explique la phase d’expansion. Lorsque les ménages ont une augmentation du revenu disponible par exemple, ils vont consommer plus comme s’accorder plus de plaisir ou des activités, on aura donc une hausse du pouvoir d’achat. Le fait que certains ménages anticipent une augmentation de l’inflation (hausse générale des prix) génère également une hausse du pouvoir d’achat. Dans le tableau issu de l’INSEE, en 1973, durant les Trente Glorieuses, le PIB atteignait +6,3% avec une contribution des dépenses de consommation finale qui s’élève à 4,1 points soit une contribution à hauteur de 65%.

La dépréciation de l’euro est un facteur de la variation de la consommation. Par exemple, pour un pays importateur de pétrole comme la France, une baisse prononcé du prix du baril entraîne à court terme une baisse de l’inflation, ce qui permet d’augmenter la consommation des ménages via la hausse de leur pouvoir d’achat.

À présent, nous allons étudier comment la variation de la consommation justifie la phase de récession. L’extrait de « Panne de la demande, la crise non résolue » de Paul Krugman publié en septembre 2014 nous montre que si les gens ne dépensent pas suffisamment pour relancer la demande, les entreprises réduisent leur production ce qui fait moins de marchandises en circulation sur le marché par conséquent il y a alors une baisse de la consommation.

L’épargne de précaution, comme son nom l’indique, est une réserve d’argent placée en vue de pouvoir plus facilement faire face aux dépenses imprévues. Les citoyens anticipent les aléas qui peuvent arriver à tout moment comme les licenciements, les accidents ou encore les maladies par exemple. Pour cela, ils préfèrent épargner pour ces désagréments que de consommer sans véritables besoins comme les sorties au restaurant ou au cinéma ou bien les dernières technologies. On a donc encore ici une baisse de la consommation suite à l’épargne de précaution.

La hausse des taxes est aussi un facteur qui explique la baisse de la consommation. Prenons l’exemple de la taxe sur le tabac, la hausse des prix des produits du tabac par le biais de la fiscalité est un outil très efficace de réduction de la consommation de tabac mais en raison du caractère addictif de ces produits, il faut augmenter sensiblement la valeur du prix pour que cela est un effet de réduction sur cette consommation. En général, la hausse des taxes est un frein à la consommation comme pour le marché de l’immobilier.

Le tableau issu de l’INSEE illustre bien le fait qu’une phase de récession soit liée à une baisse de la consommation puisque les dépenses de consommation finale ont contribué au PIB à hauteur de 1,8 points en 2007 puis à 0,5 point en 2008 soit une baisse de 1,3 points en un an. Quant au PIB, il est passé de +2,4% en 2007 à +0,2% en 2008, lui aussi a subi une baisse de 2,2% qui est notamment liée à la baisse de la consommation.

Les variations de la consommation explique donc bien les fluctuations économiques que ce soit par des chocs de demande positif ou négatif.

Nous allons voir maintenant que la variation de l’investissement, qui est une composante de la demande globale, explique la phase d’expansion et de récession, tout comme la variation de la consommation.

La phase d’expansion de l’économie est notamment explicable par une augmentation des investissements. Tout d’abord, l’investissement a un effet multiplicateur sur la demande, donc plus il y a d’investissements plus la demande augmente, cette augmentation a ensuite un effet accélérateur sur l’investissement. On a donc un cercle vertueux pour l’investissement.

On en conclut que, plus il y a d’investissements, plus il y a de demande donc on a une contribution positive à la croissance quand les investissements

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