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La croissance économique de la France

Analyse sectorielle : La croissance économique de la France. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Octobre 2013  •  Analyse sectorielle  •  1 324 Mots (6 Pages)  •  672 Vues

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Introduction - En 2009 la croissance économique française a été négative, avec une baisse de plus de 2% du PIB en volume, soit le plus mauvais chiffre depuis la seconde guerre mondiale. Après un rebond un peu au-dessus de 1,5% en 2010 et 2011, la croissance a rejoint le niveau zéro en 2012 et en 2013, comme en 2008. Ces taux sont à comparer avec les taux supérieurs à 3% des trois dernières années du XX° siècle, ou ceux de 5 à 6% de la période 1950-1970. Les journalistes et les responsables politiques qui commentent ces statistiques s’interrogent souvent sur les moyens de favoriser la « reprise », c’est-à-dire le retour à des taux de croissance plus élevés qu’actuellement. Il semble ainsi aller de soi qu’un haut niveau de croissance économique est souhaitable. Pourtant dès 1972, dans un rapport intitulé « Halte à la croissance ? », certains experts dits du « club de Rome » ont contesté l’idée que la croissance économique améliorerait le bien-être, notamment à long terme. Les interrogations actuelles sur le changement climatique lié à la pollution posent le même problème. Les chercheurs ou les responsables politiques doivent-ils viser à tout prix l’accélération de la croissance économique ? Celle-ci favorise-t-elle vraiment le bien-être des individus, la satisfaction de leurs besoins, y compris si on raisonne à long terme, autrement dit à l’échelle d’une ou de plusieurs dizaines d’années ?

I. – La croissance permet d’améliorer la satisfaction de certains besoins, même si elle a tendance à en créer de nouveaux

A) La croissance favorise la satisfaction des besoins existants, donc le bien-être

1. Le bien-être des individus dépend de la satisfaction de plusieurs catégories de besoins. Parmi les classifications utilisées, celle du psychologue Abraham Maslow distingue ainsi par ordre d’importance les besoins physiologiques (respirer, boire…), les besoins de sécurité (dormir à l’abri…), les besoins d’appartenance à des groupes sociaux, les besoins de considération ou de notoriété, et enfin les besoins d’épanouissement ou d’estime de soi. Quoique critiquable, cette classification permet de comprendre le lien entre la croissance économique et la satisfaction des besoins, donc le bien-être.

2. En effet la croissance économique, en tant que tendance à la hausse de la production, mesure l’augmentation des ressources créées, autrement dit l’accroissement des moyens de répondre aux besoins. La hausse des quantités de biens et de services produits chaque année améliore en particulier les possibilités de satisfaire les besoins les plus importants des individus, c’est-à-dire les besoins physiologiques et les besoins de sécurité, si on se réfère aux catégories définies par Maslow. L’accroissement de la production de nourriture, de logements, est ainsi de nature à favoriser le bien-être de la population.

B) Elle contribue même à satisfaire de nouveaux besoins, quoique l’effet positif sur les conditions de vie soit dans ce cas plus discutable

1. Une partie de l’accroissement de la production correspond à des produits qui n’existaient pas auparavant, et qui satisfont donc de nouveaux besoins. Par exemple, les téléphones portables légers et d’un coût abordable que nous utilisons aujourd’hui n’existaient pas avant les années 1990. La même remarque peut se faire à propos des émissions de télévision, qui ont commencé à être diffusées au début des années 1950 en France.

2. Dans ce cas, l’amélioration du bien-être de la population est plus discutable. Certes ces nouveaux produits satisfont des besoins, puisqu’ils sont consommés. Cependant le désir de les utiliser n’existait pas avant qu’ils soient créés ; les individus ne pouvaient pas ressentir le besoin correspondant. On peut donc se demander si l’apparition de ce genre de nouveaux produits n’a pas aussi un effet négatif sur le bien-être de la population, dans la mesure où ils créent des désirs qui ne peuvent pas être satisfaits pour tous les individus. A part ceux qui correspondent à des besoins vitaux de toute façon, les désirs humains semblent impossibles à combler, car ils ont tendance se déplacer dès qu’ils sont exaucés. Les publicitaires cherchent

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