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La critique de l’économie de l’offre

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Par   •  26 Mars 2013  •  778 Mots (4 Pages)  •  817 Vues

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La critique de l’économie de l’offre

L’économie de l’offre est un courant du libéralisme contemporain qui s’inspire des travaux d’Adam Smith et de Jean-Baptiste Say. Dans lesannées 80, il a inspiré les politiques conduites par Ronald Reagan aux

Etats-Unis et Margaret Thatcher au Royaume-Uni. Arthur Laffer (1940 - )est considéré aujourd’hui comme le chef de file de l’Ecole de l’Offre,

« SupplySide». Il est l’auteur d’une courbe qui porte son nom, la courbede Laffer, laquelle tente de montrer que « trop d’impôts tue l’impôt ».

Cette proposition n’est pas nouvelle en soi. En 1776, Adam Smithrappelait dans le chapitre 2 du livre V de ses Recherches sur la nature etles causes de la richesse des nations que « l’impôt peut entraver l’industrie du peuple et ledétourner de s’adonner à certaines branches de commerce ou de travail, qui fourniraient del’occupation et des moyens de subsistance à beaucoup de monde. Ainsi, tandis que d’un côtéil oblige le peuple à payer, de l’autre, il diminue ou peut être anéantit quelques-unes dessources qui pourraient le mettre plus aisément dans le cas de le faire ». De son côté, Jean

Baptiste Say précisait dans son Traité d’économie politique (1803) « qu’un impôt exagérédétruit la base sur laquelle il porte ». Il revient cependant à l’économiste américain, d’avoir théorisé et populariser cette proposition dans les années 70. La courbe de Laffer établit unerelation entre la pression fiscale (taux d’imposition, t) et les recettes fiscales (T). Lorsque letaux d’imposition s’accroît, les recettes fiscales augmentent pour atteindre un maximum(Tmax). Mais si le taux dépasse la valeur t*, les impôts perçus diminuent car l’effetdésincitatif sur l’offre de travail (effet substitution) l’emporte sur l’effet de la hausse duniveau de taxation (effet revenu). La courbe de Laffer a ainsi la forme d’une cloche. Pour untaux d’imposition nul, les recettes fiscales sont inexistantes ; pour un taux d’imposition de

100%, les agents économiques cesseraient de travailler.

7 Cette question est actuellement débattue au sein des hautes instances monétaires. Pour influencer les marchésfinanciers et monétaires, les différents gouverneurs des Banques Centrales (BCE, Reserve Federal...) doivent êtreà la fois crédibles et imprévisibles (une partie de leurs décisions doit échapper aux anticipations du marché).

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La courbe de Laffer a eu un grand succès politique et médiatique. L’influence d’ArthurLaffer fût importante auprès des autorités américaines. Il influença notamment la politiquefiscale de Ronald Reagan8 en impulsant des réductions massives d’impôts en 1981 avec theEconomicRecoveryTaxAct(ERTA), puis en 1986 avec le TaxReformAct(TRA). Cetteinfluence ne s’est pas limitée aux frontières des Etats-Unis. Le gouvernement de MargaretThatcher (1979) et de John Major (1997) ont également appliqué avec succès les préceptes del’économiste.

Si la courbe de Laffer est simple à comprendre, une série de zones d’ombre doitêtre néanmoins soulignée. D’une part, le problème principal réside dans la détermination duseuil d’imposition au-delà duquel les agents diminuent leur offre de travail.

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