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« La Figure De La « mauvaise mère » Dans La Justice Des Mineurs », Coline Cardi

Mémoire : « La Figure De La « mauvaise mère » Dans La Justice Des Mineurs », Coline Cardi. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  3 Décembre 2013  •  537 Mots (3 Pages)  •  1 582 Vues

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Ce texte est un extrait de l'ouvrage, « La figure de la « mauvaise mère » dans la justice des mineurs », écrit par la sociologue Coline Cardi.

Le but de l'auteur est de comprendre, grâce à l'exploitation d'archives judiciaires, le processus de construction de la figure de la « mauvaise mère ».

De ces documents se dégage un « profil-type » : mère seule, mère violente, mère déviante. Il en résulte donc la constatation suivante : « ce n'est plus le jeune qu'il faut éduquer, mais sa mère ».

De plus, l'origine sociale semble être un marqueur essentiel : les femmes sont majoritairement issues des classes populaires. Afin d'analyse en profondeur ce phénomène, il apparaît nécessaire d'effectuer une analyse historique et juridique de la maternité et de la parentalité. Travail qui aboutira à s'interroger sur la place du père . Le propos sera limité à la recherche d'une cause de dangerosité concluant au placement de l'enfant.

Les différentes réponses apportées font l'objet des 3 différentes parties, formant ainsi le plan de la pensée de l'auteur.

La première partie traite de la cause psychiatrique. Par le biais du vocabulaire de la psychiatrie ( mères dites « folles » ; « dépressives » ; « carence psychologique » ; « déficience intellectuelle »), un spécialiste établira une expertise psychiatrique déterminant le degrés de « dangerosité » présenté par la mère. Cet « examen » (Foucault), repris par les juridictions, fera de chaque individu un « cas ». La « perte de l'autonomie » (E. Goffman) sera matérialisé par le retrait et le placement de l'enfant, et par l'incarcération de la mère. Ce « phénomène d'enfermement » et d'  « individualisation psychiatrique » amène à observer une « psychiatrie différentielle selon les sexes » : les femme sont enfermées pour maladie mentale , les hommes le sont pour alcoolisme.

La seconde partie traite de la cause de l'indifférence et du manque d'amour de la mère. L'indifférence d'une mère est jaugé en proportion des rapports mère-enfant (gestes échangés) . Ici, tout est affaire d'interprétation, basée essentiellement sur la diffusion des normes psychologiques. Ce sont les résultats de cette étude comportementale qui décideront ou non du placement de l'enfant dans son intérêt.

La troisième partie traite de la cause de l'origine social. Sont observés deux éléments :

- la déviance est « féminine ». En effet, lorsqu'elle sorte de la sphère domestique de mère au foyer, a femme défie l'ordre social établi, apparaissant alors comme « danger pour l'ordre social », autant que pour leur enfant . De plus, cette déviance est non sans rappeler la distribution des tâches ( = responsabilité différentielle) selon les sexes. Ainsi , selon Annah Arendt,une mère doit prendre en charge les soins de l'enfant (besoins primaires et matériels) et le père doit s'acquitter d'une tâche d'éducation sociale (formation et avenir professionnel). Est

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