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L'industrie Française Victime De La Concurrence Internationale 

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Par   •  16 Avril 2014  •  1 689 Mots (7 Pages)  •  1 130 Vues

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I. Questions à traiter

1. En quoi l’industrie est-elle importante dans le système productif d’une nation ?

Plusieurs raisons peuvent expliquer le fait que l’industrie est indispensable au développement économique et social d’une nation :

l’industrie demeure le principal moteur de l’activité économique en termes de valeur ajoutée et d’emploi ;

l’industrie contribue toujours à la richesse des nations en représentant l’essentiel de leur pouvoir d’achat extérieur (les biens industriels représentent environ les trois quarts des échanges commerciaux mondiaux). Pendant longtemps, on a pensé que l’« industrie financière » pouvait remplacer l’industrie « réelle », mais on a découvert qu’en termes de balance commerciale et de balance des paiements l’industrie financière n’apportait aucun revenu. De plus, les travaux empiriques montrent clairement que plus une entreprise est exportatrice, plus elle est innovante et productive ; ainsi, si l’on veut exporter, il faut faire un effort particulier en matière industrielle ;

l’activité industrielle, et notamment l’activité à haute valeur ajoutée, suppose de hauts niveaux de qualification et des salaires élevés, tous éléments qui exercent des effets d’entraînement positif sur l’ensemble de l’économie ;

la très grande majorité de la recherche et développement des entreprises françaises (85 % en fait) est réalisée dans l’industrie ;

l’industrie occupe en France près d’un salarié sur sept, et continue de faire vivre des zones économiques entières sur le territoire national. Ainsi, lorsque vient à fermer une activité industrielle, c’est parfois l’économie d’une ville ou d’une région qui s’en ressent. La crise économique a ainsi été l’occasion de voir que le secteur automobile jouait un rôle clé dans l’ensemble du système productif français de même que dans l’ensemble des territoires.

2. Qu’appelle-t-on la désindustrialisation ?

Dans une approche restrictive, qui est le plus souvent adoptée, la « désindustrialisation » correspond au recul de la part de la production industrielle dans la production globale (ou de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB), ou encore de l’emploi industriel dans l’emploi total. En ce sens, elle est un phénomène relatif car elle traduit le fait que l’industrie pèse moins sur l’activité économique nationale. Cependant, la perception du phénomène peut totalement différer si l’on adopte une approche plus extensive, car les secteurs comme les services aux entreprises, les services aux personnes, le bâtiment et les travaux publics peuvent voir leur part de l’activité nationale croître.

3. Selon vous, est-elle une réalité dans l’économie française ?

Le recul de l’industrie française peut être perçu à plusieurs niveaux :

la part de l’industrie dans la valeur ajoutée : la dégradation de l’industrie française est très marquée depuis 2000 ; ainsi, avec une croissance de la valeur ajoutée en volume de 4,3 % entre 2000 et 2011, la performance de l’industrie manufacturière française en ce domaine n’est pas au niveau de celle de l’économie nationale dans son ensemble sur la même période (+14,2 %), et reste derrière celle de la moyenne des pays de la zone euro (+13,1 %) et celle de l’industrie manufacturière allemande (+16,5 %) ; elle fait toutefois mieux que l’industrie manufacturière du Royaume-Uni et de l’Italie dont la valeur ajoutée a diminué sur la période ;

l’évolution de l’emploi industriel dans l’emploi total : le recul de l’industrie en France se traduit également en termes d’emploi, et plus précisément de pertes d’emplois ; ainsi, 1980 à 2011, l’industrie française a perdu près de 2 millions d’emplois, ce qui représente une baisse de plus d’un tiers de ses effectifs ; la majorité de ces pertes d’emplois a eu lieu, à concurrence de 95 %, dans l’industrie manufacturière. À un niveau plus fin encore, on peut montrer que l’ampleur des pertes d’emplois est variable selon les différentes branches de l’industrie ;

la structure de la balance commerciale : la balance commerciale oscille entre excédents et déficits, mais ne cesse cependant de se dégrader depuis le début des années 2000. Ainsi, la part de marché de l’industrie française régresse de 6 % en 1980 à 3,5 % en 2011 ; plus encore, sur la période récente, le ratio des exportations françaises aux exportations allemandes, qui était de 56 % en 2000, n’est plus que de 37 % en 2011. Cette dégradation s’observe d’ailleurs dans toutes les composantes de la balance commerciale, ce qui est inquiétant car le solde positif des échanges de services se réduit également. La question de la compétitivité de la France est donc ici clairement posée ;

les marges bénéficiaires des firmes : les données comparées montrent d’une part que le niveau des marges françaises est très inférieur à celui des principaux pays de l’Union européenne (28 % en France contre 35 % en Allemagne, 41 % en Italie et près de 50 % en Finlande) et d’autre part qu’elles suivent une tendance à la dégradation (-6 % depuis 2000 en France, contre +10 % en Allemagne).

II. Rédaction d’une synthèse structurée et argumentée

À partir des documents et de vos connaissances personnelles, vous rechercherez les causes du mouvement de désindustrialisation dont serait victime la France.

La désindustrialisation est un phénomène complexe, qui résulte d’une multitude de facteurs souvent d’ailleurs indépendants les uns des autres. Ces facteurs sont de deux natures différentes : certains sont la conséquence de choix stratégiques des acteurs nationaux (I), d’autres sont, à l’inverse, exogènes et s’imposent à ces acteurs (II).

I. Les causes liées aux choix des firmes françaises

La

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