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L'incidence Des méthodes De Valorisation Sur Les états Financiers

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Par   •  4 Juin 2013  •  7 116 Mots (29 Pages)  •  862 Vues

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Introduction

De nombreuses entreprises ont décidé d’opter pour le système comptable international à savoir les normes IAS (International Accounting standard)/IFRS (International Financial Reporting Standards). Ces nouvelles normes sont des nouvelles méthodes d’évaluation et de gestion de l’information financière permettant ainsi de valoriser l’entreprise à leur valeur économique et non plus à leur valeur historique. Ainsi, les normes IFRS donnent une vision plus réaliste des entreprises puisque la valeur économique de l’entreprise est en perpétuelle mouvement. L’intérêt pour les entreprises est que ces normes permettent de s’ouvrir à l’international. Cependant, pour pouvoir mettre en place ce référent unique, les entreprises doivent respecter certaines règles de forme et de fonds. Pour ce qui est des règles de formes, le dossier financier doit compoter 5 documents à savoir un bilan, un compte de résultat, un tableau de trésorerie, un tableau de variation et les annexes. Elles s’appuient sur les règles 1 et 7 de l’IAS. Concernant les règles de fonds, l’entreprise doit en respecter 5 à savoir une première règle sur le cadre conceptuel, une deuxième sur l’information financière, une troisième sur la gestion du groupe, une quatrième sur des spécificités de certains secteurs et enfin une cinquième sur la valorisation des Etats financiers. La règle qui va nous intéresser porte sur la valorisation des Etats financiers. Dans les normes IFRS, il y a 3 méthodes de valorisation : la méthode du coût historique, la méthode de la valeur actuelle et la méthode de la juste valeur.

« Quelle est donc la méthode de valorisation la plus adaptée actuellement ? »

Nous allons voir dans une première partie la définition de chacune des méthodes de valorisation ainsi que leurs avantages et inconvénients. Ensuite, nous établirons un comparatif entre les méthodes et enfin nous énoncerons les différentes incidences qu’elles peuvent avoir sur les Etats financiers à l’aide d’exemples.

I. Présentation des différentes méthodes de valorisation

A. Le coût historique

1. Définition

A la fin du XXe siècle, les Etats-Unis ont décidé d'abandonner l'ancienne comptabilité en coût historique et d'adopter celle dite en « juste valeur ». L'Amérique prend alors un véritable tournant dans le monde des chiffres, bafouant les principes de réalisation et de prudence alors qu'éclatent les scandales financiers dont le plus connu reste Enron. On peut sans nul doute imaginer qu'il s'agit alors ni plus ni moins d'une nouvelle preuve du capitalisme américain, courant après les profits à court terme, bien que fictifs.

La méthode de valorisation basée sur le coût historique est celle qui vient le plus naturellement à l'esprit quand il s'agit de valoriser des actifs et des passifs. En effet, c'est une méthode simple qui consiste à enregistrer et garder le même coût d'acquisition dans les états financiers tant que l'actif ou le passif demeure. Il est alors très facile à suivre car il demeure constant dans le temps. Cependant, la valeur du bien reste sujette à amortissements et provisions.

Il n'y a donc à priori pas de modification future de la valeur au niveau comptable, même si la valeur réelle évolue. C'est une méthode réaliste, qui s'appuie sur des valeurs sures. Il est important de savoir que selon ce principe, il est interdit de comptabiliser un profit sans avoir vendu ledit bien. La juste valeur se distingue sur ce point-là, il est possible de comptabiliser un potentiel profit si la juste valeur, autrement dit la valeur de revente potentielle, est supérieure au coût historique.

2. Avantages et inconvénients

Le principal avantage de la valorisation au coût historique réside dans le fait qu'il permet de prendre en compte l'incertitude dans la comptabilité. C'est bien le principe de prudence qui caractérise de façon bénéfique l'essence du coût historique. En effet, cette méthode inclut toutes les pertes et exclut tous les profits potentiels, et amortit tous les investissements incorporels, contrairement à la méthode de la juste valeur qui prend en compte les profits potentiels et l'amortissement de certains éléments incorporels. C'est la méthode qui permet une réelle objectivité et un caractère vérifiable de l'information comptable et financière.

Elle permet en outre une certaine économie car elle évite des réévaluations dans le temps de la valeur de l'actif inscrite au bilan.

Cependant, cette méthode présente bien des inconvénients d'où l'émergence d'autres méthodes comme la juste valeur et la valeur actuelle. En effet, le coût historique ne peut s'appuyer que sur la conjoncture économique qui était de rigueur à la date d'acquisition et ne permet pas d'établir des rapports avec la conjoncture du moment. Ainsi, il est fréquent que la valeur historique soit totalement décalée par rapport à sa valeur lorsque la valeur de marché évolue. Cela contribue alors nettement à donner une image incorrecte de la valeur économique du patrimoine de l'entreprise.

Un autre inconvénient de la valorisation au coût historique est sa procyclicité. Ainsi, Cette méthode cache la véritable exposition de l'entreprise aux risques et pertes, et donc ralentit l'apurement du bilan.

Citons par exemple qu'au début des années 90, les banques japonaises tombent les unes après les autres en cessation de paiements après avoir prêté massivement au secteur immobilier, parfois sans même vérifier la solvabilité des créanciers. Le coût historique est alors pointé du doigt, car il masque la sous-capitalisation des établissements bancaires et donc retarde la prise de conscience des problèmes. Il faut alors une dizaine d'années pour apurer les bilans car les entreprises sont tentées de garder les créances douteuses au coût historique et évitent de les comptabiliser en pertes, même si elles sont parfois catégoriquement irrécouvrables.

Il y a également le cas des compagnies d'assurances dans les années 2000. A cause du krach boursier de 2001, elles doivent comptabiliser d'importantes provisions pour dépréciation sur leurs actions. Par conséquent, elles doivent pour assurer un semblant de solvabilité, procéder à la cession d'une partie de leurs portefeuilles d'actions. Le caractère procyclique du coût historique

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