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L'augmentation de la proportion de femmes sur le marché du travail canadien et québécois

Analyse sectorielle : L'augmentation de la proportion de femmes sur le marché du travail canadien et québécois. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 218 Mots (9 Pages)  •  903 Vues

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L’entrée massive des femmes sur le marché du travail est certainement l’élément qui, à mon avis, a le plus contribué à modifier le portrait des marchés du travail canadien et québécois au cours des trois dernières décennies. En effet, au Canada comme dans la plupart des pays industrialisés, la proportion des femmes sur le marché du travail canadien et québécois est encore moindre que celle des hommes, certes, mais elle rejoint presque celle des hommes, si on ne tient pas compte du secteur d’activité ou de la profession exercée. « La place que les femmes occupent au sein de la population active peut être analysée sous plusieurs angles, notamment en fonction de l’âge, de la scolarité, de la profession ainsi que du type de famille et la présence ou non d’enfants. »

Dans un premier temps, je ferai état des six facteurs explicatifs de l’accroissement des femmes sur le marché du travail pour ensuite dresser, dans un deuxième temps, un portrait de la population active canadienne et québécoise, qui regroupe autant les personnes en emploi que les personnes recherchant activement un emploi, en dégageant les données spécifiques à l’évolution des femmes sur le marché du travail. Troisièmement et finalement, j’analyserai la population occupée au Canada et au Québec sous l’angle de l’âge des femmes, de leur profession, ainsi que de la présence ou non d’enfant dans la vie de ces femmes.

LES FACTEURS EXPLICATIFS DE L’ACCROISSEMENT DES FEMMES SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL

Pendant la guerre de 1939-1945, l’effort de guerre a suscité une pénurie de main d’œuvre qui a forcé les gouvernements canadien et québécois à faire appel aux femmes pour remplacer les hommes partis travailler dans des postes de combat. Cependant, une fois la guerre terminée, les femmes ne sont pas retournées au foyer comme elles le faisaient, pour la plupart, auparavant. Ce facteur a largement contribué à augmenter la présence des femmes sur les marchés du travail canadien et québécois.

Par la suite, le développement des activités tertiaires, pour lesquelles les femmes étaient déjà habilitées dans le cadre des activités familiales, est un facteur qui a aussi favorisé la participation de celles-ci au marché du travail. En effet, les activités tertiaires, telles que la restauration, l’hébergement, les soins de santé ou l’éducation des enfants, etc. étaient toutes des tâches traditionnelles normalement effectuées par les femmes dans le cadre de la vie familiale. Le développement de ces activités sur le marché du travail a donc incité les femmes à le faire de façon rémunérée.

Un autre facteur explicatif de l’accroissement des femmes sur le marché du travail est l’élévation des niveaux de scolarité, en particulier l’importante progression des femmes au niveau collégial et universitaire. En effet, il semble que plus la scolarisation des femmes est élevée, plus elles démontrent un intérêt pour le travail rémunéré. Comme elles sont de plus en plus présentes dans divers programmes universitaires tels que la médecine, le droit, la pharmacie ainsi que l’administration et la gestion, il semble que les femmes veulent justement exploiter ces connaissances nouvelles sur le marché du travail. En effet, selon les statistiques de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec, les femmes constituent 57,7 % des effectifs totaux et représentent 58,8 % des inscriptions au premier cycle, 55,6 % au deuxième cycle et 47,8 % au troisième cycle. Même si elle représentent moins que la majorité au troisième cycle, elles sont tout de même majoritaires au niveau des deuxième et troisième cycles.

La fécondité est un quatrième facteur à prendre en compte. Si la démographie a joué un rôle important en faisant grimper le nombre de personnes en âge de travailler suite au « baby-boom » des années 1950, la baisse de natalité qui s’en est ensuivie n’est pas non plus à négliger. En effet, la baisse du nombre d’enfants par femme permet d’expliquer, en partie, pourquoi les femmes sont plus présentes sur le marché du travail et pourquoi elles travaillent plus longtemps aussi. En ayant moins de responsabilités familiales, il devient plus facile de travailler à l’extérieur du foyer. Comme les mentalités changent également, il serait peut-être possible que le fait que les femmes travaillent plus à l’extérieur du foyer les incite à avoir moins d’enfants afin de rencontrer moins d’obstacles à la conciliation travail-famille.

Comme cinquième facteur explicatif, soulignons que la hausse du taux de divorce et la baisse du nombre de mariages font en sorte que les femmes cherchent davantage à assurer leur autonomie financière. Les facteurs de nuptialité et de divorce étant une influence positive sur l’activité des femmes, l’autonomie financière elle, leur permet d’être plus libres dans leur choix de vie : il est plus facile de ne pas se marier ou encore de divorcer lorsqu’on est indépendante financièrement! En 1961, les familles comptant un couple marié représentait 91,6% des familles de recensement. En 2011, cette proportion était tombée à 67,0%.

Le sixième facteur, mais non le moindre, est quand à lui la hausse du coût de la vie. En effet, cette hausse a incité plusieurs couples à être tous les deux actifs sur le marché du travail puisque les engagements financiers (achat d’une maison, études des enfants, etc.) reliés à la vie familiale sont nombreux et sont de plus en plus coûteux. Ce qui explique aussi pourquoi les femmes sont si présentes sur le marché du travail de nos jours et qui explique également le fait que moins de foyer sont considérés comme pauvres.

DESCRIPTION DE LA POPULATION ACTIVE

Depuis plus de 35 ans, les femmes occupent une place de plus en plus importante au sein de la population active canadienne. En effet, entre 1976 et 2001, le nombre de femmes au sein de la population active canadienne est passé de 3,6 à 7,4 millions, ce qui représente une augmentation de 106%. Durant la même période, le nombre d’hommes sur le marché du travail a augmenté de 40% seulement, passant de 6,2 à 8,7 millions . Entre 2001 et 2013, le nombre de femmes dans la population active est passé à 9,03 millions, ce qui représente une augmentation de 22% tandis que le nombre d’hommes est passé à 10,04 millions, ce qui représente une augmentation de 15,4%. Comme la population active canadienne totale était de 19 079 400 personnes en 2013, la proportion de femmes (47,4%) est presque la même que celle des hommes (52,6%) . On note une légère augmentation de la population active canadienne entre 2001

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