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DES MODELES DIFFERENTS POUR DES USAGES DISTINCTS

Étude de cas : DES MODELES DIFFERENTS POUR DES USAGES DISTINCTS. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2015  •  Étude de cas  •  1 878 Mots (8 Pages)  •  508 Vues

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Chapitre I : INTRODUCTION – DES MODELES

DIFFERENTS POUR DES USAGES DISTINCTS

Nous avons étudié dans le premier manuel "Comptabilité générale" deux types de modèles

comptables aux usages spécifiques pour l'entreprise :

- la comptabilité générale, tournée vers des préoccupations juridiques et fiscales, c'est-à-dire

notamment vers des problèmes de tactique relatifs à des négociations avec l'extérieur ;

- la comptabilité économique, et plus généralement les "comptes de flux", instruments d'élaboration

ou d'analyse d'une stratégie globale sur plusieurs années.

Nous allons maintenant examiner un troisième modèle de comptabilité d'entreprise, la comptabilité

analytique, qui est un instrument à usage interne tourné vers la gestion de sous-ensembles

distingués dans l'activité de l'entreprise. Corrélativement, il s'agit aussi très souvent du contrôle a

posteriori des responsables chargés de cette gestion.

Par rapport à la comptabilité générale, dont elle emprunte les données au départ et avec laquelle

elle s'articule, la comptabilité analytique va se distinguer techniquement par le fait qu'au lieu de

recenser des charges classées selon la nomenclature des partenaires extérieurs à la firme : fournisseurs

de matière première, banque, prestataires de services, PTT, fisc, etc., c'est-à-dire selon

une nomenclature de charges par nature, les charges seront reclassées et ventilées par destination.

L'entreprise n'est plus considérée comme une entité uniforme, mais comme un assemblage

complexe de moyens, de techniques, de responsabilités. Il ne s'agit plus de savoir si telle charge

correspond à une facture payée à tel tiers, mais de déterminer quelle part de cette charge peut

être attribuée :

- à tel produit ou à telle activité,

- à tel sous-ensemble de l'entreprise : usine, atelier, machine, poste de travail,

- à tel responsable.

Le Plan Comptable Général définit de la manière suivante l'objet d'une telle analyse :

- connaître les coûts des différentes fonctions assumées par l'entreprise ;

- déterminer les bases d'évaluation de certains éléments du bilan de l'entreprise ;

- expliquer les résultats en calculant les coûts des produits (biens et services) pour les comparer

aux prix de vente correspondants ;

- établir des prévisions de charges et produits courants (coûts préétablis et budgets d'exploitation

par exemple) ;

- en constater la réalisation et expliquer les écarts qui en résultent (contrôle des coûts et des

budgets, par exemple) ;

- d'une manière générale, fournir tous les éléments de nature à éclairer les prises de décision.

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En résumé, la comptabilité analytique a quatre grands usages distincts : justifier des prix de

vente, donner des éléments permettant de décider, fournir des paramètres de contrôle, évaluer

des biens et des services. Chacun de ces usages renvoie à des qualités spécifiques1 :

- pour la justification de prix de vente, le coût de revient doit être juste au sens de justice (notion

de "juste prix") ;

- les coûts critères de décision doivent être justes au sens de justesse, par rapport à des normes

d'action propres au décideur ;

- pour le contrôle, les paramètres calculés, c'est-à-dire les coûts, doivent avoir des qualités de

fidélité et de sensibilité comparables à celles d'une balance de Roberval ;

- les coûts utilisés pour l'évaluation d'éléments de patrimoine doivent quant à eux être conformes

à la loi, étant donné leur influence sur les résultats fiscaux.

Mais comme on le verra, aucune modalité particulière de calcul de coûts ne permet vraiment de

satisfaire à la fois à tous ces impératifs, et si la mesure a été conçue en fonction de l'une des missions

ci-dessus, elle sert plus ou moins bien les autres.

La mise en oeuvre d'une comptabilité analytique coûte cher, mobilise de nombreuses énergies,

implique des saisies spécifiques, donne lieu à tous les niveaux à manipulation de très nombreux

documents, imprimés et fiches. Le poids d'un tel système d'information et les habitudes qu'il génère

conditionnent durablement le mode de pensée et le comportement de chacun à l'intérieur de

la firme. Cette inertie explique la difficulté fréquemment rencontrée lorsque, pour effectuer une

étude particulière, on recherche des informations que le système ne fournit pas, n'ayant pas été

prévu pour cela2.

***

Ce cours a pour ambition de donner les définitions usuelles et de décrire les principales méthodes

de comptabilité analytique.

Dans le chapitre II, nous verrons comment s'organise

...

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