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Croissance économique et environnement

Dissertation : Croissance économique et environnement. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2021  •  Dissertation  •  4 962 Mots (20 Pages)  •  1 213 Vues

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 Concours général des lycées : SES (6h).

Note :

Observations :

Sujet : Croissance économique et environnement.

        Alors que la question environnementale est désormais considérée comme un problème public à part entière et ne cesse de faire l’objet de conférences et négociations internationales, la crise économique liée à la pandémie actuelle de 2020 a montré que le redéveloppement de l’environnement était possible. Ainsi, la multiplication des réapparitions de nombreuses espèces animales près des côtes territoriales, comme les baleines et les dauphins en méditerranée dès Mai 2020, ou encore dans les espaces urbains à l’image de l’envahissement de villes comme New Dehli et Agra en Inde par des milliers de singes, nous questionne sur la possibilité d’allier préservation de l’environnement et développement de la croissance économique. En effet, dès lors que celle-ci subie des politiques de relance comme après la crise financière et économique de 2008, des conséquences désastreuses et irrémédiables se font ressentir sur l’ensemble du globe terrestre, comme le fait que depuis le début du 21ème siècle, une multiplication par deux du nombre et de la gravité des catastrophes naturelles ait pu être recensée. L’environnement, qui correspond à l’ensemble des conditions naturelles et culturelles susceptibles d’agir sur les organismes vivant et sur les activités humaines, se retrouvent donc au cœur des débats publics, et la question se pose de savoir si sa préservation est réellement compatible avec le développement de la croissance économique, c’est-à-dire la continuelle hausse soutenue et durable de la production de biens et de services réalisées par les agents économiques mondiaux. Désormais, et ce depuis les débuts du développement intense de la croissance lors de la révolution industrielle, notamment en Europe de l’Ouest, mais aussi lors du développement du commerce international à partir des années 1950, à l’image d’un taux de croissance annuel moyen proche de 5% en France durant la période des 30 Glorieuses, une véritable économie de l’environnement s’est mise en place. Elle repose sur la recherche de solution face aux coûts de la dégradation de l’environnement naturel, aux coûts nécessaires à la dépollution et à la préservation de la nature, en général et plus globalement donc, à l’ensemble des politiques environnementales efficaces préconisées par les pouvoirs publics qui le défende.                                                 Les enjeux environnementaux se retrouvent alors au cœur des préoccupations, comme le met en valeur la mise en place de multiples conférences des parties, par exemple la Cop-21 de Paris en 2015 ayant fixé des objectifs face au réchauffement climatique. Cependant, ces mobilisations ne sont pas toutes récentes, car dès les années 1970 se sont créées des associations environnementales et les Organisations Non-Gouvernementales questionnaient déjà les pouvoirs publics sur les problèmes de protection de la biodiversité ou encore les risques liés à l’utilisation de l’énergie nucléaire. L’ensemble de ses préoccupations environnementales dans un contexte de mondialisation croissante, de mises en relation des acteurs économiques internationaux et de fortes expansion des pays en voie de développement soulèvent donc de nombreuses interrogations : Le modèle économique actuel est-il encore viable ? Est-il possible de concilier développement de la croissance économique et protection environnementale, deux aspects d’apparence contradictoire ?                                                Nous allons donc nous demander s’il est possible de continuer à proposer une amélioration des conditions de vie des individus actuellement sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leur besoin en alliant croissance soutenable et environnement ? Si non, est-ce que la croissance économique et les activités qui en résultent ne sont uniquement fondées et développées sur des principes de nuisance de l’environnement et ne sont voués qu’à le faire disparaître ? Selon cette position, un changement de modèle économique serait inévitable très rapidement, nous amenant progressivement vers une décroissance ou une stagnation de nos activités économiques. Dans un premier temps, nous montrerons que les thèses prônant la soutenabilité forte prouvent par de nombreux arguments que cette croissance n’est pas compatible avec la préservation environnementale. Dans un second temps, nous analyserons la possibilité encore d’actualité d’allier les deux notions initialement opposables de croissance économique et d’environnement, notamment selon les partisans des thèses de soutenabilité faible.

        Premièrement, la conciliation entre la croissance économique et la préservation de l’environnement semble initialement incompatible. Nous verrons d’abord que la croissance économique présente de nombreuses limites en lien avec les questions environnementales, puis nous montrerons que l’action publiques pour y faire face est soumise à de multiples dysfonctionnements et contraintes, l’empêchant de solutionner les problèmes et enjeu environnementaux efficacement.

        Tout d’abord, les limites écologiques et environnementale de la croissance économique sont multiples, et la mondialisation actuelle nous rapproche de plus en plus de celles-ci.                                 En effet, de par la surexploitation des ressources renouvelables comme des ressources non-renouvelables apparaît progressivement une raréfaction et un épuisement des ressources naturelles. La surexploitation des ressources naturelles aussi bien animales que végétales est une réel source de problème et de conflit internationaux, car elle est d’abord inégale, puisque certaines institutions sont plus réglementés que d’autres, à l’image des pêcheurs français et plus généralement européens qui sont soumis à des quotas de pêche, alors que les pays asiatiques exploitent de plus en plus ses ressources, ce qui pourrait s’apparenter à une forme de dumping environnemental, en minimisant différentes contraintes et donc en créant une concurrence déloyal. Les ressources renouvelables sont aussi inégalement réparties, comme le montre la comparaison entre la consommation d’eau des Etats-Unis (près de 400 litres par jour et par personne) et celle de la plupart des pays les moins avancées (moins de 10 litres par jour), ou même les quelques 800 millions de personnes n’ayant pas accès à un point d’eau potable. En outre, la surexploitation des ressources non-renouvelable, c’est-à-dire des ressources dont la durée de régénération dépasse la durée d’utilisation, inquiète également les économistes et écologistes, car celles-ci sont de plus en plus utilisé et nécessaire au développement économique, comme le pétrole ou le gaz qui sont des ressources très demandés à travers le monde, et qui paraissent indispensable au maintien d’une croissance aussi importante qu’actuellement, mais qui sont également touchés par de fortes instabilités géopolitiques, comme le prouve les chocs pétroliers de 1973 et 1979. Ces ressources semblent donc irremplaçables et l’impact humaines sur celles-ci serait irréversible selon les partisans de la soutenabilité faible, qui donne comme justification la durée très importante de régénération, qui s’étend à plusieurs millions d’années pour le pétrole par exemple, mais aussi le fait que la disparition total d’une espèce animale ou végétale surexploités n’est pas réversibles. De surcroît, plusieurs accidents industriels et nucléaires, comme la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, ou plus récemment celle de Fukushima en 2011 des suites d’un tsunami, ont déjà fait l’objet d’inquiétudes quant à la surconsommation ou à l’utilisation de certaines ressources dans nos sociétés.                                                                De plus, la croissance économique provoque désormais de plus en plus d’externalités négatives, qui correspondent aux effets créés par un agent économique apportant un dommage ou une désutilité sans compensation monétaire, et qui en addition sont généralement soumis à un cercle vicieux. La pollution est effectivement de plus en plus forte, et celle-ci se retrouve notamment dans l’eau et dans l’air. Ainsi, la mondialisation et l’augmentation des transports maritimes a provoqué de nombreuses marées noires, qui ne sont pas pris en charge financièrement par leur créateur, mais l’on peut surtout remarqué que les océans sont désormais considérablement pollués par le plastiques et les déchets des consommateurs, malgré le fait que quelques solutions subsidiaires soient mises en place, à l’image des bateaux ramasseurs de plastiques. La dégradation constante de l’air est également un des enjeux contemporains les plus importants, car elle nuit à la santé de l’ensemble des individus, comme le montre le fait que près de 9 millions de décès par an serait liés à la pollution atmosphérique. Plus spécifiquement, elle est également responsable de la baisse de productivité des travailleurs, notamment dans les pays en développement ou les conditions de travail sont médiocres et parfois génératrices de maladie, ce qui interroge sur la possibilité d’une poursuite de la croissance et de ses limites. Outre cela, on constate une multiplication des catastrophes naturelles liés indirectement à la croissance et au réchauffement climatique, qui est l’une des principales inquiétudes citoyennes en lien avec le climat et l’environnement actuellement, comme le prouve l’émergence de nouveaux mouvements sociaux à l’image des marches pour le climat à Paris chaque année ou de a prise de conscience des plus jeunes sur leur avenir dans la société, dont l’entrepreneuse de moral Greta Thunberg fait initialement partie.                                                                L’apparition de ces luttes et revendications montre bien l’engagement citoyen face à ses enjeux environnementaux, mais ceux-ci se heurte aux conflits des acteurs de la politique environnementale.

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