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La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l'environnement

Analyse sectorielle : La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l'environnement. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 607 Mots (7 Pages)  •  1 088 Vues

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La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l'environnement ?

La croissance économique a pour finalité d'améliorer les conditions de vie et le bien-être de la population. Pourtant, certaines de ses conséquences, comme l'épuisement des ressources naturelles ou l'aggravation de la pollution, posent la question de sa soutenabilité à long terme. Dans quelle mesure, par exemple, les risques liés au réchauffement climatique pour les générations futures peuvent-ils faire l'objet d'une politique climatique de la part des pouvoirs publics ?

1. Croissance économique et bien être : une relation complexe

• Deux siècles de croissance économique dans les pays développés ont accoutumé les modes de pensée à assimiler abondance de biens matériels, niveau de développement et bien-être. S'il est incontestable que les progrès de la consommation en biens et services ont permis d'améliorer considérablement la couverture des besoins primaires puis des besoins secondaires, la corrélation entre l'abondance de biens matériels et le bien-être des êtres humains fait aujourd'hui, dans les pays développés, l'objet d'analyses critiques : les études montrent, en effet, qu'au fur et à mesure de l'accroissement de la richesse, le degré d'insatisfaction de la population ne recule pas voire, parfois, augmente. En matière d'espérance de vie, de mortalité infantile, d'état de santé, ou de niveau d'instruction, la corrélation des indicateurs de bien-être avec le degré de richesse matérielle n'est plus vérifiée au-delà d'un certain seuil (l'espérance de vie à la naissance, par exemple, est plus élevée en France qu'aux États-Unis, alors que le niveau de vie moyen est plus élevé dans ce dernier pays). Pour le dire en langage économique, le « rendement marginal en bien-être » de la croissance économique devient décroissant au-delà d'un certain niveau de richesses.

2. De quelles variables le bien-être dépend-il ?

• Le bien-être est multidimensionnel et résulte de la combinaison en interaction de quatre catégories de ressources, de quatre types de « capital » : naturel, physique produit, humain, social et institutionnel.

• Le capital naturel regroupe l'ensemble de ressources offertes par le cadre naturel. On les subdivise généralement en deux catégories, les ressources renouvelables et les ressources non renouvelables. Par exemple, les énergies fossiles sont non renouvelables, alors que les forêts sont des ressources renouvelables.

• Le capital physique produit recouvre l'ensemble des biens de production et les stocks de produits destinés à une utilisation future. Concrètement, il correspond au stock de capital accumulé par la formation brute de capital fixe.

• Le capital humain est une notion introduite, dans les années 1960, par l'économiste américain Gary Becker. Il comprend l'ensemble des connaissances et des aptitudes acquises par l'homme, dont certaines sont transférables à d'autres, notamment par le système d'éducation. Il comporte aussi l'expérience et le savoir-faire accumulé par chaque individu.

• Le capital social comprend les réseaux de relations interpersonnelles dont dispose une personne ou un groupe social, qui se sont développés à la fois dans la sphère professionnelle à la sphère privée. Ce potentiel relationnel se caractérise par sa densité (nombre de relations) et par son intensité (nature et fréquence des liens).

• Le capital institutionnel représente les structures sociales et politiques (État, juridictions, administrations, groupes d'intérêts…) qui peuvent avoir des conséquences positives ou négatives sur la vie de chacun. Ainsi, on considère par exemple que les institutions démocratiques sont, a priori, favorables à la diffusion des connaissances, ou que le sentiment de liberté qu'elles engendrent a des effets positifs sur les relations humaines.

Exercice n°1

3. Les limites écologiques de la croissance économique

• Notre modèle de croissance économique porte des atteintes majeures à l'environnement. L'un des plus graves problèmes est celui du réchauffement climatique de notre planète, conséquence des émissions de gaz à effet de serre – notamment le dioxyde de carbone, produit en particulier par les transports, l'agriculture, le logement résidentiel et les services ainsi que l'industrie manufacturière. Un autre aspect de ces atteintes à l'environnement est l'augmentation de la pollution de l'air, notamment en zones urbaines, et la dégradation de la qualité de l'eau (pollution chimique et bactériologique).

• La surexploitation des ressources naturelles constitue une autre source d'inquiétude pour l'avenir : épuisement des gisements énergétiques et des réserves de minerai, ressources non renouvelables, mais aussi prélèvements excessifs sur les ressources renouvelables (ressources halieutiques des océans, déforestation…). Enfin, les atteintes à la biodiversité se traduisent par la disparition de milliers d'espèces animales ou végétales chaque année, et représentent une menace pour l'avenir des écosystèmes.

4. Vers un modèle de développement soutenable ?

• La notion de développement durable (ou soutenable comme l'exprime le terme anglais « sustainable ») est née des travaux de la commission Brundtland en 1987, sous l'égide des Nations unies. Cette commission a défini le développement durable comme « un mode de développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à

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