Cours: Histoire de la pensée économique

Chapitre 1 : Histoire de la pensée économique :

• Qu’est-ce que l’économie ?

• Les besoins humains sont illimités.

• Les biens pour les satisfaire sont rares.

• Il est donc nécessaire de faire des choix.

Rem : un bien qui n'est pas rare est un bien qui existe en abondance. On parle alors de bien libre (ex. : l'air)

L'économie s'intéresse donc au problème de l'allocation des ressources et cherche à répondre aux questions suivantes :

- Quoi produire ?

- En quelles quantités ?

- Comment produire ?

- Pour qui produire ? (c'est le problème de la répartition des richesses)

« L’économie est la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatif » Lionel Robbins (1932)

Comment faire de l'économie ?

Il y a 2 méthodes résumées dans le tableau ci-dessous :

On peut aussi distinguer l'analyse positive (qui vise à expliquer le monde tel qu'il est) de l'analyse normative (qui vise à expliquer ce que le monde devrait être).

Enfin, on distingue :

Problématique :

Comment l’économie est-elle devenue une science autonome ?

Où en est la science économique aujourd’hui ?

Plan :

I – les diverses origines de la pensée économique

II – les grands courants de la pensée économique

III – la pensée économique contemporaine

I) Les diverses origines de la pensée économique :

1) Les mercantilistes :

• Penseurs européens divers entre le XVIe et le XVIIe siècle (Jean Bodin, Antoine de Montchrétien…)

• L'objectif est de mettre à la disposition du souverain un capital pour servir la puissance nationale : la richesse est monétaire

• Le moyen d'atteindre cet objectif est de dégager des excédents commerciaux qui entrainent des rentrées d’or

• Pour cela, un Etat centralisé et acteur puissant de l’activité économique doit être capable de collecter correctement les impôts

• Parallèlement, cet Etat mène une politique industrielle tournée vers la production de biens de qualité destinés à l’exportation

• De plus, il met en place un protectionnisme par la taxation des importations de produits finis

• Enfin, il y a développement d’un complexe militaro-industriel

 Problème : bien être des habitants ≠ celui du souverain (X ne sont utiles que s'ils permettent M)

 critique du mercantilisme

2) Les physiocrates :

 Document 2

• Principal représentant : François Quesnay (1694-1774)

• C'est la première véritable école : contrairement aux mercantilistes, ils présentent une certaine homogénéité

• Contrairement aux mercantilistes, selon eux, la richesse est réelle.

• L'agriculture est la seule source de création de richesses (le produit net)

• La richesse se diffuse entre les classes de la société (agriculteurs, propriétaires, classe stérile) selon un ordre naturel décrit par le tableau économique

• Apports de cette école :

 C'est le point de départ d’une analyse scientifique et rigoureuse de l’économie

 Le tableau économique : il est à l'origine de la comptabilité nationale, de l'analyse en termes de circuit, des modèles macroéconomiques

 Ce sont les précurseurs du libéralisme économique

• Problème : agriculture n'est pas la seule source de richesse.

II) Les grands courants de la pensée économique :

1) Les économistes classiques et l’émergence de la science économique :

• Ricardo et la valeur travail : valeur d'échange des marchandises est proportionnelle à la quantité de travail qu'elles incorporent

• Il est donc nécessaire d’améliorer la productivité du travail (rapport entre les quantités produites et la quantité de travail nécessaire pour obtenir cette production) grâce à la division du travail (Smith)

 document 3

→croissance de long terme auto-entretenue

• Ricardo distingue 3 classes sociales : les salariés (travailleurs), les entrepreneurs (capitalistes) et les propriétaires terriens (rentiers) qui se répartissent les richesses créées (le revenu global)

• Les travailleurs reçoivent un minimum de subsistance ou taux de salaire naturel

• Les rentiers perçoivent une rente différentielle : les terres mises en culture sont de moins en moins fertile (loi des rendements décroissants). Les prix des produits agricoles ont donc tendance à augmenter, ce qui provoque la hausse des salaires et donc la baisse des profits. Pour empêcher cela, Ricardo préconise de libéraliser le marché du blé.

• Cf. précédemment chez Ricardo

• La main invisible de Smith (cf. document 4)

• La loi de Say : toute production entraîne la distribution de revenus qui, d’une façon ou d’une autre, seront dépensés, de sorte qu’une crise de surproduction globale est impossible.

Rem

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