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Philosophie Cours Histoire

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Par   •  10 Mai 2013  •  1 141 Mots (5 Pages)  •  1 031 Vues

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L' HISTOIRE

Pourquoi s'intéresser au passé ?

1.Ecrire l'histoire

Les différents sens du concept d'histoire

Par histoire, on entend les événements qui ponctuent la vie personnelle d'un individu. Le terme désigne aussi la récit entendu comme fiction : on raconte ainsi des histoires. Pourtant faire des histoires (composer des fictions), ce n'est pas encore faire l'histoire ou faire de l'histoire : histoire s'entend alors au double sens de connaissance historique du passé des hommes et devenir historique des communautés humaines prenant en charge leur avenir.

Parler d'une « une histoire de la terre » ou « d'histoire de la vie animale », c'est confondre un processus physique ou biologique avec le mouvement de l'existence humaine définie par son ouverture au temps et à l'avenir (HEIDEGGER, Etre et temps).

Arracher les faits à l'oubli

Pour le premier historien grec, HERODOTE, l'histoire est un travail d'enquête et de collecte de témoignages (histor en grec signifie témoin oculaire). La finalité de l'histoire est commémorative : elle doit célébrer les hauts faits des Grecs.

Le savoir de l'histoire commence avec l'écriture, lorsque les hommes fixent les événements dans des récits historiques. L'historiographie signifie l'écriture de l'histoire.

L'histoire peut-elle être une science ?

Contre une histoire constituée d'annales ou de chroniques édifiant un passé légendaire, l'historiographie positiviste du XIX ème siècle (FUSTEL DE COULANGES, Seignobos) se veut scientifique : il s'agit d'atteindre la même objectivité que les sciences de la nature (physique ou chimie), en mettant en évidence des relations de cause à effet entre les événements.

Cependant, l'événement historique ne se répète pas comme un phénomène naturel, et le travail de l'historien n'est pas un travail d'expérimentation en laboratoire. L'histoire prend pour objet les actions humaines, libres et contingentes, et non pas des phénomènes naturels déterminés et nécessaires ; l'objectivité de l'historien est toute relative, puisque l'historien appartient à l'histoire et compose le récit historique selon ses désirs et ses valeurs.

Par conséquent, l'histoire n'est donc pas un enchainement de phénomènes mécaniques réguliers, sans être pour autant une série d'événements aléatoires. Elle oscille entre hasard et nécéssité, entre déterminisme et contingence, comme le montre COURNOT (Essais sur les fondements de la connaissance), comparant les résultats historiques à ceux des jeux d'échecs, réglés par des techniques réfléchies et le hasard des coups.

Le fait historique, construction de l'esprit

Le savoir historique doit reconstruire la réalité en établissant des faits à partir d'une connaissance indirecte du passé, grâce à la géographie, aux sciences économiques et sociales, à l'achéologie. Abandonnant l'illusion de l'objectivité absolue, tout en revendiquant le caractère scientifique de l'enquête historique, l'historien doit, en outre, interpréter et critiquer les documents collectés et les témoignages écrits et non écrits.

L'histoire apparaît comme une « science fiction » : elle est d'une part un art de l'écriture qui, par la fiction du récit, doit redonner au passé la contingence du futur afin de rendre l'histoire vivante et véridique (PAUL VEYNE, Comment on écrit l'histoire?) elle est d'autre part un savoir aussi objectif que possible.

La méthode historique remonte donc indirectement de traces indicielles à des évenements passés, à partir d'un faisceau de preuves attestant la réalité d'un passé reconstruit (GINZBURG,Mythes,Emblème,Traces)

2- L'histoire a-t-elle un sens ?

Le progrès historique

La notion de progrès désigne le perfectionnement des facultés, des qualités morales et des instruments techniques de l'homme au cours du temps. Pour penser le progrès de l'homme, PASCAL évoque le développement d'une seule et même substance organique, l'humanité (Préface au traité du vide). Le progrès obéit donc à une logique comparable à la croissance biologique d'un organisme,

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