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Coprus sur l'argumentation

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Par   •  12 Janvier 2016  •  Cours  •  1 069 Mots (5 Pages)  •  1 045 Vues

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ENTRAÎNEMENT à L’ECRIT : Argumenter

La question de l’homme dans les genres argumentatifs : L’éducation des enfants

Comment chaque auteur s’y prend-il pour nous présenter ses choix concernant l’éducation d’un enfant ?

Le corpus se compose de quatre textes appartenant à des mouvements littéraires et à des siècles différents. Ils traitent tous de l’éducation de l’enfant. Nous tacherons ainsi d’analyser comment l’auteur de chaque texte s’y prend pour nous présenter ses choix relatifs à cette éducation.

Dans les textes 1, 3 et 4, les auteurs utilisent une argumentation directe. En revanche dans le texte 2, Rabelais utilise l’argumentation indirecte.

Dans le texte 1, extrait du chapitre 26 des Essais de Montaigne, l’auteur critique l’apprentissage par cœur dans l’éducation des enfants puisqu’il débute son texte de manière péjorative «  criailler » (l.1), « entommoir » (l.1). Il semble évoquer une mauvaise expérience de l’enseignement. Le pronom « on » (l.1) renvoie aux enseignements traditionnels qui se contentent d’ordonner aux élèves de leur réciter le cours « redire ce qu’on nous a dit » (l.2). Très vite Montaigne s’oppose à cette attitude là et s’implique personnellement « Je » (l.5, 6). Il émet une pensée critique en proposant des solutions «  Je voudrais que… » (l.2). Il nous montre l’éducation qu’il désire à travers un enseignement idéal et parfait qu’il l’a imaginé. Cet enseignent est représenté par « il » (l5,6,9). Il aimerait qu’il y ait un échange actif entre cet enseignant et son disciple « Je ne veux pas qu’il invente et parle seul, je veux qu’il écoute son disciple » (l. 6). L’auteur s’appuie sur un argument d’autorité : « Socrate et, depuis Archésilas » (l.7) pour justifier cet échange actif. Il fait la critique de l’enseignement collectif après l’évocation de nivellement « même leçon, et pareille mesure de conduite » (l.16) et après l’évocation du taux de réussite très faible de cette éducation à travers « à peine » (l.17). Finalement Montaigne retourne dans son idéal en soulignant l’enjeu de son éducation : s’enrichir soi-même. «  Et qu’il juge du profit de ce qu’il aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais de sa vie » (l.20, 21). Dans le quatrième texte, extrait du recueil Les quatre vents de l’esprit de Victor Hugo, ce dernier développe la thèse selon laquelle c’est l’éducation qui rend l’homme raisonnable ; c’est l ‘école qui construit l’homme.  « Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne » (V. 1). Ici, Victor Hugo constitue une argumentation qui se veut à la fois plaidoyer en faveur de l’accès à la connaissance et à l’instruction et contre l’état d’abandon intellectuel et moral dans lequel sont laissés de nombreux enfants. Pour ce faire, l’auteur utilise de nombreuses techniques oratoires, afin de susciter l’adhésion du lecteur et donc le convaincre : on a l’impression tout d’abord que, comme dans le texte 1, l’auteur s’implique avec l’utilisation de la première personne du pluriel « nous » (V. 25,30, 38). Le lecteur est aussi interpellé avec l’utilisation de vous « marchez »(V.18). De même, l’anaphore « Je dis que » (V.32, 33, 37, 38 et 39) donne une tonalité plus incise aux propos du poète. De plus le présent est souvent utilisé comme présent de vérité générale  pour donner au vers une portée universelle. « On enseigne, on gagne » (V.1) « quatre vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne » (V.2). Finalement Victor Hugo oppose deux champs lexicaux tout au long du poème qui semblent structurer tout le texte et en assurer la cohérence argumentative. Le poète oppose deux univers. En effet, le rapprochement entre le bagne sombre où vivent les prisonniers et la nuit de l’ignorance permet au poète de développer cette vision et de l’opposer à celle d’un monde éclairé par la connaissance. Ainsi, par exemple, les lettres de l’alphabet que découvre l’enfant deviennent « lueur » (V.16) et le livre la « lampe » (V.17) qui doit allumer les esprits (V.25). C’est ce « flambeau » (V.42) qu’on a ôté aux criminels, « aveugles effrayants, au regard sépulcral » ‘V.23). La lumière évoque l’univers de la connaissance opposé à la nuit de l’ignorance. Dans le texte 3, extrait du roman Emile ou de l’éducation, Jean Jacques Rousseau dit explicitement de placer l’enfant dans la nature. C’est elle qui permet l’éducation. Selon lui, la nature permet à l’enfant d’être plus résistant comme le montre les hyperboles suivantes « un enfant supportera des changements que ne supporterait pas un homme » (l.32, 33), «  On peut rendre un enfant robuste » (l.38). Comme dans la manière de Hugo dans le texte 4, Rousseau implique le lecteur « voyez-vous » (l.16), « Exercez » (l.17), « Endurcissez » (l.19). Il présente un tutoriel dans lequel il explique comment réaliser cette éducation comme le montre les verbes à l’impératif, cités précédemment.

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