Rana Plaza – Bangladesh 2013

Rana Plaza – Bangladesh 2013

La catastrophe du Rana Plaza au Bangladesh en 2013 a marqué les esprits. Des incendies ont ravagé des usines au Pakistan (Ail Enterprises à Karachi) et au Bangladesh (Tazreen Fashions Limited à Dhaka) en 2012. Des centaines de travailleurs sont décédés dû à l’absence de normes de sécurité des bâtiments. Cet évènement a permis de rassembler la communauté internationale pour mettre en place des normes de sécurité et un système national de protection et de réadaptation des accidents du travail dans la vie des travailleurs de l’habillement.

Nous pouvons se poser la question suivante : Comment améliorer la protection sociale au Pakistan et au Bangladesh ? 

Tout d’abord, nous allons voir les conditions de travails des salariés de l’industrie textile au Bangladesh et au Pakistan puis, les manquements aux droits à la protection sociale dans ces deux pays.

Les travailleurs de l’industrie de l’habillement font face à des conditions de travail déplorables. Ils travaillent 14h par jour et sont dotés de revenus extrêmement bas : entre 1,5 et 5euros par jour, selon les commandes, et payés à la pièce. Leur santé et leur sécurité sont totalement négligées. Ils sont constamment exposés au stress et à la pression. Aucune norme de sécurité n’est présente. En effet, le bâtiment était inadapté, Ail Enterprise aurait été enregistrée comme étant une petite industrie avec une capacité d’employer 250 travailleurs mais deux étages auraient été ajoutés avec 1500 travailleurs en plus sans autorisation. Les ateliers étaient surpeuplés, aucune issue de secours n’était accessible et il y avait aucune alarme incendie pour les avertir.

Dans ces deux pays, on dénonce de nombreux manquements aux droits à la protection sociale notamment en matière de protection des droits de l’Homme au travail. Tout d’abord, on peut rappeler la notion de protection sociale, qui représente l’ensemble des mécanismes publics et privés qui couvrent les risques sociaux des individus dont la branche maladie ; famille ; accidents du travail et maladies professionnelles ; vieillesse et enfin recouvrement. Les risques sociaux sont des évènements plus ou moins probables qui vont avoir un impact sur la sécurité économique des individus soit en augmentant ses dépenses ou en diminuant ses ressources. Dans l’industrie de l’habillement notamment, Ail Enterprise, il n’existe aucune prise en charge concernant les accidents de travail. Enormément de travailleurs d’Ail Enterprise et de Tazreen Fashions n’ont pas été indemnisés ou ne le seront pas puisqu’ils ne sont pas répertoriés comme étant travailleur dans l’entreprise. De plus, seuls 190 travailleurs étaient inscrits auprès d’un organisme de retraite (EOBI), or, on comptait 1500 travailleurs au total. Plusieurs manquements aux droits à la protection sociale au Bangladesh et au Pakistan dont l’absence de ratification de conventions de l’OIT relatives à la liberté d’association et aux conditions de sécurité et d’hygiène sur les lieux de travail.  Il n’y avait donc pas de probation de la convention. On relève également qu’il n’y avait pas la présence de contrat de travail et au manque d’enregistrement auprès d’une institution de sécurité sociale.

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