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Problèmes économiques internationaux cas

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Par   •  27 Février 2016  •  Cours  •  1 231 Mots (5 Pages)  •  547 Vues

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Problèmes économiques internationaux

Lahsen ABDELMALKI

19/01/2016

Introduction :

Pourquoi un cours de Problèmes économiques internationaux ?

  1. Des faits nouveaux qui infléchissent le cours de la mondialisation
  • Les dernières décennies sont marquées par un essor considérable des échanges commerciaux et des investissements internationaux. Entre 1978 (59 milliards) et 2014 (18400 milliards), le commerce, les échanges (produits manufacturés...) a été multiplicité par 314. Aucun autre grandeur économique n'a enregistré sur la période une telle progression. L’international n'est pas en reste ?
  • La géographie économique du monde a également notablement évoluée jusqu'aux années 1980, le système de l'éco mondiale était organisé selon un modèle binaire. L'économie mondiale sort d'un cadre hiérarchisé Nord-Sud pour évoluer vers une organisation horizontale en réseaux, celle d'économies de plus en plus interconnectées. Au Nord, les pays développés, au Sud les pays en développement et sous-développés. Cette configuration a changé, la planète paraît organisée en cercles concentriques avec d'un côté les pays riches eux-mêmes organisés en plusieurs pôles, d'un autre côté les tiers-monde composés à la fois des nouvelles puissances (BRICS), des pays en développement classique, et à l'autre extrémité les PMA (47), les plus pauvres de la planète. Alors que l'Europe repose 36% du commerce mondial et l'Asie 31%, les PMA ne repose que 0,3% du commerce mondial. Chacun de ces pôles cherche désormais les moyens de son intégration dans le commerce multilatéral.  Tout le monde n'y parvient pas.  (Chine : 12%) et ceux qui prennent à s'intégrer, les PMA, l'Afrique, etc...
  • L'intégration au système de l'économie mondiale de pays, souvent éloignés par leurs structures et leur dynamisme économique, pose le problème de la mise en œuvre de disciplines collectives...

  1. Des changements profonds dans la hiérarchie des grandes puissances.
  • A la fin du 19ème siècle, le monde était dominé par la Grande Bretagne avec une part essentielle des échanges portant sur les matières brutes. Le monde actuel est « multipolarité ».
  • En 1948, les Etats-Unis (l'atelier du monde) reposaient 25% du commerce mondial et maintenant 8% ; la Chine est devenu la première puissance économique depuis 2009. Le recul relatif des Etats-Unis, l'essor de l'Europe et, plus récemment, de la Chine mais aussi des BRICS comme nouvelles puissances commerciales et financières, font parties des événements qui ajoutent à la reconfiguration du système de l'économie mondiale. Europe (Allemagne : presque 8%), mais le Royaume-Uni recule, tous les pays riches n'augmentent pas... Au sein des pays du Sud, l'Afrique recule : passe de 7% à 3 %. L'Amérique Latine passe de 11% à 4% aujourd’hui... (toujours dans la période 1978-2014). PMA naissance en 1971 par CNUCED (1%) et ce nombre baisse encore... Ils étaient au nombre de 24 maintenant 47 et sont presque tous en Afrique. Inversement certains pays du Sud connaissent un véritable essor, pas seulement la Chine, aussi les autres nouvelles puissances : le Brésil, l'Afrique du Sud, la Turquie, la Colombie, l'Inde, la Russie.

Certes, ces changements ne modifient pas significativement la hiérarchie Nord-Sud et notamment ne remettent pas en cause (encore) le rôle dominant des Etats-Unis et de l'Europe. Il serait appauvrissant/dangereux de réduire à une opposition entre le Nord et le Sud. La configuration de la planète est plus complexe.

  1. Un changement dans la stratégie des firmes
  • La multinationalisation change de dynamique : le commerce et l'investissement sont soutenus par un mouvement sensible de délocalisations dont le rythme s'intensifie nettement dans certains secteurs (textile, acier, chantiers navals, automobile, chimie, etc.) Les firmes multinationales sont devenues les vaisseaux de l'économie mondiale.  acteur majeur du système de l'économie mondiale. La CNUCED est l'une des rares institutions qui possède un observatoire pour les firmes. Recense environ 90000 firmes multinationales qui contrôleraient 800000 filiales. Définition CNUCED non partagée par tout le monde :  on appelle firme multinationale un groupe composé d'une société mère et d'au moins une filiale implantée au-delà des frontières.
  • Ce n'est plus l'accès aux matières premières, mais la défense des marchés domestiques et/ou étrangers et la recherche de positions dominantes qui stimulent les mouvements des firmes et la mobilité des capitaux. Jusqu'à la fin des années 1970 l’internationalisation des firmes était motivée par l'accès aux produits de base/mat première. Aujourd’hui les délocalisations s'expliquent par l'accès aux débouchés (Toyota à Valencienne) mais aussi par la recherche de position dominante en matière de recherche (HP à l'Isle Dabeau)  
  • Une situation nouvelle qui combine stratégies industrielles et stratégies territoriales, avec la bénédiction des États.

  1. Quelle place pour des Tiers-nations émiettées dans l'espace de l'EM ?
  • La globalisation implique aussi la participation des pays du sud. Il y a d'abord les pays en développement traditionnels notamment ceux qui sont sortis de la colonisation dans les 1950. Ces pays restent ancrés dans les modèles classiques de développement, (par exemple : les exportations africaines de pétrole brut : 66% des exportations.) Le sous-développement prend dès lors une forme d'inaptitude de certaines régions du monde à accéder à l’industrialisation. À l'autre extrémité il y a les BRICS, les nouvelles puissances, selon des études récentes, certains BRICS pourraient prétendre au même niveau de vie que celui de l'Allemagne, de la France et Royaume-Uni actuels aux alentours des années 2050 (environ 25 ans). Bien entendu, il s'agit d'un horizon lointain. (La Chine vient d'entrer en crise... normalement en moyenne 8% mais prévisions de 5%) il n'empêche, les nouvelles puissances voient leur poids augmenter dans l'économie mondiale à tel point qu'elles commencent à inquiéter les vieilles nations industrialisées.
  • Quel pourra être leur rôle des nouvelles puissances demain ? En particulier, faut-il considérer ces dernières comme des partenaires ou comme des prédateurs ?
  • Symétriquement, quel destin pour les pays les moins développés (les PMA) dans un système de l'économie mondiale de plus en plus intégré, mais voué à une instabilité chronique et des crises récurrentes ?

Objectifs du cours :

  • Aborder empiriquement et analytiquement les différentes facettes de l'internationalisation de l'économie (commerce, investissement, finance, firmes, production, technologique, information, etc.)
  • Expliquer les formes actuelles de multinationalisation des firmes en les rattachant aux nouvelles modalités de contrôle des entreprises et aux stratégies collusives Etats-industries. (faire face au défi de la compétitivité.)
  • Déterminants des internationalisations.
  • S’interroger sur la pertinence du libre-échange comme régime commercial optimal et, en partant de l'histoire du GATT et de l'OMC (rôle dans la gouvernance du commerce mondial), envisager les risques liés au développement actuel du néoprotectionnisme. (Comment expliquer le retour du protectionnisme ?)
  • En fin de compte, il s'agit de tenter de comprendre les rouages/ressorts économiques et financiers du nouveau monde.

Le programme des séances :

L1 : Pourquoi les nations échangent-elles ?

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