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Les contre-cultures. Un produit de la société consommatrice ?

Dissertation : Les contre-cultures. Un produit de la société consommatrice ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Octobre 2021  •  Dissertation  •  957 Mots (4 Pages)  •  379 Vues

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Le terme contre-culture, attribué au sociologue Theodore Roszak1, désigne tout mouvement, attitude ou encore valeur développé en opposition à la culture dominante au sein d’une société. Les contre-cultures ne peuvent donc exister qu’en complémentarité avec une culture dominante, de laquelle elles seraient dépendantes. Celle-là, généralement de nature conservatrice et contraignante, génèrerait l’apparition automatique de mouvements alternatifs articulés sur des valeurs plutôt libératrices, lesquels octroieraient une visibilité renouvelée aux collectifs minoritaires tenus en marge de l’intégration sociale.

Bien qu’en désignant un phénomène social de manière vaste, le concept de contre-culture est notamment attribué aux courants émergents à partir de mai 68 et tout au long des années 1970 ; le mouvement hippie, le punk, le rap ou encore nombreux d’autres styles ont eu un succès notable parmi non seulement la jeunesse américaine mais aussi dans les pays composants du monde occidental.

À son tour, ces courants contestataires à l’encontre de la domination de la bourgeoisie et du puritanisme sexuel ont laissé sa trace dans la société actuelle sous forme d’idéologies diverses – toujours de type gauchiste – ainsi que de genres musicaux, de modes, etc.

Il serait donc possible que notre société, basée essentiellement sur le modèle capitaliste de la consommation, ait absorbé les symboles et les traits caractéristiques de ce qui était dans son moment une véritable révolution culturelle pour les convertir en des simples produits à consommer en masse.

Or, cette commercialisation immédiate et prééminente des contre-cultures aurait pu être déjà présente dans les années 1970, comme le proposent les auteurs2 de l’œuvre Révolte consommée. Le mythe de la contre-culture. En d’autres mots ; « On peut se poser la question : le style contre-culturel 1960 et 1970 a-t-il été produit par les rebelles ou par l’industrie de la mode ? Les rebelles répétaient que l’industrie récupéraient leur style, mais la vérité est beaucoup plus complexe. Même si certains modes ont pris naissance dans la rue avant d’arriver plus tard dans les boutiques, beaucoup plus de styles ont été créés par l’industrie pour se retrouver dans la rue. »3.

Les origines et l’évolution du rôle esthétique et social des fameuses bottes Dr. Martens servent comme phénomène exemplifiant pour illustrer leur théorie. En effet, ces chaussures, originalement créées par un militaire allemand avec une finalité purement fonctionnelle, fussent quand bien même devenues une icône des mouvements skinhead, goth ou punk deux décades après. Sa popularité perdure jusqu’à notre société actuelle, où elles occupent un rôle purement commercial sans représenter une esthétique concrète.

De cette manière, les contre-cultures des années 1970’ non seulement elles se seraient confondues comme un simple produit industriel pour les masses, sinon qu’elles se verraient davantage compatibles avec le système capitaliste. Tout de même, J. Heath et A. Potter affirment une similitude entre la culture hippie et la culture yuppie, voire une forte probabilité de convivialité des contre-cultures avec le capitalisme. 

L’énergie créatrice de la contre-culture, qu’elle s’affirme comme la plus autonome, qu’elle s’accomplisse contre la morale et les lois, alimente la machine capitaliste autant qu’elle la sabote.

Toutefois, il ne s’agit pas de négliger le réseau d’idéaux soutenant chacun des mouvements contre-culturels, lequel s’est

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