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Chapitre 3: Courants du sport éducatif, psychomoteurs et des contre-cultures corporelles

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Par   •  27 Novembre 2014  •  1 523 Mots (7 Pages)  •  1 257 Vues

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CHAPITRE 3 : COURANTS DU SPORT EDUCATIF, PSYCHOMOTEURS

ET DES CONTRE-CULTURES CORPORELLES

À partir des années 50 puis dans les années 60, les préoccupations hygiéniques vont passer au second plan. On arrive à la Vème République et elle va bousculer toutes les mentalités, il y a une réelle volonté de sportiviser l’EP, de moderniser ses contenus.

De 1960 à 1970, c’est l’âge d’or du sport. MAHEU (1964) : « Le sport est devenu un phénomène social aux dimensions planétaires. Les IO de 67 précisent que parmi « toutes les activités physiques, le sport doit, dans la majorité des cas, tenir la plus grande place ».

 Le sport devient hégémonique.

Entre 1960 et 1964, Herzog met en place une politique générale et volontariste de développement du sport pour la jeunesse française. D’après JL MARTIN (1999) : « L’EP devient l’instrument de la politique sportive ». La société est en pleine expansion économique qui impose à l’EPS de se moderniser au niveau de sa conception, de sa mission, de sa vision et surtout de son contenu. On est sur une éducation sportive de l’entrainement. Toute la presse va relever ces transformations.

Exemple : France Demain, journal du ministère de la jeunesse et des sports (1966) : « Le prof de gym est mort, un nouveau prof est né qui découvre, forme et entraine les futurs champions de demain ».

À partir de 65-67 va s’amorcer une période de réflexion intense sur la légitimation éducative du sport : c’est le temps de toutes les réflexions éducatives de l’EPS. L’EP ne se confond pas avec le sport. Deux grandes provenances vont alimenter sur le sens à donner à la discipline, sur la direction que l’EPS doit prendre :

- Tendance pro-sportive : référence au sport indiscutable, mais l’activité sportive doit être traitée pour la rendre assimilable aux élèves et pour la rendre aux formes, au cadre et aux normes scolaires.

- Tendance psychomotrice : importance du sujet (=l’élève). C’est l’enfant qu’il s’agit de former et de développer à travers les APS. L’enjeu principal est de donner une image scolaire, une image éducative afin de montrer ce qu’elle peut apporter au développement de la personne.

 L’encrage des oppositions entre les courants qui ont des conceptions de l’EPS différentes est vraiment la base des conflits didactiques.

Les IO de 67 consacrent la victoire du courant du sport éducatif et des conceptions qui soutendent ce courant. Les pratiques sportives et compétitives permettent de doter la discipline de l’EPS d’une certaine représentativité culturelle. Ça permet aussi d’asseoir le fait que les pratiques ont une portée éducative qui est nouvelle par l’intermédiaire pédagogique.

I. La doctrine des sports

 La doctrine des sports n’est pas vraiment un courant d’EPS parce qu’il n’y a pas une évolution. C’est plutôt un mouvement.

Cette doctrine des sports est le nom d’une commission présidé par Jean BOROTRA. Elle aboutira à « L’essai de doctrine du sport » en 1965 qui est publié par le Haut Comité des Sports (créé en mai 1962, secrétaire général M. HERZOG)

Cette doctrine :

- Prévoit un ensemble de missions pour l’enseignement du sport à l’école

- Elle est plus basée sur le sport comme objet culturel, c’est-à-dire en dehors de l’école

- Elle réfléchit aussi au sport de compétition et de haut niveau.

Ses missions :

o Définir la place que doit occuper le sport dans la vie de l’individu et dans la nation

o Imposer et organiser le sport dans les activités scolaires et périscolaires

o Développer et défendre le sport loisir

o Au niveau scolaire, l’EPS doit tenir compte des goûts profonds de la majorité des enfants

2 grandes idées :

- La sportivisation

- La démocratisation

II. Le courant du sport éducatif

A. Auguste Listello

 Nommé en 1945 à l’INS (Institut National des Sports) où il travaille avec Maurice BAQUET pour mettre au point une éducation sportive.

 Partisan d’une EP à finalité sportive.

 Sports comme moyen d’éducation.

 EP sportive, attrayante, dynamique et adaptable à tous les milieux (enseignement, armée ou fédérations).

 Chargé d’enseignement en 1958 au lycée de la Seine sur Mer où, avec ses collègues, il va mettre en œuvre ses idées : rencontres interclubs dans la classe, travail par groupe homogène.

 Diffuse ses conceptions dans de nombreux articles, dans la revue EPS des années 60. Il publie un article avec Roger Crenn et Pierre Claire qui s’intitule « Éducation Physique pour tous ». L’EP est une éducation indispensable, elle fait partie des programmes scolaires, elle doit se prolonger après l’école. L’EPS est un facteur puissant d’unité car elle socialise les élèves, les fait participer. L’EP est à la fois :

- Une action morphologique et physiologique

- Des objectifs utilitaires, sportifs, récréatifs

- L’EP a des buts physiques mais aussi humains et sociaux.

L’exercice sportif a une place très importante dès l’âge de 10 ans. C’est-à-dire que les jeux enfantins doivent prendre un autre aspect, d’autres formes et devenir les formes jouées de l’initiation sportive.

B. Robert Mérand

À cette époque, c’est

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