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Entreprise et mondialisation.

Cours : Entreprise et mondialisation.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2016  •  Cours  •  8 182 Mots (33 Pages)  •  926 Vues

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Introduction 1 : le contexte macroéconomique global

La grande question qui se pose pour les années à venir c’est est ce qu’on va continuer dans le processus de mondialisation, ou est ce qu’on va vers une forme (à préciser) de dé-mondialisation ?

Pour répondre à la question de la dé-mondialisation, il faut commencer par regarder quelles sont les forces motrices de la mondialisation. Il y a 4 facteurs clés qui historiquement interviennent. Est ce que ces 4 facteurs sont toujours en bon état aujourd’hui ?

• Les forces motrices de la mondialisation : entre vouloir et pouvoir

Nous verrons que le vouloir est plus important que le pouvoir.

- De l’idéologie à la volonté politique

Il n’y a pas eu d’ouverture sans une idéologie économique et politique, voire philosophique, qui sous-tende la mondialisation.

Nous sommes non pas dans la 1ière mondialisation mais dans la 2ème mondialisation pour les économistes, et pour les géographes on est dans la 3ème mondialisation car pour eux la période après la découverte des Amériques est une période d’ouverture aux échanges, et pas pour les économistes car cette période est une période d’ouverture subie pour tous ce qui n’est pas européen.

Les intérêts des puissances dominantes entrent donc clairement en ligne de compte dans la libéralisation des échanges et des flux de capitaux.

La libéralisation nécessite aussi une certaine stabilité géopolitique.

La 1ière mondialisation atteint son apogée dans les années 1870, et se décline ensuite car guerre (essentiellement entre la France et la Prusse) donc pas propice au commerce, et petit à petit les pays vont se fermer, et cela nous amène à la 2ième GM.

La 2ième mondialisation démarre après la 2ième GM (années 1948-50) car on veut éviter une 3ième guerre. C’est par l’ouverture, les échanges, qu’on va éviter la guerre. Il y a une volonté politique forte de coopération, d’union, pour justifier cette ouverture des frontières. On va aller jusqu’à créer le GATT pour libéraliser.

- L’enjeu crucial du système monétaire financier international

La libéralisation des échanges est contingente à la qualité du système monétaire et financier international (SMFI).

Pour avoir mondialisation il faut une monnaie convertible. Le pays qui a fait le plus d’IDE c’est les États-Unis.

Ces systèmes ont également consacré l’émergence de ce que l’on appellera des monnaies internationales.

Tout système monétaire international a fonctionné in fine avec une monnaie internationale, qui a était la livre sterling au 19ième siècle et le dollar au 20ième siècle.

La qualité d’un SMFI tient aussi à la stabilité des taux de change. En effet une mondialisation est d‘autant plus poussé que l’échange est stable.

- Le progrès technique : catalyseur de la mondialisation

Ne pas tomber dans le piège de résumer la mondialisation à la réduction tendancielle très sensible des temps et des coûts de transport. Mais nier le rôle des évolutions technologiques serait cependant tout aussi absurde.

Le commerce international reste surtout synonyme de transport maritime. Révolution technique en 1966 : le conteneur qui permet d’énormes gains en termes d’efficacité. Aujourd’hui, on peut avoir au minimum 12 000 conteneurs sur un bateau moderne. Le transport maritime est central dans le CI, c’est 90% du commerce de marchandises.

Les 2 principaux hubs maritimes sont : Singapour et Hong-Kong et à l’échelle de l’union européenne on a Rotterdam.

Tableau : les couts de transports n’ont pas cessé de baisser. Ces évolutions technologiques marquent l’avènement du global sourcing (approvisionnement global), c’est ce qui a fait dire à certains que aujourd’hui la distance ne compte plus.

- La dynamique de la production

Les périodes de forte croissance du PIB mondial sont donc étroitement corrélés avec les phases d’expansion des échanges.

La spécialisation des agents implique nécessairement l’échange. Par exemple l’usine de la manufacture des épingles d’Adam Smith.

On a besoin d’échanger avec les autres, et on est dans un monde qui est de plus en plus spécialisé. Remarque : il est difficile de dé-mondialiser car on est ultra spécialisé. Si les échanges se réduisent, cela signifie que la façon dont on produit aujourd’hui devra évoluer vers une dé-spécialisation et vers une réorganisation des activités. En effet moins d’échange n’est possible que si il y a moins de spécialisation dans les productions.

Graphique : Historique du PIB et des exportations mondiales

On remarque l’effet d’élasticité. Le coefficient de corrélation est supérieur à 1 donc il a plus que proportionnalité dans les réactions des échanges au PIB mondial.

• Des forces évanouies dans la crise ?

Les chiffres du commerce international ont battu en 2008 et 2009 des records à la baisse. Le CI s’est contracté de 20% suite à la contraction du PIB mondial en 2008-2009. Résultats vrai notamment pour un certain nombre de PEM (l’Asie mais aussi certain pays d’Amérique Latine) tourné vers les exportations. Le pays qui s’en est le mieux sortie c’est l’Allemagne et la Chine.

La contagion de cette crise purement américaine a été globale via les canaux financiers et commerciaux. Il s’agit d’une véritable crise systémique, une crise de la mondialisation elle-même. La crise de 2009 a été beaucoup comparée à la crise de 1929 qui a été une crise systémique qui a marqué la fin du système libéral et aussi la fin de la 1ière mondialisation.

La volonté politique est la force majeure de la mondialisation. En effet, il n’y a pas de mondialisation sans volonté politique. Néanmoins L’enlisement des NCM marque un fléchissement de la mondialisation. Bon nombre de pays avaient déjà montré des tendances au repli nationaliste. Les inflexions protectionnistes de ces dernières décennies sont liées

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