Concurrence et marché

Concurrence et marché

Les habits neufs de la concurrence, ces entreprises qui innovent et raflent tout – François Lévêque.docx 

        I/ Définitions des termes

marché = lieu de rencontre à un instant donné des désirs des consommateurs exprimés par leur D et de ceux des producteurs exprimés par leur O

→ confrontation de l’O et de la D → situation d’équilibre (prix + quantité)

marché d’1 B&S donné

lieu de rencontre est une métaphore (pas forcément physique)

marché local ou mondial

accès libre ou réglementé

Tableau de STACKELBERG (1934) :

[pic 1]

équilibre = situation dans laquelle un agent (O ou D) n’a aucun intérêt à modifier son comportement (partiel ou général)

concurrence = situation de rivalité sur un marché pour l’obtention ou l’utilisation d’une ressource rare

CPP = 5 conditions par KNIGHT (1921) et CHAMBERLIN (1933) :

• atomicité
• homogénéité
• transparence
• parfaite mobilité des facteurs de Y
• libre entrée et libre sortie

prix = donnée → price taker

monopole = situation dans laquelle une E est la seule à Y un B&S qui n’a pas de substitut proche pour satisfaire un grand nb de D (ø atomicité, ø libre entrée)

barrières à l’entrée :

• techno (seule à maîtriser une techno)
• coûts fixes qui sont irrécouvrables
• comportements stratégiques (guerre de prix/prix prédateurs, réputation)

Cas particuliers du monopole : naturel, d’innovation, légal/institutionnel

oligopole = petit nb d’O confrontés à un grand nb d’acheteurs

La concurrence imparfaite et ses formes en pratique

• stratégies de prix prédateurs : l’E fixe un prix < à ses coûts pour évincer les concurrents
• stratégies de différenciation : les E cherchent à conférer à leurs produits une caractéristique spécifique objective ou subjective pour profiter d’une plus faible élasticité demande-prix et fixer un prix plus élevé qu’en CPP
• stratégies de collusion : des E s’entendent collectivement sur la répartition d’un marché ou la détermination d’un prix supérieur au Cm afin d’augmenter leurs profits. Ces cartels sont interdits par les autorités qui dénoncent une atteinte au bien-être des consommateurs (en 2019, l’autorité de la concurrence a sanctionné les fabricants de compotes en France pour cela)
• abus de position dominante : ils sont le fait d’E déjà en place, pour dissuader toute nouvelle entrée sur le marché via des politiques de prix déloyales, la mise en place de barrières à l’entrée ou encore de contrats d'exclusivité par exemple. Les autorités s’en inquiètent pour les plateformes numériques
• fusions-acquisitions : elles ont tendance à augmenter les risques de collusion en diminuant le nb d’entités sur le marché (killer acquisitions) lorsqu’une E dominante sur le marché profite de ses capacités financières pour racheter des concurrentes en phase de démarrage et empêcher toute innovation qui pourrait concurrencer ses produits ou services.

        II/ Cours

A) en CPP

1) équilibre à CT

le marché est autorégulateur : la confrontation de l’O et de la D amène à une situation d’équilibre (ce qui évite les pénuries, surY). Pour cela, il faut que les prix soient flexibles et qu’il n’y ait pas de prix plafond/plancher → il ne faut pas réglementer le marché car il est autorégulateur par la concurrence

l’équilibre est unique

gain à l’échange/surplus :

dispo à payer = prix max auquel un conso est prêt à payer - prix du marché

surplus collectif = surplus du Y + surplus du conso → mesure le bien-être

→ à CT, la CPP est bénéfique pour le Y et le conso

commissaire priseur (WALRAS) : métaphore de la transparence

2) équilibre à LT

à LT, il est possible de modifier les quantités de K → entrée possible de nouvelles E

transparence → d’autres E sont informées des profits réalisés par les E déjà présentes sur le marché → décident d’entrer sur le marché

but du Y : max ses profits (quand p = Cm)

Les profits étant nuls à LT en CPP, il est rationnel que le Y cherche à s’éloigner de cette situation

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