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Les émeutes de la faim sur Haïti en 2008 face aux leçons de gestion appliquées en Argentine.

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Par   •  19 Décembre 2016  •  Guide pratique  •  1 423 Mots (6 Pages)  •  751 Vues

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Les émeutes de la faim sur Haïti en 2008 face aux leçons de gestion appliquées en Argentine.

La destruction de notre fragile image en 2008.

Au grand dam d’une difficile relance de notre industrie touristique, en moins d’une semaine, les violentes émeutes de la faim, bénéficiant des NTIC et du relais des grands medias du monde, ont pu faire le tour de la planète à plusieurs boucles, détruisant ainsi  toute l’image de stabilité sociale qui commençait à se dessiner sur deux ans, au profit du pays. Ce navrant spectacle s’est illustré à travers de violentes manifestations où toute une frange de la population, tenaillée par la famine, s’est mise à détruire aveuglément tout ce qui s’offrait à son passage. Puis, comme une loi mécanique, tous les casseurs ont pu librement confirmer le fameux dicton du « ventre affamé n’a pas d’oreille ». En effet, paradoxalement, la foule s’est mise inconsciemment à détruire notre si embryonnaire tissu économique qu’elle aurait dû jalousement conserver, même par simple reflexe de civisme, pour ménager ne fut-ce qu’une minime chance de réussite à ses revendications. 

Et, il eut fallu d’une attente de plus de 24 heures, pour obtenir le message présidentiel qui était sensé apaiser les esprits, rassurer la classe des affaires, pour enfin permettre une reprise du cours normal des activités. Cependant, ce fut certes un message exempt de démagogie, mais trop peu engagé pour sortir le pays véritablement la population de son cauchemar. En effet, à ce discours assez réservé du premier mandataire de la nation, il manquait un important paragraphe. Et le maillon manquant, de l’avis de plus d’un concerne précisément des mesures d’accompagnement qui doivent viser à produire des effets immédiats chez les couches défavorisées, à la rigueur dans quelques villes bien ciblées.

Il s’agit de mesures qui doivent être destinées à soulager, en priorité, ceux-là qui, étant en marge même du secteur informel, ne peuvent plus attendre, car, étant effectivement, entrain de crever, de faim. Par conséquent, pour eux, les discours, même dans la plus belle rhétorique, ne sauraient passer en premier. Question aussi d’éviter qu’ils ne soient trop à la merci de ceux-là qui, pour consolider leur mauvaises intentions, n’ont qu’à se rallier ces laissés pour compte dans le partage de leurs butins de rapts et de toutes formes de sapes de nos très précaires bases économiques. Sinon ! Il faudra que le gouvernement pense automatiquement à accompagner le pain de sa parole avec du bon pain chaud! Ce qui demeure absolument prioritaire et plus pragmatique pour nous, même avant tout changement politique.

Ceci étant dit, je vous invite à un survol rapide des grands aspects de la gestion de crise socio-économique, expérimentée dans le contexte argentin, en guise de suggestions sur les adaptations qu’il conviendrait de mettre en pratique dans notre situation actuelle.

Le cas argentin.

EXPERIENCE DE POLITIQUE SOCIALE APPLIQUEE EN CONTEXTE DE CRISE ECONOMIQUE

Le contexte politico-administratif

 
L’Argentine est une république fédérale, établie sur 24 provinces et 2155 communes, dotée d’une structure démocratique formellement illustrée par l’indépendance des pouvoirs exécutif, législatif et juridique, régie par la Constitution de 1853. Le président, élu au suffrage universel pour quatre ans (ainsi que le vice-président) est à la fois le chef de l'État et le chef du gouvernement. Le pouvoir législatif appartient au Congrès ; celui-ci est divisé en deux assemblées, élues au suffrage universel : le Sénat compte 48 membres, élus pour un mandat de trois, six ou neuf ans ; la Chambre des députés compte 254 membres, élus pour quatre ans. Les provinces argentines élisent leur propre gouverneur et leur corps législatif. Sur l’aspect démographique, la taille de la
population autour des années 2000 était de l’ordre de 35 millions d’habitants.

La crise économique en quelques chiffres

Les grands aspects de la crise argentine pourraient se résumer aux clignotants suivants :

· Récession de 1998/99 ayant entrainé une contraction de 21% du PIB entre 1998 et 2002

· Dévaluation abrupte ayant abouti à la fin du régime de convertibilité en 2001

· Effondrement du système financier de 2001/02, sur fond de crise de confiance, suite aux fortes spéculations en pleine vague de privatisation, entrainant des fuites considérables de capitaux, corollaires à une très forte dépréciation de la monnaie.

· Hausse du chômage et du sous-emploi respectivement de 21.8% et de 18%

· Contraction du PIB par habitant de 63% entre 1998 et 2002

· Doublement du seuil de pauvreté dépassant 50%, au pire de la crise

 

Dispositif mis en place pour gérer la crise

Dans le contexte argentin, il a été décidé de prendre le taureau par les cornes, à travers une véritable cellule de crise dans la Création d’un Conseil National de Coordination des Politiques Sociales directement attaché à la Présidence. Ce cadre de planification et de coordination de politique  sociale eut pour objectif l’amélioration de la gouvernance économique. Le CNCPS inclut les Ministères de Développement, du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, et Technologique, de la Planification Fédérale, de l’Investissement et des Services, de la Santé et de l’Economie. ·

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