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L'impact Du néolibéralisme Sur Les Systèmes De Santé Et Les Femmes En Afrique

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Par   •  11 Juillet 2013  •  3 584 Mots (15 Pages)  •  1 045 Vues

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Introduction

"L'Afrique a toujours été au cœur de la mondialisation .’’ Cependant, depuis les années 1980, de nombreux pays Africains ont subit le choc de la mondialisation.

Les conditions et les politiques économiques qui ont prévalus en Afrique ont aboutit à des résultats catastrophiques : déséquilibres économiques, un budget de l'Etat affaiblis, une balance des paiements en déficit, et l'endettement extérieur qui n'a fait que se creuser. En vue de relancer la croissance économique, d'être en mesure de réduire leurs endettements et de stopper la dégradation conséquente du bien-être de la population, les dirigeants Africains ont été contraints d'appliquer des réformes économiques profondes. Ils acceptent les plans d'ajustement structurel que leurs imposent les grandes institutions financières que sont le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, pour accéder à de nouveaux financements. A ce moment là le secteur de l'économie primait sur le social. Les conséquences sociales des politiques d'ajustements structurels n'ont pas été suffisamment prises en compte. Ces dernières ont contribuées à accroître la pauvreté, le chômage, la malnutrition, la réapparition de maladies qui se faisait alors rare . Les institutions financières internationales ont astreint la restructuration du secteur public qui devait passer par une privatisation des services d'intérêt public ce qui a détourné les Etats de leurs responsabilité vis-à-vis des citoyens. Ces privatisations, privilégiant la solvabilité au détriment du bien-être de la population, laissent alors de côté des millions d'individus qui ne peuvent plus avoir accès aux services de santé, désormais classé parmi les secteurs non prioritaires source de dépenses improductives. Dans le continent le plus malade au monde, la détérioration du système sanitaire renforcée par les politiques d'ajustements structurels s'est faite au détriment des femmes.

Dans une première partie nous verrons plus en profondeur les politiques d'ajustements structurels imposés aux multiples pays Africains. Dans la deuxième partie nous analyserons l'influence des programmes d'ajustement structurels le secteur de la santé en Afrique. Aussi, dans la troisième partie nous verrons comment la réduction des services sociaux essentiels a contribués à la féminisation de la maladie. Nous allons en dernier lieu analyser la position précaire des femmes sur le marché de l'emploi et de l'éducation qui leurs limite l'accès aux soins payant.

L'Afrique et les programmes d'ajustements structurels

Dans leur mission de libéralisation des économies africaine, le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale imposent des programmes d'ajustement structurels qui contribuent largement à affaiblir les États africains, c'est-à-dire à les délester d'une bonne partie de leurs politiques publiques et à décroitre la croissance du PIB par habitant . En dépit de leurs coûts sociaux et humains élevés, les dirigeants africains s'assujettissent aux exigences des programmes d'ajustements pour des raisons de remboursement de leurs dettes et pour tenter de contrer leurs difficultés budgétaires.

Cinq générations de programmes d’ajustement structurels se sont succédées; nous nous intéresserons aux deux premières. En 1979, les pays Africains se retrouvent face à la dette colossale accumulée durant la décennie précédente. Privés des recettes d’exportations et des capitaux extérieurs sur lesquels ils vivaient, les États africains n’ont plus les moyens d’effectuer le moindre investisse¬ment productif. La mission des institutions financières internationales est alors de créer les bases d’une économie libérale, garante d’une meilleure allocation des ressources. On passe alors d’une politique économique interventionniste à une politique économique qui fait place au marché.

La première génération d’ajustement financier avait pour objectif de réduire à court terme les déficits en coupant les dépenses d’investissement ainsi que les dépenses publiques et privées. En d’autres termes, les dépenses étatiques doivent baisser dans l’éducation, la santé, les logements, les salaires, la subvention aux entreprises, etc. Il faut dès lors mettre en place des mesures monétaires (élever les taux d’intérêts, restreindre les crédits), de change (dévaluer pour augmenter le prix des importations et favoriser les produits locaux) et commerciales (libéralisation des prix). Les Etats ne doivent plus intervenir sur les éléments de base qui fondent tout développement, ils ne doivent plus se soucier du bien-être de leur peuple. Ce premier programme a eu comme conséquences le ralentissement de l’activité économique dut à la baisse des exportations et des effets sociaux négatifs.

La deuxième génération d’ajustement économique apparaît avec comme but principal l’augmentation du produit intérieur brut (PIB) à moyen terme. Dès lors pour recevoir des financements extérieur il faut qu’il y ait une ouverture des pays Africains sur l’extérieur mais aussi minimiser le poids de l’Etat et développer des mesures structurelles du type privatisations. Les réformes économiques que le FMI et la banque mondiale tentent de mettre en place sur le continent Africain n’ont toujours pas l’effet attendu sur la croissance économique. Les politiques d'ajustements structurelles résultent donc en l'affaiblissement des Etats qui perdent une partie de leur souveraineté en devant appliquer des politiques dictées par l'extérieur. Le champ économique national se retrouve concurrencé avec l'apparition de nouveaux acteurs; les sociétés privatisées qui dirigent les domaines autrefois réservés à l'administration publique, et il y a une soumission totale de toutes les sociétés aux lois du marché et donc du plus fort. Une grande partie des populations aussi font les frais de ces politiques économiques libérales car elles sont touchées par la récession du pouvoir d'achat des ménages et de la privatisation des secteur publiques, notamment ceux de la santé .

À la chute du mur de Berlin, les politiques de libéralisation économique imposées en Afrique s'effacent aux dépens d'un sentiment de compassion qui va remplacer la politique stratégique; l’aide à l’Afrique fut donc reléguée au statut de transferts de solidarité, pour gérer les consé¬quences les plus visibles des ajustements structurels. La cinquième génération se trouve dans les Programmes stratégiques de

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