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Couts de passage portuaire en Afrique

Étude de cas : Couts de passage portuaire en Afrique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Juillet 2019  •  Étude de cas  •  2 596 Mots (11 Pages)  •  1 301 Vues

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OFFICE DES PORTS ET RADES DU GABON (OPRAG)

Coûts de passage portuaires : Quelle responsabilité pour les différents acteurs ?

Session 1 : Coût de passage portuaire – expériences et perspectives des Autorités portuaires

Rigobert Ikambouayat Ndeka

08/05/2015


INTRODUCTION 

Au Gabon, le constat de la vie chère, causée par l’inflation des produits alimentaires (essentiellement importés) et les produits de grande consommation[1], a conduit le Gouvernement à initier la politique de la lutte contre pauvreté. Ce constat a aussi amené les différents opérateurs économiques impliqués dans la détermination des prix des produits de première nécessité à rechercher des  solutions durables susceptibles  d’aboutir  à une réduction des coûts.

Aussi,  la Conférence Portuaire Internationale organisée par de l’Office des Ports et Rades du Gabon (OPRAG) lors de la célébration de son 40ème anniversaire a-t-elle constitué le point de référence qui a amené le Gouvernement  à intégrer l’impact  du caractère onéreux du passage des marchandises dans nos ports comme un facteur qui influe sur leurs compétitivités.

 Par ailleurs, les Pouvoirs Publics considèrent que la réforme du système de tarification portuaire, la  simplification des procédures des prés et post acheminement ainsi que la réduction du coût des prestations portuaires demeurent une nécessité pour la lutte contre la vie chère.

En réaction à ces constats, plusieurs recommandations, dont « la nécessité d’affiner la stratégie tarifaire de l’OPRAG », ont été consignées pour soutenir la politique économique et sociale du Gouvernement dans un cadre juridique bien défini.

A ce titre l’ordonnance n°41/74/PR/MTPTAC, du 30 mars 1974 portant création et statuts de l’Office des Ports et Rades du Gabon et la loi n° 022/2011 du 24 Février 2012, relative au développement des activités maritimes et portuaire en République Gabonaise, constituent des prémices aux prérogatives de l’OPRAG en tant qu’Autorité Portuaire Nationale, pour entre autres :

  • « veiller à l’optimisation de l’utilisation de l’outil portuaire par l’amélioration de la compétitivité du port, la simplification des procédures et des modes d’organisation et de fonctionnement » (article 16, alinéa 3) ;
  • « organiser et réguler les activités d’exploitation prévues à l’article 14 » (article 16, alinéa 7).

C’est fort de ce statut en devenir que  l’OPRAG se présente comme l’acteur majeur de l’ordonnancement portuaire pour l’évaluation objective des coûts de passage réellement pratiqués par la profession (et non les prix tels qu’ils figurent dans les barèmes officiels) et de les situer au regard de ce qui est effectivement en vigueur dans notre environnement portuaire immédiat ou dans un cadre au-dessus, l’instar de l’AGPAOC.

L’espace portuaire gabonais est triplement polarisé. C’est lui qui conditionne le trafic global ainsi que les mécanismes et procédures portuaires. Il en est aussi la résultante:

  • Il y a d’abord la domination du vrac énergétique avec les hydrocarbures et le vrac solide minier;
  • le conventionnel forestier et le général cargo ;
  • Les volumes conteneurisés de marchandises.

En raison de l’accroissement plus rapide du trafic conteneurisé[2] des marchandises sur les autres modes de conditionnement (vracs et conventionnel), l’OPRAG a adopté une démarche pragmatique en commençant par évaluer les coûts de passage portuaire de cette filière avant de l’étendre sur les autres.

De fait, cette étude expose les coûts de passage portuaire de la marchandise conteneurisée ainsi que ceux des armements cellularisés, à partir des données de l’année 2013.

  1. LA CONTENEURISATION

Le trafic de conteneurs a généré au port d’Owendo un volume de 921 398 tonnes en 2013, soit 53% des importations. Ce trafic occupe une place prédominante sur le vrac (liquide et solide) qui représente 44% des importations et le conventionnel roulier (3% des importations).

[pic 1]

En 2013, la flotte conteneurisée, au port d’Owendo, était constituée de 175 escales, répartie principalement entre les armateurs les plus connus dans le monde :

[pic 2]

  1. PRESENTATION DU PASSAGE PORTUAIRE

Les services rendus par le port d’Owendo lors des différentes étapes du passage d’un conteneur sont  au nombre de quatre :

  • L’accueil du navire
  • La manutention
  • Les prestations au terminal à conteneurs
  • Le camionnage

Le port d’Owendo n’étant pas une entité monolithique, les prestations ou services rendus sont aussi bien public que privés.

  1. L’accueil du navire

L’accueil du navire constitue un ensemble de prestations concédées à Gabon Port Management (GPM) comprenant le pilotage, le remorquage et le lamanage.

Pilotage : le pilotage est une aide à la navigation destinée à faciliter l’accès du navire au port et aux installations portuaire. Au Port d’Owendo, cette prestations est obligatoire pour tout navire de plus 424 m3. Il donne lieu à une redevance de pilotage.

Remorquage : le remorquage est une prestation facultative à la manœuvre du navire. Au port d’Owendo, il est obligatoire pour tout navire de plus de 1415m3. Il donne lieu à une redevance de remorquage.

Lamanage : comme le remorquage, le lamanage est une prestation facultative. Il consiste à assurer l’amarrage du navire à quai.

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