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Voltaire, Candide, chapitre 19

Commentaire de texte : Voltaire, Candide, chapitre 19. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 030 Mots (5 Pages)  •  617 Vues

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Voltaire, Candide, chapitre 19

Voici un extrait d’un conte philosophique : Candide de Voltaire.

Le conte philosophique est un genre narratif apparu au XVIIIème.s. Les philosophes l’utilisent pour critiquer et dénoncer la condition humaine et la société en proposant un monde imaginaire et des personnages fictifs.

Candide est un jeune garçon qui voyage de par le monde en compagnie de son maître à penser, Pangloss, un philosophe qui enseigne que « l’on vit dans le meilleur des mondes ». Au fil de ses aventures et de ses rencontres, Candide va faire l’amer constat que l’optimisme de Pangloss est une illusion.

En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. « Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l’état horrible où je te vois ?

- J’attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. - Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traité ainsi ? - Oui, monsieur, dit le nègre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : « Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l’honneur d’être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. » Hélas ! je ne sais pas si j’ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m’ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d’Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m’avouerez qu’on ne peut pas en user avec ses parents d’une manière plus horrible.

- Ô Pangloss ! s’écria Candide, tu n’avais pas deviné cette abomination ; c’en est fait, il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme. - Qu’est-ce qu’optimisme ? disait Cacambo. - Hélas ! dit Candide, c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. » Et il versait des larmes en regardant son nègre, et en pleurant il entra dans Surinam.

Voltaire, Candide, chapitre 19.

Problématique : Comment l’auteur dénonce-t-il l’esclavage ?

I. Rencontre avec le nègre de Surinam

1. Description du nègre

Description péjorative de l’état physique du nègre, portrait péjoratif qui insiste sur la souffrance du nègre. Il n’est plus que la moitié de lui-même (l. 2) « il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. » Il est à même le sol. (l. 1) « un nègre étendu par terre ».

Les esclaves sont maltraités, ils sont mutilés, c’est une atteinte à leur intégrité physique et à leur dignité d’homme.

Le maître : Vanderdendur : allittération pour insister sur la dureté du maître

2. La déshumanisation du nègre

Le nègre est déshumanisé

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