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Situation de l’UE 4.8

Commentaire de texte : Situation de l’UE 4.8. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2014  •  Commentaire de texte  •  3 347 Mots (14 Pages)  •  5 632 Vues

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Situation de l’UE 4.8 :

Description de la situation :

La situation se déroule durant un stage en cabinet infirmier libéra,l lors de la 1eme semaine de stage du semestre 6, en 3eme année de formation en soins infirmiers.

Au cours de la matinée vers 9h30, l’infirmière et moi-même, devions, nous rendre au domicile de Mme A. âgée de 32 ans enceinte depuis quelques mois, afin de réaliser un prélèvement veineux pour dépister la toxoplasmose.

Pour commencer, l’infirmière propose à la patiente de s’installer confortablement, puis elle prépare le matériel nécessaire au soin (antiseptique, tubes de prélèvement, tulipe, garrot, aiguille et gants non stérile à usage unique).

Cependant le conteneur ne se trouve pas à proximité du soin, l’infirmière le laisse dans sa mallette de soin. Elle commence par réaliser une friction des mains avec une solution hydro-alcoolique (SHA). Elle pose son garrot, repère la veine, enfile les gants non stériles, aseptise la peau de la patiente dans les bonnes pratiques et réalise ainsi le prélèvement veineux nécessaire à l’examen biologique.

Une fois le nombre de tubes prélevés, l’infirmière retire le garrot et l’aiguille qu’elle recapuchonne pour récupérer la tulipe. Puis elle jette l’aiguille dans le conteneur qui ne se trouvait pas à proximité du soin. L’infirmière aurait pu désadapter l’aiguille à l’aide de l’encoche du conteneur. Une fois les gants retirés, l’infirmière se frictionne les mains avec la SHA. Après avoir quitté le domicile de Mme A, je me questionne et j’interroge l’infirmière sur sa pratique, sur le fait de recapuchonner l’aiguille. L’infirmière me répond : « c’est plus économique de récupérer la tulipe, que de la jeter ».

Suite à cette situation, j’ai pu remarquer que les différents infirmiers du cabinet libéral utilisaient cette méthode d’élimination des déchets. Lors du soin je me suis rendue compte que les infirmiers gardaient la tulipe, mais non pour la réutiliser, mais pour la renvoyer au laboratoire avec les prélèvements

sanguins. Je me suis interrogée sur l’utilité de cette pratique, ainsi qu’aux risques d’AES ( accidents d’exposition au sang) auxquels les professionnels s’exposaient.

Nous avons choisi cette situation car celle-ci était la plus aboutie dans la description du soin et nous semble la plus appropriée pour notre travail de recherche et d’analyse. De plus, elle interroge nos futures pratiques professionnelles en lien avec les apports théoriques et pratiques que nous recevons dans notre formation. En effet, il nous ait inculqué de ne jamais recapuchonner une aiguille, car cela expose le soignant à des risques d’AES. Le recapuchonnage est déconseillé dans les recommandations professionnelles donc il nous semble intéressant d’analyser une situation comme celle-ci qui présente un enchaînement de circonstances entraînant les professionnels à agir de la sorte depuis plusieurs années sans forcément ce rendre compte de leur pratique non conforme.

La démarche d’analyse critique de la situation :

Le cadre de référence :

L’arrêté du 10 juillet 2013 est en lien avec notre situation puisqu’il est relatif à la prévention des risques biologiques auxquels sont soumis certains travailleurs susceptibles d’être en contact avec des objets perforant.

Dans l’article 1 de cet arrêté est mentionné que le recapuchonnage est « une action consistant à repositionner manuellement un embout ou un capuchon sur un objet perforant après usage. »

Cette définition est donc tout à fait adaptée à notre situation puisque l’infirmière exécute le geste de recapuchonnage de la même manière qu’il est décrit dans la définition de l’article 1 de l’arrêté du 10 juillet 2013. En effet, la soignante s’est exposée au risque de se piquer avec l’aiguille et de devenir victime d’un accident d’exposition au sang (AES).

Cet article définit l’accident d’exposition au sang comme : « tout contact avec du sang ou un liquide biologique contenant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre, coupure) soit une projection sur une muqueuse (œil...) ou sur une peau lésée. »

Il définit également le conteneur comme : « boîte ou minicollecteur pour déchets d'activité de soins à risques infectieux perforants tel que défini par l'arrêté du 24 novembre 2003 modifié relatif aux emballages des déchets d'activités de soins à risque infectieux et assimilés et des pièces anatomiques d'origine humaine », ceci est un élément essentiel pour la prévention des AES puisqu’il permet l’évacuation des objets piquants tranchants de manière sécurisée. Nous avons intégré cette définition à notre cadre de référence car c’est un des points de notre situation qui a, selon nous, favorisé le recapuchonnage de l’aiguille, par l’infirmière, du fait de sa non proximité lors du soin.

Dans l’annexe I de cet arrêté, il est énoncé les précautions standards concernant les AES. Afin de rester cohérente avec notre situation, nous avons sélectionné certaines parties de l’annexe :

« […]2. Porter des gants :

- si risque de contact avec du sang ou tout autre produit d'origine humaine, avec les muqueuses ou la peau lésée d'un patient, notamment à l'occasion de soins à risque de piqûre et lors de la manipulation de tubes ou de flacons de prélèvements biologiques, linge et matériel souillé ;

- et systématiquement en cas de lésion cutanée des mains.

Les changer entre deux patients, deux activités.[…] »

« […]6. Respecter les bonnes pratiques lors de toute manipulation d'instruments piquants ou coupants souillés :

- ne jamais recapuchonner les aiguilles ;

- ne pas désadapter à la main les aiguilles des seringues ou des systèmes de prélèvement sous-vide ;

- jeter immédiatement sans manipulation les aiguilles et autres instruments piquants ou coupants dans un conteneur adapté (conforme à l'arrêté du 24 novembre 2003 modifié), situé au plus près du soin, dont l'ouverture est facilement accessible et en ne dépassant pas le niveau maximal de remplissage ;

- en

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