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La vitesse et la lenteur

Synthèse : La vitesse et la lenteur. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mai 2020  •  Synthèse  •  2 212 Mots (9 Pages)  •  3 549 Vues

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Culture générale et expression_ « A toute vitesse »

I/ Synthèse

La vitesse est le fait ou pouvoir de parcourir un grand espace est très peu de temps. Pour aller plus loin le terme vitesse peut s’appliquer à plusieurs domaines : le sport, un métier, une tenue vestimentaire, un jeu, un objet, un livre, un film, un animal. Que ce soit un athlète ou un pilote de formule 1, l’homme veut toujours aller plus vite. Le principe étant de faire le plus de choses en un minimum de temps, aujourd’hui l’homme est multitâche. Cependant son rythme de vie s’accélère il n’a donc plus le temps, il n’aura jamais assez de temps.  C’est le sujet que traitera notre corpus, en s’appuyant sur plusieurs documents : Marcher, éloge de la lenteur de David Le Breton publié en 2012. L’auteur nous explique que la marche n’est plus d’actualité en effet avec les nouvelles technologies, rares sont ceux qui marche, ils préfèrent prendre un véhicule de transport. Pourtant selon David Le breton la marche est une forme de retour à soi, aux sources dans un monde de vitesse. Un extrait d’article paru dans le magazine Psychologies en 2018, où Anne-Laure Gannac illustre la vitesse grâce à sa propre personnalité, elle est rapide dans tout ce qu’elle fait, d’ailleurs à 2 ans ce n’était pas une enfant ordinaire. Mais voulant faire toujours mieux que les autres elle s’est rendu compte qu’elle avait besoin de ralentir. Une chanson d’Oxmo Puccino sortie en 2015 intitulé Slow Life il fait éloge à la lenteur ainsi du temps nécessaire à la réflexion. Une sculpture cinétique de Pol Bury datant de 2015, illustre le mouvement lent et presque imperceptible. Alors nous pouvons nous demander ce qui pousse notre société a toujours accélérer au point d’amplifier les sentiments d’angoisse et de frustration. Deux aspects de la vitesse sont à étudier : dans un premier temps son caractère enivrant que recherchent un bon nombre de sportif par exemple, mais aussi des travailleurs qui aiment travailler sous la pression de leur employeur pour être plus efficaces. Dans un deuxième temps son caractère menaçant puisque ce rythme de vie accéléré entraîne souvent un sentiment d’incompétence.

        La vitesse a un caractère agréable, elle permet de vivre avec intensité. La vitesse est grisante elle procure une ivresse qui nous ravie. Qu’il s’agisse du coureur, du cavalier, du pilote ou d’un salarié la quête du recors nécessite exploits physiques et techniques. Le dépassement des limites qu’elle implique à quelque chose de fascinant. L’avancée rapide du progrès technologique a supprimé beaucoup d’habitudes du quotidiens, les hommes ne circulent plus à pieds ou à cheval ils sont en voiture, dans un avion ou encore un bus. La vitesse permet de se déplacer rapidement et donc de gagner du temps. Pourtant David Le Breton ne semble pas de cet avis, « flâner » c’est-à-dire marcher sans but précis est une façon de se ressourcer et de réfléchir. Marcher selon lui permet d’accéder au bonheur car la marche est une résistance face à la vitesse du monde. Quant à Anne-Laure Gannac, toujours pressée de faire mieux que tout le monde, la vitesse est une façon de ne pas être en retard et de faire gagner du temps. La notion de retard pour elle se réfère au lapin toujours pressé dans Alice au pays des merveilles. Le fait de prendre son temps n’existe pas pour elle. Elle s’oppose donc à l’auteur cité précédemment car les flâneurs selon elle sont des bons à rien et retardent le progrès. La vitesse permet aussi une communication rapide, tout se fait INSTANTANEMENT NOTAMMENT dans la chanson Slow life d’oxmo Puccino plusieurs mots comme le téléphone, l’écran tactile font appelle à cette notion de discussions à distance. Cet accès aux échanges rapides ont permis une augmentation de la productivité des salariés ils n’ont plus besoin de se déplacer pour obtenir des informations, Anne-Laure Gannac explique que grâce à ceux-là elle peut faire plusieurs choses à la fois, ce qui était très discuter dans le temps. Le fait de pouvoir faire qu’une chose à la fois était contraignant. Avec l’accomplissement quasi simultanée de multiples tâches notre rythme de vie s’accélère. Aller plus vite devrait donc permettre de dégager du temps et pourtant nous avons souvent l’impression d’en manquer et d’être soumis à une permanente course contre le temps. C’est un cercle vicieux qui apporte des satisfactions éphémères.

        La lenteur semble être dévalorisée, face à cet aspect enivrant de la vitesse, pourtant cette dernière peut avoir un caractère dangereux. En effet cette vitesse subie au quotidien a pour conséquences de faire pressions sur l’homme a toujours vouloir faire plus comme l’illustre Anne-Laure Gannac. Elle explique avoir pris conscience qu’il faut ralentir grâce à une posture de méditation, la sensation d’urgence laisse alors place au plaisir permettant de retrouver son rythme. Reprendre tout depuis le début, aimer faire ce qu’elle fait sans penser à ce qu’il faudra faire plus tard. Selon Oxmo Puccino il est important de vivre dans la lenteur, la lenteur ne veut pas dire que l’on n’a pas de vie, elle rend les gens heureux. Il illustre le fait que ceux qui ne se détachent pas de la vitesse ne suivent pas le bon chemin. De plus, dans son clip filmé en noir et blanc on peut voir des corps en mouvement très lent mais aussi très souriant, son débit de parole notamment est à la fois rapide et lent il articule beaucoup comme si le clip était au ralenti. La vitesse ne permet de créer, pour parvenir à faire sa sculpture cinétique, Paul Bury a pris son temps, il ne peut pas créer quelque chose dans la précipitation il doit réfléchir. Les mouvements de sa sculpture sont quasi imperceptibles comme s’il maîtrisait son temps. Le fait d’aller vite est donc quelque chose d’irréfléchi et de momentané contrairement à la lenteur. Elle peut être dangereuse : quelqu’un qui est accros à la vitesse conduisant très vite risque un accident mortel pratiquement dans tous les cas par exemple. Ces textes ne montrent pas vraiment un aspect dangereux en tant que tel mais plutôt les limites de cette vitesse moderne. La vitesse amplifie le sentiment de frustration l’homme veut toujours faire plus, il veut aller plus vite, plus haut, plus fort d’où l’expression « Citius, Altius, Fortius » de Pierre de COUBERTIN (1894). Les hommes sont donc constamment en concurrence, visant à surpasser les autres, surpasser ce qui existe déjà en créant de nouvelles choses, c’est ce qui créer ce sentiment d’angoisse et de frustration.

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