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Emotion-Décision Article De Schwartz (2000)

Note de Recherches : Emotion-Décision Article De Schwartz (2000). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Juillet 2012  •  1 345 Mots (6 Pages)  •  1 394 Vues

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Schwartz (2000). Emotion, Cognition et Prise de décision

Domaines: Emotions, Neuroéconomie/Prise de décision

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Nos émotions influencent nos choix, tout autant que nos choix influencent nos émotions. C'est quelque chose que tout un chacun peut expérimenter, quand, par exemple, on décide de ne pas aller à une soirée parce qu'on ne va pas très bien, ou qu'on regrette le lendemain, quand on va mieux, de ne pas y être allé. Les chercheurs essayent de créer des liens entre les concepts d'émotion, de prise de décision et de cognition. Que ce soit à propos des émotions vécues durant la prise de décision, celles qui viennent après, ou même celles qui précèdent (i.e. le rôle de nos expériences passées).

Les émotions pendant la prise de décision

L'humeur et les émotions peuvent fortement influencer les processus cognitifs. On sait notamment qu'on va pouvoir mieux encoder un souvenir s'il est relié à une émotion, qu'on se souvient mieux des souvenirs qui sont de la même valence (positifs ou négatifs) que notre état actuel. Pour prendre une décision, l'état affectif peut parfois être un argument qui fait valeur de jugement. Pour n'importe quel événement rencontré, on va avoir tendance à le voir positivement si on est dans un état positif, et négativement si on est dans une humeur négative, même si l'événement n'a aucun rapport avec l'humeur. Par contre, cela ne fonctionne plus si on se rend compte qu'on juge non pas l'événement objectivement mais avec des émotions qui n'ont rien à voir avec l'événement. Dans ce cas, on redevient "objectif" en prenant conscience que nos émotions altèrent le jugement de quelque chose qui n'a rien à voir.

Dans une situation de prise de décision, les émotions vont entrer en compte pour augmenter l'accessibilité de ce qui est correspondant à notre état émotionnel, et en prenant en compte les tenants et aboutissants émotionnels de chaque choix possible. Quand on est d'humeur positive, on va avoir tendance à surestimer l'importance des conséquences positives d'un choix, et sous-estimer les conséquences négatives. Inversement si on est d'humeur négative. Par exemple, cela peut se traduire par trouver plus d'arguments "pour" quand on est de bonne humeur, et se concentrer sur les arguments "contre" quand on est d'humeur négative.

L'état émotionnel change aussi la manière de traiter un problème : quand on est dans une humeur positive, on analyse la situation d'un point de vue global, sans regarder les détails et en prenant en compte ce qu'on sait déjà (stratégie de traitement heuristique - influence top-down) et quand on est dans une humeur négative, on analyse la situation point par point, un point à la fois (stratégie de traitement systématique - influence bottom-up), en faisant beaucoup attention aux détails et peu à ce que l'on connait déjà. A nouveau, ces effets disparaissent dès lors qu'on prend conscience que des émotions non liées à la situation influencent notre pensée, notre manière d'aborder un problème. En conséquence, l'état émotionnel influence également notre coopérativité : on a plus tendance à coopérer quand on est dans un état affectif positif. Ceci aidant donc tout ce que la coopérativité permet, à savoir la socialisation, mais aussi créer une sorte de zone proximale de développement où le savoir de l'un va aider l'autre à apprendre.

Il faut néanmoins considérer des différences selon les émotions : la peur et la colère, bien que tous deux négatifs, ont des effets parfois opposés (sur le fait d'être pessimiste ou optimiste par exemple, la colère rendant plus optimiste et la peur plus pessimiste). Il y a également une différence de genre sur la manière de ressentir les émotions.

Les émotions après-coup

Les émotions induites par une décision existent, et peuvent grandement influencer l'humeur, même une fois que la décision a été prise. On a l'habitude de voir 2 émotions principales pouvant résulter d'une décision : le regret et la déception.

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