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Analyse de pratique professionnelle sur Mme X, patiente de 83 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer, dont les facultés de communication sont très altérées

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Par   •  3 Décembre 2014  •  Commentaire de texte  •  428 Mots (2 Pages)  •  1 679 Vues

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Analyse de pratique professionnelle 1

Huitième jour de stage : je fais la connaissance de Mme X, patiente de 83 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer, dont les facultés de communication sont très altérées. L’appartement dans lequel elle vit sent très fort l’urine, faute de soins apportés par son mari qui la laisse uriner sur elle-même avant d’attendre parfois plusieurs heures, le passage d’une aide-soignante ou d’un infirmier qui la changera. Je suis pris à la gorge. Je me demande intérieurement comment on peut en arriver là, « pour l’amour de Dieu ».

J’accompagne une aide-soignante et nous sommes chargés de réaliser une toilette complète au profit de Mme X. Je constate en me présentant, que son mari en aurait bien besoin lui aussi…mais ce dernier refuse toute aide extérieure, excepté pour sa femme et quelques tâches d’entretien du domicile…Ma collègue me propose d’observer le soin et de le réaliser le lendemain. Après avoir fait la toilette du haut, c’est au tour de celle du « petit chef ». Et là, surprise : cris, gémissements, pleurs : la patiente semble traumatisée à mesure que l’on « descend » dans les soins d’hygiène : « un symptôme de la maladie » m’explique la soignante, « pour les pieds c’est à tel point qu’il est impossible de les laver depuis 2 mois ».

2 jours plus tard, je demande à la patiente, mais sans réelle conviction, de m’aider dans le soin de la toilette du bas. Elle me répond : « oui, c’est bien avec vous ». Fier d’avoir gagné des points, je quitte l’appartement d’excellente humeur, sur d’être sur la bonne voie. Le lendemain, même soin ; je demande sans conviction à Mme X si elle désire que je lui lave les pieds. Contre toute attente, elle me tend les pieds avec un sourire.

Brusquement je comprends : je comprends que Mme X a autant de compassion pour moi que j’en ai pour elle ; et que la réussite du soin n’est nullement imputable à ma propre compétence, mais bien à son désir de m’aider. Je réalise aussi deux choses : premièrement, que la communication non verbale est tout aussi efficace que la communication verbale. Mais aussi et surtout, qu’un soin ne se résume pas en une liste de tâches à réaliser avec plus ou moins d’habilité professionnelle : il est un espace intellectuel de travail au travers de la relation d’un patient à son soignant : la « compassion du patient » ou cette volonté de co-opération patient-soignant est un levier essentiel et indispensable dans la réalisation du soin.

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