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Analyse de pratique Le corps objet

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Par   •  29 Novembre 2015  •  Étude de cas  •  1 278 Mots (6 Pages)  •  911 Vues

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LE « CORPS-OBJET »

Analyse de pratique

Stage SSR

Semestre 1

I. Présentation de la situation

J'ai effectué mon premier stage de 5 semaines dans un Groupe créé en 1989, acteur européen du secteur de la dépendance composé de maisons de retraite et de cliniques de soins de suite et psychologique.

La clinique fut créée en Juin 2011 et se compose de 64 salariés et 97 patients répartis sur 3 niveaux d'hospitalisation (un étage dédié à l'addictologie et deux étages aux Soins de Suite et Rééducation).

Mon stage s'est déroulé au deuxième étage de la structure, comptant 30 lits en SSR.

Rapidement, j'ai pris l'initiative de prendre en charge deux patients du service. Afin de pouvoir explorer et analyser au mieux la prise en charge ainsi que les besoins des patients, il m'a paru intéressant de porter mon choix sur un patient nécessitant une aide totale ainsi qu'un patient nécessitant une aide partielle.

À mon grand étonnement, un grand nombre d'interrogations se sont clairement posées et une remise en question quant à mes habitudes de travail et ma vision du milieu hospitalier.

Particulièrement concernant la prise en charge de la patiente en aide partielle, une patiente à priori ne posant aucune problématique au personnel soignant.

Il s'agit ici de Madame B, une femme de 89 ans de nationalité Française, retraitée et anciennement professeur de mathématiques.

Elle est entrée à la clinique au service SSR (2ème étage) le 07/10/2014. En provenance d'un autre hôpital d'Ile de France suite à une chute mécanique de sa hauteur à son domicile ayant occasionné une fracture du radius gauche, la patiente nous est donc adressée pour rééducation.

Madame B présente un certain nombre d'antécédents n'ayant pas, d'après le kinésithérapeute, grande incidence sur son avancement en rééducation.

En octobre 2013 elle fut hospitalisée en cardiologie pour la pose d'un pacemaker en raison d'une maladie de l'oreillette.

En 1993, elle fut traitée par chirurgie et radiothérapie d'un cancer du sein (reconstruction mammaire).

Elle a également souffert d'hypertension artérielle, de dyslipidémie, d'une tuberculose pulmonaire et d' hypothyroïdie sous cordarone.

Enfin, elle a été opérée de la cataracte bilatérale.

J'ai alors pu considérer la patiente dans la globalité de sa prise en charge au sein du service, étant présente lors de son arrivée, et pu observer son mode de fonctionnement, son degré d'autonomie et son évolution.

Depuis le début de son séjour, elle se lève seule pour aller au fauteuil, se déplace sans grandes difficultés pour se rendre aux activités (avec l'aide d'un soignant ou d'une canne) et progresse rapidement lors de ses séances de kinésithérapie.

Par ailleurs, Madame B apprécie le moment de la toilette, elle tente de garder son autonomie (se lave et se rince seule le visage et le haut du corps) mais n'ose pas demander de soins en sus (toilette crane et cheveux, crème...), je me suis à plusieurs reprises retrouvée dans l'obligation de la solliciter (essentiellement pour des soins esthétiques).

C'est une patiente agréable communiquant facilement et disposant de toutes ses capacités intellectuelles.

Il s'agit donc ici d'une aide partielle que j'ai pour habitude de prendre en charge pour ses gestes du quotidiens, notamment pour la toilette que j'effectue chaque matin au lavabo.

À première vue, les matinées de Madame B se ressemblent et ses toilettes évoluent au fil du temps laissant place à une patiente davantage autonome.

Ceci, sans compter sur la participation d'un aide soignant, qui, sans se soucier de l'avancée et du profil de la patiente mais du nombre de toilettes qui m'étaient imparties sur la matinée, m'a ordonné d'effectuer la toilette de Mme B au lit afin de ne pas perdre de temps, en raison du grand nombre de patients en attente de soins (de toilettes).

L'aide soignant étant rentré dans la chambre dans laquelle je me trouvais avec Madame B pour m'annoncer sa requête, j'ai immédiatement ressenti de la gène et de la pitié envers la patiente qui, aussi surprise que moi, s’interrompit dans la conversation que nous avions débuté, stupéfaite par tant de mépris et d’indifférence.

Prise de court et

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