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La résistance non violente

Synthèse : La résistance non violente. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Décembre 2021  •  Synthèse  •  1 146 Mots (5 Pages)  •  356 Vues

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LA RESISTANCE NON VIOLENTE d’après le livre d’Omer Haim. CONGRES AIRE 2019.

Méthode présentée par le DITEP de Bourneville à Montpellier.

Contexte : les professionnels de cet ITEP étaient démunis face à certains comportements de violence, ils avaient recours à la contenance physique sans être satisfait de gérer les évènements de cette manière, sensation qu’avec certains enfant la reprise des passages à l’acte n’avaient plus d’impact. Ils ont donc réfléchi à une autre façon d’intervenir et sont tournés vers la résistance non violente.

La résistance non violente est une méthode de gestion des comportements violents / indésirables.

La résistance non violente par du constat qu’il n’est pas possible de contrôler un enfant. La seule personne que nous pouvons contrôler est nous même en tant qu’adulte. Elle consiste à restaurer l’autorité des parents et adultes responsables sans recours à la force, à la violence, à l’humiliation, en faisant réseau autour de l’enfant.

La résistance non violente s’appuie sur un autre concept d’Omer Haim : La nouvelle autorité.

Cette nouvelle autorité est basée sur :

  • Une présence parentale qui doit être ajustée
  • Un engagement à éviter tout comportement violent ou humiliant à l’égard des enfants (cela renvoi à la violence éducative ordinaire)
  • Le concept de réseau de soutien : transparence dans ce qui se passe dans l’entourage de l’enfant.

La philosophie de la résistance non violente :

  • On ne combat pas la violence avec la persuasion
  • Il faut battre le fer quand il est froid
  • Il ne faut pas vaincre, persévérer suffit (on cherche à tendre vers un changement graduel)
  • Nous pouvons commettre des erreurs, car il est possible de les corriger.

La résistance non violente est outil en plus des règles et méthodes existantes. Voici concrètement comment cela se déroule :

  1. Lors d’une réunion pluridisciplinaire, l’équipe choisie un enfant pour qui la méthode semble adaptée.
  2. L’équipe rencontre les parents et explique ce en quoi consiste la résistance non violente, et l’implication que cela va demander de leur part. S’ils ne sont pas d’accord cela ne se mettra pas en place.
  3. L’équipe pluridisciplinaire élabore le panier rouge. Ce panier rouge représente NOS limites aux comportements de violence du jeune. Il doit être rempli des comportements récurrents du jeune et assez précis. Par exemple : « humiliation des copains » « insultes à la maîtresse ».
  4. Un psychologue rencontre les parents qui sont d’accords avec cette approche, expose le panier rouge et parle du réseau de soutien. Ce réseau de soutien consiste à regrouper les personnes qui font parti de la vie de l’enfant et qui souhaitent s’impliquer : famille, enseignants, club de sport, etc.

L’enfant n’est pas mis à contribution, c’est une décision unilatérale d’exposer NOS limites en tant qu’adulte.

  1. On rédige la déclaration : « tu es important pour nous, nous allons être présent pour toi, nous ne pouvons plus accepter les comportements suivants (panier rouge) . Nous ferons tout ce qui est possible pour y mettre fin. Nous ne te laisserons pas devenir une mauvaise personne. ». La déclaration est signée par tous les membres du réseau de soutien.
  2. Temps de la cérémonie : un parent ou un membre du réseau de soutien lit la lettre à l’enfant. Il n’y a pas de discussion : on lit la déclaration et on part.
  3. Chaque fois qu’il y aura un comportement violent recensé dans le panier rouge, on lui signifie que l’on ne supporte pas son acte, mais on n’y revient pas. On met un marque page en le signifiant verbalement. Ceci signifie que l’évènement sera traité dans un second temps lors d’une rencontre appelée le sit – in. L’éducateur référent doit être informé, il est coordinateur du réseau de soutien et doit prévenir chaque membre qu’un marque page a été posé.
  4. Le sit – in doit avoir lieu une semaine maximum après le passage à l’acte. Une salle doit être dédiée aux sit – in. Tous les membres du réseau de soutien sont conviés. La présence du jeune, d’un des deux parents, de l’éducateur coordinateur, du chef de service, et de l’adulte avec qui s’est passé le passage à l’acte sont obligatoires. La victime n’est pas conviée. C’est un acte de présence total, les téléphones sont éteints et rien ne doit interrompre le sit-in. Cette rencontre dure 20 minutes précisément. Une seule personne prend la parole : « que proposes tu pour que ces comportements s’arrêtent ? ». L’enfant doit faire des propositions, les adultes gardent le silence. La plupart du temps, il ne dit rien. Au bout de 20 minutes on lui dit « tu y retravailleras avec tes parents et ton éducateur coordinateur ». « Tu réfléchiras également à une mesure de réparation de la victime ». Cela peut être la confection d’un gâteau, une lettre d’excuse, etc. Si l’enfant fait une proposition, on lui demande d’approfondir et on lui signifie l’intérêt de ce qu’il dit.

Les professionnels expliquent qu’il est compliqué d’être autour de la table et de ne pas pouvoir parler, on a envie de faire dire au jeune ce que l’on aimerait entendre. Pour les jeunes le sit-in et son formalisme sont impressionnants. Cela vient faire acte de présence non violent, on signifie au jeune « ce n’est pas une réunion mais un acte de présence pour toi, car on t’estime ».

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