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Étude du chapitre 2 « L'âme et le corps » de Bergson issu du livre L'Energie Spirituelle

Commentaire d'oeuvre : Étude du chapitre 2 « L'âme et le corps » de Bergson issu du livre L'Energie Spirituelle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Mai 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 811 Mots (12 Pages)  •  911 Vues

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L'énergie spirituelle, Chap. 2 « L'âme et le corps » de Bergson ( PUF Quadrige 2006 )p. 30-31

Que signifie d'être à la fois âme et corps, matière et esprit ?

Comment analyser la relation entre ces dimensions qui nous constituent paradoxalement ?

Sont-elles opposées, parallèles, complémentaires, subordonnées ?

Entre matérialisme et idéalisme, rappellera Bergson, la philosophie a déjà presque tout dit, à ce sujet, - mais elle n'a rien résolu.

L'observation la plus commune suffit à nous mettre en face de l'étrangeté de notre condition particulière.

Que nous apprend-elle ?

1° Comment nous emmène-t-elle de l'extériorité des corps à l'intériorité du « moi », de la conscience personnelle ?

2° Comment cette intériorité irradie-t-elle à travers le corps (mon corps) bien au-delà de lui ?

3° Comment se manifeste ainsi, mieux que par une définition abstraite, un sens de la relation entre âme et corps ?

Du corps physique à l'énergie spirituelle, Bergson nous propose de dépasser les oppositions convenues (mécanisme et métaphysique), pour penser l'âme et le corps dans une continuité de vitalité créatrice.

Que suis-je tel que je m'apparais ?

Point de départ : une donnée évidente, ma présence matérielle au monde. Mais une évidence qui se révèle bientôt équivoque : cette présence se re-présente à soi = elle impose l'idée d'une intériorité qui ne peut pas être matérielle.

1) Je suis un corps. Mais qu'est-ce qu'un corps ?

Corps = somme de parties, disposées les unes par rapport aux autres dans une extériorité bien ordonnée (partes extra partes). Comme toute autre réalité ce de genre, nos corps pourraient être démontées, désarticulés et étalés : on verrait alors de quoi nous sommes faits.

De quoi, mais pas encore comment : de cette première approche – disons : mécaniste, qui voit dans tout corps un agencement de pièces – on ne peut pas se contenter pour comprendre ce qui fait un corps vivant.

→ ce corps physique subit les forces mécanique externes, exactement comme les corps inertes => tombe, se brise, se déplace sous la contrainte d'une force extérieure, etc.

Exemple : accident de voiture => montre corps humain fragile, cassable, comporte comme n'importe quel autre corps matériel soumis à la vitesse, à la pression, aux chocs...

Seulement, ce corps n'est pas seulement mû : il se meut aussi de lui-même, spontanément.

2) Mais quelle est la cause du mouvement spontané des corps ?

Ils « semblent venir du dedans » dit Bergson, ils sont « imprévus » et on les dit « volontaires ».

a) ils « semblent » venir du dedans → précaution => pour indiquer inférence invérifiable. Il s'agit d'un dedans qui ne se laisse pas facilement explorer.

b) Ce « dedans » : de quoi est-il l'intérieur ?

Pas du corps : le corps n'a d'intériorité que matérielle, càd un agencement de parties ordonnées dans l'espace.

On peut extérioriser le dedans du corps (dans la dissection, par exemple). Mais on n'y trouvera pas la cause du mouvement « imprévu ». Rendu à sa matérialité organique, le corps se révèle soumis à des lois régulières et des normes biologiques déterminées.

Cette intériorité ici en cause → n'est pas la doublure réversible d'un dehors observable.

- Peut-on l'entendre au sens d'un « milieu intérieur », selon l'idée de Claude Bernard ?

Mais l'activité d'un corps vivant, en tant qu'il se régule lui-même dans ses fonctions vitales, n'est que très relativement imprévue : on peut le référer sans trop d'incertitudes aux besoins de la conservation.

→ serait plutôt ici la qualité d'un être irréductible au calcul et à la prévision => dont le mouvement naît de soi-même comme de sa propre source.

c) Nommer « volontaires » de tels mouvements : c'est d'emblée passer outre aux considérations biologiques.

→ Et pour cause : actes qui se manifestent comme décrets personnels d'un agent qui n'est pas n'importe lequel : il signe par là sa présence singulière, personnelle, au monde.

Ce « dedans » n'est pas un lieu mais une intensité de pensée, pas un moyen de transmission et de propagation de forces, mais un générateur d'énergie orienté.

PB : n'a-t-on pas ainsi, avec la volonté qui est une qualité spirituelle, sauté subrepticement par-dessus la difficulté ? Glissé du corps à l'âme, de la biologie à la pensée, sans rendre raison du passage ?

N'a-t-on pas intégré ispo facto dans les données observables une qualité métaphysique ?

II. Changement de perspective : la question du moi.

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