Mémoire, institut thérapeutique, éducatif et pédagogique

INTRODUCTION

Depuis mars 2012 je travaille par le biais d’un contrat d’apprentissage au sein d’un Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique (ITEP) situé à l’ouest de Paris. Cet apprentissage est mis en place dans le cadre de la formation d’éducatrice spécialisée.

Les ITEP sont les anciens Institutions de Rééducation réformés par le décret du 6 janvier 2005 n°2005-11, puis complétés par la circulaire du 14 mai 2007 (n°2007-194).

Les ITEP accueillent des enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des troubles du comportement perturbant gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages (…) les potentialités intellectuelles et cognitives sont préservés ».

Les ITEP accueils donc des enfants et adolescents qui sortent du système classique car leurs troubles du comportement sont reconnus comme « handicapant » dans leur apprentissages scolaires et sociaux.

C’est la Maison Départemental des Personnes Handicapées (MDPH) qui oriente ces jeunes dans ces établissements qui accueillent en internat, semi-internat ou en alternance, des garçons ou filles entre six et seize ans, d’intelligence normal et suivant un projet personnalisé.

Pour le public accueilli au sein de l’établissement il n’y a pas de notion de handicap, c’est juste qu’ils n’aiment pas l’école ou qu’elle ne les aime pas. Les difficultés d’apprentissages et les troubles du comportement ne se résument pas à un manque de volonté ou seulement à un manque de cadre.

La difficulté pour les professionnels exerçant auprès de ces jeunes se relève souvent être le fait que ces derniers sont en possessions de toutes leur faculté intellectuelles, mais celles-ci ne peuvent pas être mises au service des apprentissages à caractère scolaire. Défaut de mémorisation, de concentration, d’élaboration...pousse le public à développer des stratégies d’évitement.

Ces enfants présentent des troubles du comportement qui se manifestent par une importante désocialisation et des troubles de la personnalité qui relèvent tous les milieux sociaux.

L’ITEP conjugue des actions thérapeutiques, éducatives et pédagogiques sous la forme d’une intervention interdisciplinaire qui comprend :

• Une équipe médicale, paramédicale et psychologique

Elle est animée par un médecin psychiatre possédant une formation dans le domaine de l’enfance et de l’adolescence, le cas échéant exerçant dans un secteur de psychiatrie-infanto-juvénile.

Cette équipe, doit comporter un pédiatre ou un médecin généraliste et un psychologue-clinicien.

De plus, en fonction du projet d’établissement, elle comprend ou associe des orthophonistes et/ou des psychomotriciens.

• Une équipe éducative

Elle comprend notamment des professionnels ayant une qualification pour exercer les fonctions d’Educateur Spécialisé (ES) ou Educateurs de Jeunes Enfants (EJE) et Moniteurs Educateurs (ME). Ces professionnels sont appelés à prendre en charges certains aspects matériels de la vie quotidienne des enfants ou adolescents. Aussi ils ont une fonction commune qui est d’accompagner sur un plan éducatif l’enfant et sa famille. Il doit également faire le lien entre les différents espaces de vie de l’enfant et travailler en collaboration avec les écoles et les partenaires sociaux.

• Un enseignant

Un professeur détaché de l’Education Nationale contribue à assurer, avec l’ensemble des membres de l’équipe de suivi de scolarisation, la continuité du parcours scolaire du jeune et la poursuite de leur parcours de formation.

Il est vrai que les troubles du comportement de ces enfants nécessitent une prise en charge particulière mais il convient de souligner que la majorité d’entre eux ont également une histoire familiale assez complexe.

Certains enfants ont connus des carences affectives et ou éducatives ce qui a parfois conduit a des placements précoces de l’enfant et a l’intervention du juge pour enfants.

De ce fait, l’intervention de travailleur sociaux de l’Aide Sociale a l’Enfance a lieu auprès de l’enfant et de sa famille afin d’aider au mieux celle-ci.

Il faut alors tenir compte de toute l’histoire familiale de l’enfant et associer des que possible la famille dans la prise en charge de ce dernier. Ces conditions sont nécessairement pour essayer de comprendre les troubles présentes par l’enfant.

En effet, les enfants pris en charge dans ces structures laissent apparaitre en premier lieu une grande violence ou une forte inhibition, ce qui n’est en fait qu’une forme d’expression visible de leurs troubles.

Cette démonstration n’est qu’un moyen d’illustrer une souffrance occasionnée par des incapacités et autres désavantages dus à ses perturbations. En cela, je veux dire que ces enfants connaissent des difficultés de compréhension, d’interprétation d’une situation et ont également du mal à y faire face.

Ces obstacles réapparaissent également sur le plan scolaire car se sont des enfants ayant des difficultés à entrer dans les apprentissages en raison de ces gènes qui les « parasitent ».

De ce fait, ces troubles du comportement et de la personnalité entravent la scolarité, les relations et la socialisation de ces enfants. Il en résulte alors une grande souffrance qui est exprimée sous forme de violence verbale et/ou physique.

La capacité d’accueil globale de l’ITEP où je me situe est d’une cinquantaine d’enfants, garçons et filles âgés de trois à treize ans, présentant des troubles du comportement. Ceux-ci peuvent bénéficier d’une approche en termes de pédagogie adaptées sous forme de scolarité spécialisée, hébergement, et intervention ambulatoire.

Pour chaque enfant, un Document Individuel de Prise en Charge (DIPC) est créé en collaboration avec la famille du jeune et celui-ci. Ce document a pour finalité de l’aider à être progressivement acteur et auteur de son propre devenir.

L’établissement fonctionne sous trois formes de trois unités souples, modulables, pouvant évoluer dans le temps et travaillant dans une proximité importante avec les différents services ou partenaires sociaux et médico-sociaux.

• Le Service de l’Education Spécialisée et de Soin A Domicile (SESSAD),

• L’hébergement en Centre d’Accueil Familial Spécialisé (CAFS),

Durant la semaine les

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