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Analyse pratique du Portfolio

Rapport de stage : Analyse pratique du Portfolio. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2018  •  Rapport de stage  •  1 491 Mots (6 Pages)  •  663 Vues

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ANALYSE DE SITUATION OU ACTIVITÉ RENCONTRÉE.[pic 1][pic 2]

Semestre n°3, Stage n°3 : Document Annexe

Le Lieu: Centre Hospitalier d’Ardèche Méridionale, sur le site Bernard Hugo, en Service de Soins Intensifs et Continus Post-Opératoire.

Les Acteurs: Une infirmière, une aide-soignante, une étudiante en soins infirmiers (moi-même) et un patient: Mr F.

La Situation:

Vendredi soir en service de SIPO[1]: deux semaines qu’un patient : Mr.F. est dans le service pour ruptures de varices oesophagiennes, opéré deux fois depuis son arrivé. Et aujourd’hui Mr.F. refait une rupture des varices oesophagiennes.

On tente de faire notre possible en essayant de le rassurer. Je le sens stressé, l’aide-soignante et moi-même le sommes aussi. Le MAR appelle de nouveau le Laboratoire de l’hôpital et fait une demande urgente afin d’obtenir des produits sanguins labiles: des CGR[2] et des plaquettes rapidement car Mr.F., dût à ses ruptures de varices, fait de l’hémathémèse et vomit à plusieurs reprises et de façon intense.

Mr.F. doit partir dans une quinzaine de minutes pour le bloc pour une prise en charge en urgence. Nous essayons de lui rappeler que les deux premières fois, tout c’était très bien passé, de rester positif. On veut croire à cette troisième réussite notamment pour lui, pour sa femme qui est inquiète et attend dans le couloir. Et, d’une certaine façon, pour nous aussi qui traversons toutes sortes d’émotions. Nous nous occupons de lui depuis maintenant 2 semaines, toute l’équipe pluridisciplinaire a appris à le connaitre, et il a apprit a nous connaitre. On garde espoir, on veut qu’il s’en sorte.

Le bloc opératoire est prêt à l’accueillir, il me tient la main, j’essaie tant bien que mal de le rassurer jusqu’à la dernière minute : “Tout va bien se passer” voila les derniers mots qui me sont sortis machinalement pour le rasséréner et peut être pour moi aussi.

A cet instant, je n’imagine pas que je viens de mentir à ce patient.

Une heure passe, pas de nouvelles du bloc. Tout d’un coup, le téléphone du MAR[3] sonne: c’est le bloc. Je vois son visage changer, le regard attristé, il raccroche. Un grand silence règne dans le service, c’est une ambiance lourde et pesante. Nous pensons tous à la même chose, nous le savons mais personne ne dit un mot. “C’était inévitable” a-t-il dit “Je suis désolé…”

Je suis assise dans un coin de la pièce de l’infirmerie, mon regard est tourné vers la chambre de Mr F. J’ai du mal a y croire, je repense à ce que je lui ai dit juste avant qu’il parte pour le bloc. Je tourne ma tête vers l’équipe cherchant du réconfort, je présume, quelque chose, que quelqu’un dise quelque chose, afin de mettre des mots sur des émotions que je ne comprenais pas vraiment. J’avais déjà “perdu” des patients, mais je n’avais vécu ce genre de sensation, comme si il manquait quelque chose dans ma prise en soin de ce patient.

Perdue dans mes pensées, je lève la tête de nouveau et j’aperçois une équipe de soignants effondrés, meurtris par cette nouvelle annoncée 5 minutes plus tôt. Cette même équipe qui ne laissaient jamais rien paraitre s’était ouverte. Des sourires et des mains se tendent les unes vers les autres, des mots chaleureux pour cet homme décédé pour qui nous avions eu de l’affection mais aussi pour nous, pour cette prise en charge, pour notre travail. Un soutien mutuel se forme peu à peu. Cette image me choque. Non par le fait de voir des êtres humains attristés par une nouvelle comme celle-ci, mais par cette image de soignants qu’on nous inculque durant notre formation.

Lundi après-midi, je suis de retour en stage. Le décès a eût lieu il y a 3 jours. J’ai pris le temps d’en parler avec la seconde étudiante qui est avec moi dans ce stage, elle ne comprends pas ce qu’il se passe, elle m’explique que les échanges avec elle et les patients sont différents, comme si elle avait raté quelque chose. Et je me demande à cet instant comment les soignants ont vécu cette situation et comment ils se sentaient après un décès. Je n’ai pas vu, ni eu d’aides psychologiques, d’explications, comme si c’était devenu un sujet tabou. Je n’ai pas su si un membre de l’équipe en avait besoin, s’il devait se débrouiller seul ou en parler au cadre référent du service. Il n’y a pas eu d’accompagnement d’équipe ou des étudiants alors que beaucoup portaient encore le deuil de ce patient.

Constat de départ:

À travers cette situation, la difficulté principale était de comment réagir face au décès d’un patient

Remarques et questionnements :

  • Comment réagir face à cette situation?
  • Prendre de l’expérience permet-il d’accepter plus facilement le décès des patients ? Ou même avec l’expérience du métier para-médical cela fait-il toujours le même effet?
  • A t’on besoin d’un moment pour se remettre d’un décès? Existe-t-il des méthodes pour faire son deuil plus rapidement? Est-il propre à chacun ou communautaire? Devons-nous en parler ou devons nous garder ce deuil pour nous?

Analyse:

Au travers de cette situation, j’ai pu constater une certaine organisation lors des événements urgents où Mr. F. vomissait du sang et devait être transféré au bloc-opératoire : chacun a su vite trouver sa place dans la pièce, et a su mettre en oeuvre ses compétences professionnelles (Compétence 9: UE 3.3 S3 : Rôles infirmiers organisation du travail et interprofessionnalité) mais aussi après l’annonce du décès du patient.

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