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Analyse de pratique de la dialyse

Étude de cas : Analyse de pratique de la dialyse. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Décembre 2017  •  Étude de cas  •  1 891 Mots (8 Pages)  •  7 883 Vues

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IFSI Henri MONDOR

AP-HP

        

 

Travail écrit individuel

D’analyse d’une situation rencontrée en stage

Formateur référent : Mme BOURBOIN                                        Promotion 2015-2018

MEYER Johanna

                                

        Étudiante de troisième année, j’effectue mon deuxième stage de l’année dans un centre de dialyse du Val-de-Marne.

                Cette clinique dispose de 20 lits répartis sur deux salles. L’équipe soignante est composée de 8 infirmiers, 2 néphrologues, 3 agents hospitaliers et d’une secrétaire médicale. La clinique est ouverte du lundi au samedi de 6h30 à 18h30 ou de 10h à 22h.

        Tout au long de mon stage,  je travaille avec  un infirmier référent  qui suivra ma progression jusqu’à la fin, nous faisons les même horaires de travail.  

                        Les patients de cette clinique viennent  pour la plupart trois fois par semaine (par exemple le lundi-mercredi-vendredi). Atteints de pathologies rénales diverses, la dialyse est devenue à un moment, vitale pour des patients souvent en attente d’une greffe rénale. L’équipe soignante et médicale connaît parfaitement les patients traités dans la clinique car il s’agit de patients permanents, suivis dans le centre depuis plusieurs mois/années.  

        Cette situation se déroule lors de ma troisième semaine de stage. Lors de cette semaine je suis autonome sur presque toute la prise en charge du patient dialysé excepté pour la ponction sur fistule artério-veineuse et certains réglages spécifiques au dialyseur.

        J’ai en charge entre 3 et 4 patients par séances de dialyse. Ce joue là je m’occupe entre autres de madame Y.

        Madame Y. est une patiente de 45 ans, dialysée le lundi, mercredi et vendredi depuis  2010 pour  insuffisance rénale chronique terminale d’étiologie inconnue découverte en décembre 2009. De plus, la patiente souffre d’antécédents cardiologiques et hématologiques (HTA, ACFA, insuffisance aortique grade II/III, Anémie ferriprive secondaire à un fibrome utérin (non opéré)). La patiente est toujours de très bonne humeur, agréable avec l’équipe soignante et discute souvent avec les autres patients.

        A cause de ses antécédents cardiaques, la patiente supporte assez mal ses séances de dialyse, les séances sont souvent écourtées suite à une fatigue trop importante, une tachycardie ou plus rarement des malaises suite à des hypotensions.

        Je réalise mon analyse de pratique professionnelle sur la prise en charge de l’anxiété et la distance professionnelle dans un service de dialyse prenant en charge des patients chronique.

                                        

        Cette situation est en référence au champ disciplinaire science et technique infirmière  et plus précisément à l’unité d’enseignement 4.2 qui sont les soins relationnels.  

        Ce jour-là, nous finissons le branchement de tous les patients vers  11h00, madame Y. semble particulièrement fatiguée ce jour, le visage fermé, les traits tirés. Pendant le branchement de cette dernière, elle me salue timidement ainsi que mon infirmier mais n’exprime rien de particulier.

        Une heure plus tard je vais faire le tour de surveillance de cette patiente, je relève les constantes, les pressions artérielles et veineuses, la pression transmembranaire, le débit, et les différentes modalités de dialyse spécifique à la patiente. En entrant dans le box de la patiente je constate de suite qu’elle a l’air particulièrement abattue. Je décide de l’inciter à verbaliser les causes de cette humeur inhabituelle.

        La patiente décide de me confier ses angoisses : elle dit « être anxieuse de savoir combien de temps elle pourra encore supporter la dialyse, ne plus avoir le courage de continuer de vivre ainsi et veut se laisser mourir ».  La patiente semble triste, regarde le sol et parle très bas.

        Pendant ce temps, mon infirmier référent me rejoint dans le box de madame Y.  ,  Il entame  la discussion avec cette patiente qu’il connaît si bien, pendant ce temps je me concentre sur la surveillance des paramètres et des dispositifs pour les laisser continuer cette aide relationnelle que l’infirmier avait entamée. De mon côté, je ne me sens pas très à l’aise dans cette situation car je n’ai pas pris cette patiente en charge très souvent et je ne la connais pas aussi personnellement  que l’infirmier. Je vois que l’infirmier tente d’apaiser la patiente sans dégager d’émotion, je n’ai même pas l’impression qu’il tente d’exprimer de l’empathie .J’ai plutôt l’impression qu’il a « trop » l’habitude de cette situation semble débuter un discours rationnel et presque « standard ». Je décide de m’effacer.  Après un sourire de la patiente à notre égard nous sortons de la chambre et je continue mon tour de surveillance.

        A la suite de cette situation je me suis demandé pourquoi l’infirmier avait l’air de faire preuve d’une grande distance professionnelle. La faible connaissance personnelle de la patiente était –il un obstacle dans une relation d’aide dans cette situation ? Pourquoi me suis-je sentie mal à l’aise dans cette situation ? Aurait-je été plus à l’aise si mon  infirmier référent n'était pas entré dans la chambre ou aurais-je pu entamer une relation d’aide convenablement ?

        A la suite de cela, en entendant  l’équipe soignante discuter de la patiente, j’ai compris qu’elle avait des épisodes anxieux ponctuels depuis plusieurs années, souvent soulagés assez rapidement par le dialogue.

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