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Analyse de pratique

Étude de cas : Analyse de pratique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2019  •  Étude de cas  •  1 913 Mots (8 Pages)  •  695 Vues

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Analyse de pratique n°1 :

Dans le cadre de l’UE 5.8, je dois effectuer des analyses de pratique dans le but de faire ressortir mes acquisitions et de me poser des questions. L’unité de soins dans laquelle j’ai pu observer mon analyse, s’est passée dans un EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). La structure de soin est « soins individuels ou collectifs sur des lieux de vie ». La spécialité du stage est Gériatrie. L’EHPAD se divise en 4 étages, avec au 4ème étage une unité de soins adaptés (USA) pour les personnes atteintes de la maladie Alzheimer ou apparenté (secteur fermé). Avec 2 IDE et 2 aides-soignantes par étage et pour l’étage 3 qui est l’unité grands dépendants (UGD) il y a 3 aides-soignantes le matin et 2 l’après-midi. L’EHPAD a une capacité d’accueil de 90 places.

Je vais vous décrire la situation que j’ai observée. La situation se passe avec une dame de 79 ans, qui est entrée dans la maison de retraite au mois de mars. Au début de son admission elle acceptait de prendre ses TTT, mais un jour elle n’en a plus voulu. La cause étant que Mme ne voulait plus de TTT car elle en avait marre et que cela ne servait à rien. Son mari essayait de lui donner mais en vain. Son médecin traitant à donc décidé de donner les TTT de toute la journée au mari la veille pour le lendemain dans un sachet avec le TTT écrasé pour lui mettre dans ses tartines lors du petit déjeuner. En conséquence de cette nouvelle action les IDE ne donne que le TTT du matin et du midi car celui du soir est le même donc des médicaments seraient donnés en double.

EST-CE QUE DONNER LES MEDICAMENTS ÉCRASÉS LA VEILLE POUR LE LENDEMAIN N’ALTÈRE-T’IL PAS LES PROPRIETÉS DES MEDICAMENTS ?

L’article L.5111-1 du code de la santé publique (CSP) définit le médicament comme étant une « substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l'homme ou chez l'animal ou pouvant leur être administrée, en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique. » Le médicament n’est pas un produit de consommation comme les autres. Aucun médicament n’est sans risque et tous les médicaments ont des effets secondaires. Aujourd’hui, les médicaments sont systématiquement contenus dans des emballages spécifiques, adaptés et accompagnés d’une notice.

Cet ensemble appelé conditionnement du médicament va accompagner le médicament tout au long de sa chaîne de distribution jusqu’aux mains du patient.

C’est pourquoi le médicament est soumis à une réglementation stricte et il est très important d’en faire bon usage. Les médicaments de prescription médicale obligatoire sont inscrits sur une liste spécifique. Le pharmacien ne peut les délivrer que sur présentation d’une ordonnance. Ces médicaments sont conditionnés dans des boîtes comportant la mention         « uniquement sur ordonnance »  avec un encadré de couleur verte ou rouge.
Selon
l’article L5132-6 du CSP , les médicaments sont inscrits sur une liste et donc soumis à prescription obligatoire dès lors que ce sont :

  • Des substances dangereuses présentant un risque direct ou indirect pour la santé (exemple : psychotropes, stupéfiants…)
  • Des médicaments susceptibles de présenter directement ou indirectement un danger pour la santé,
  • Des médicaments à usage humain contenant des substances dont l’activité ou les effets indésirables nécessitent une surveillance médicale,
  • Tout autre produit ou substance présentant pour la santé des risques directs ou indirects. 

Les médicaments de prescription médicale facultative, quant à eux, peuvent être prescrits par le médecin, conseillés par le pharmacien ou demandés par le patient. A l’inverse des médicaments de PMO, ce sont des produits dont la toxicité est modérée, y compris en cas de surdosage et d’emploi prolongé. Leur emploi ne nécessite pas a priori un avis médical. Médicaments de PMO et médicaments de PMF sont soumis aux mêmes contrôles qualité et font l’objet des mêmes attentions de la part des fabricants et des autorités sanitaires.

Le Code de la Santé Publique confie la responsabilité de l’aide à la prise du médicament aux infirmières dans le cadre de leur rôle propre (article R 4311-5), l’administration des médicaments relevant des actes qu’elles sont habilitées à pratiquer (article R 4311-7).  Mais dans un établissement médico-social tel qu’un EHPAD, l’article R 4311-4 du même code leur permet, sous leur responsabilité, d’assurer ces tâches avec la collaboration des aides-soignantes et d’aides médico-psychologiques qu’elles encadrent.

La distribution des médicaments est réalisée par des établissements de distribution ayant obtenu une autorisation de l’ANSM. Dans ces établissements toutes les activités (réception des produits, stockage, gestion des commandes, gestion des réclamations…) se font conformément aux bonnes pratiques de distribution (BPD).

La dispensation des médicaments se fait en officine ou en PUI sous le contrôle d’un pharmacien. Dans ces établissements, les professionnels de santé sont tenus de respecter les conditions de conservation des médicaments dans des locaux ou enceintes adaptés prévues par l’AMM (condition de température…).

Si l’on ne connaît pas bien la galénique de chaque spécialité, il faut éviter de déconditionner, ou déconditionner le plus tard possible les médicaments.  Il faut s’abstenir de déconditionner les comprimés ou gélules contenant des principes actifs instables à l’air, à la lumière, à la chaleur, à l’humidité, ou des galéniques fragiles tels que les comprimés orodispersibles.  

Il faut également s’abstenir d’écraser des comprimés gastro résistants, orodispersibles ou à libération modifiée ou d’ouvrir des gélules à libération modifiée : ces galéniques comme par exemple dans le cas des traitements antihypertenseurs, ont été soigneusement étudiées pour délivrer un principe actif dans le temps et selon un endroit précis du tube digestif : un mode d’emploi autre que celui préconisé peut entraîner des conséquences dramatiques notamment chez des sujets fragilisées comme les personnes âgées : hypotension brutale, troubles du rythme cardiaque, chutes. En raison de risque iatrogène accru chez la personne âgée, il faut également éviter de modifier la galénique de substances à marge thérapeutique étroite (anticonvulsivants, digoxine, théophilline), ainsi que des gélules ou comprimés à base de substance irritante ou toxique. Les systèmes de broyeur « intégré » aux chariots fournis par certains exploitants risquent de présenter l’écrasement des comprimés pour du personnel non formés comme pouvant être fait de façon systématique, ce qui, non seulement n’est pas le cas, mais peut-être dangereux.

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