Mémoire sur le stress en entreprise

(Aujourd’hui) De nos jours le monde de l’entreprise est confronté aux contraintes imposées par une économie mondialisée. L’intensification de la concurrence liée à une instabilité constante des marchés l’amène à trouver des solutions afin de maximiser ses profits. Cette course au progrès impose à l’individu (à) de s’adapter à des changements réguliers afin de maintenir ses objectifs. Nous verrons que ces changements peuvent être vecteurs de stress.

(Dans la structure même) Au sein des entreprises, beaucoup de postes permettant à l’individu de réguler son stress ont disparus, ce qui a abouti à l’apparition de risque psychosociaux, telle que la souffrance au travail.

Depuis quelques années les conséquences liées au stress en milieu professionnel défraient la chronique. Souvent invoquées comme étant une des principales causes de suicide dans certaines grandes entreprises ou administrations, il est considéré depuis peu, en France, comme un problème de santé publique.

Alors qu’au Danemark, dés les années 70, des accords sociaux  relatif au stress ont été signés, il faut attendre mars 2008 pour que la France publie son premier rapport sur le stress au travail, et juillet 2008 pour qu’un accord national interprofessionnel (sur le stress au travail : pas nécessaire de le répeter), soit signé par les organisations patronales et syndicales.

Si l’on veut rechercher les causes du stress en milieu professionnel, il est nécessaire d’analyser la manière dont à évoluer l’organisation du travail. Jusqu’au XIXe siècle, les ouvriers possédaient des compétences techniques qui les rendaient très compétents dans leurs disciplines, et bien que soumis à l’autorité d’un contremaitre, ils disposaient d’une liberté décisionnelle leur permettant par la même occasion de s’épanouir dans et par leur métiers.

L’avènement de la révolution industrielle au XIXe siècle va bousculer ces codes. Très rapidement, en fonction des pays, elle transforme une société dont le moteur économique est détenu par l’agriculture et l’artisanat vers une société commerciale et industrielle. Avec son développement et la fabrication en série, l’industrialisation bouscule les techniques de production. A terme elle remplacera en grande partie le système artisanal. Dés lors les travailleurs sont regroupés dans des infrastructures et produisent des objets en masse grâce aux progrès techniques. A partir de cette époque le travailleur ne produit plus pour un client directement. Il devient  un employé soumis à une réglementation stricte.

En 1884, les travaux de Taylor sur l’organisation scientifique du travail n’ont fait que renforcer cette pénibilité. Afin d’améliorer leurs productivités il impose aux employés de travailler à la chaine, à un rythme soutenu, en n’ayant plus qu’une seule tâche à effectuer, rendant ainsi impossible l’épanouissement par le travail.

Ces contraintes organisationnelles, associées à des conditions de travail particulièrement rudes (bâtiments étaient mal isolé,  machines bruyantes) demandaient des efforts physiques permanents aux ouvriers.

Avant les accords de Matignon, le 7 Juin 1936, les jours de repos et les congés étaient rares et les journées longues, accentuant ainsi la pénibilité du travail.

En 1900, on parle du stress physique, c'est-à-dire de tous les éléments stresseurs qui proviennent de notre environnement, comme la lumière, la température ou encore le bruit, et qui peuvent porter atteintes à l’organisme.

Paradoxalement, malgré les progrès sociaux et techniques qui ont permis aux conditions de travail de s’améliorer, (modernisation de l’appareil productif, signature des conventions collectives), on constate que la pénibilité physique a été remplacée par la pénibilité psychologique.

Aujourd’hui les causes du stress ont évoluées et impactent aussi le psychisme. Elles peuvent être liées à une surcharge de travail, à une ambiance oppressante ou encore une pression exercé par sa hiérarchie, mais aussi par des stresseurs, plus insidieux et difficilement identifiables.

Malgré les préconisations édictées au niveau national (rapport de l’Assemblé nationale, du Sénat, du Conseil économique, social et environnemental…) le stress au travail est en augmentation. Bien qu’il soit difficile d’avoir des chiffres précis sur le stress en France, l’INRS estime que son coût représente environ 2 à 3 milliards d’euros par an, et qu’il touche 4 salariés sur 10.

 Pourtant ce problème de santé publique est aussi néfaste pour la santé des salariés que pour la performance des entreprises.

De ce fait, nous pouvons nous demander en quoi les causes du stress en milieu professionnel sont elles les même selon le métier exercé ?

Dans un premier temps, nous réaliserons une étude sur les aspects scientifiques du stress, afin de comprendre son importance biologique dans le développement humain.

Ensuite, une analyse théorique s’orientera sur les causes ou les situations en milieu professionnel qui peuvent générer du stress chez un individu. Cela nous permettra de comprendre comment se mesure le stress.

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