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Neurochirurgie refus de soins

Dissertation : Neurochirurgie refus de soins. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Juin 2018  •  Dissertation  •  1 242 Mots (5 Pages)  •  541 Vues

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Analyse de situation en stage

La situation se déroule en service de Neurochirurgie comprenant 24 lits.

Monsieur C âgé de 73 ans atteint de la maladie de Parkinson a d’abord été hospitalisé en service de neurologie pour « aggravation de l’état général ». Une lésion cérébrale a été découverte lors d’un scanner de contrôle. Monsieur C a donc été transféré dans notre service où le diagnostic d’un Glioblastome non opérable a été posé. Les médecins estiment son espérance de vie à moins d’un mois.

Monsieur C est hospitalisé dans le service depuis maintenant cinq jours. Son état physique et mental se sont considérablement dégradés : il est aphasique, atteint de « crises de larmes » jours et nuits sans qu’il ne puisse nous en expliquer la cause. Il ne s’alimente quasiment plus. Un traitement a été mis en place (corticoïdes) afin de tenter de diminuer l’ampleur de la tumeur, mais celui-ci reste sans effet notoire. L’équipe de soins palliatifs a été contactée, il a été décidé qu’il n’y aurait pas « d’acharnement thérapeutique », mais qu’il est nécessaire que Monsieur C continue de prendre ses traitements pour la maladie de Parkinson.

Ses enfants et sa femme à qui le diagnostic a été exposé, se retrouvent démunis face à la situation, en effet, l’état de leur père, mari, se dégrade très rapidement sans qu’ils ne puissent agir. Ils sont présents chaque jour à ses côtés.

La situation se déroule le midi juste après le repas.

Je suis aujourd’hui dans le service avec deux infirmières (dont une remplaçante), une aide-soignante (l’autre étant en arrêt maladie non remplacé), ainsi qu’une ASH.

Le service se divise en deux secteurs (A et B), je suis affectée au secteur B avec l’infirmière remplaçante.

Nous sommes en sous-effectif et la charge de travail est particulièrement dense, le service étant complet.

L’aide-soignante nous informe que Monsieur C ne s’est pas du tout alimenté aujourd’hui, il refuse d’ouvrir la bouche et ne parvient plus à déglutir.

Il n’a pas non plus ingéré ses traitements depuis deux jours ce qui est problématique, notamment pour le traitement de sa maladie de Parkinson, en effet à ce stade de la maladie, le patient se retrouve petit à petit « prisonnier » de son corps s’il ne suit pas son traitement.

Après avis médical, l’infirmière décide de procéder à la pose d’une sonde naso gastrique afin d’alimenter Monsieur C et de lui administrer ses traitements.

Je viens en aide à l’infirmière pour la pose de cette sonde, Monsieur C a les mains contentionnées au lit.

La porte de la chambre est fermée, et notre présence est signalée, mais juste avant la fin de l’acte, la fille de Monsieur C entre dans la chambre. Son incompréhension est totale, elle n’a pas été prévenue de la pose de cette sonde, et pense pouvoir aider son père à manger comme elle l’a fait la veille.

Une altercation à alors lieu entre l’infirmière et la fille de Monsieur C : l’infirmière pense « faire son travail » et la fille ne comprend pas la brutalité de ce geste.

Je suis témoin de cette scène, les larmes me montent aux yeux, je suis choquée par le désespoir et la colère de la fille de Monsieur C, tout en comprenant aussi que l’infirmière essaie simplement de venir en aide à ce patient en l’aidant à se nourrir et à prendre ses traitements.

Plusieurs questions me viennent alors à l’esprit :

• N’aurait-il pas été nécessaire de prévenir la famille avant de réaliser un tel acte ?

• Est-il nécessaire de « s’acharner » alors que nous savons que ce patient est en fin de vie ?

• N’y avait-il pas d’autre solution que la sonde naso gastrique pour nourrir ce patient et lui administrer ses traitements

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