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Situation de soin en clinique

Rapport de stage : Situation de soin en clinique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Octobre 2012  •  Rapport de stage  •  1 506 Mots (7 Pages)  •  1 123 Vues

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La situation que j'ai choisi d'évoquer s'est déroulée dans une clinique privée plus précisément en service de chirurgie (gynécologie, digestif, urologie). Lors des transmissions mon attention est attirée par Madame I. qui est hospitalisée pour mastectomie associée à un curage Patey et dont l'état psychologique est fragile. Madame I. craint particulièrement de se faire mal lors des mouvements du bras. Elle manifeste une résistance à la communication dans un contexte d'éducation. Cette patiente présente des troubles obsessionnels et dépressifs mais refuse la visite du psychologue. Une chimiothérapie sera pratiquée postérieurement à la chirurgie. Au cours de cette relation j'ai tenté d'accompagner Madame I. dans l'éducation de la mobilisation de son bras.

1 ● Description de la situation :

Tout au long de ce mémoire je vais vous expliquer l’échange de communication que j’ai eu avec Madame I. 78 ans, mariée, secrétaire en retraite.

Je prends mon service en compagnie d'une aide soignante et nous nous occupons du secteur où se trouve cette personne que je n'avais pas encore rencontrée et qui est à J5 de son intervention chirurgicale. Au moment de mon entrée dans la chambre, j’ai pris une grande respiration car je ne savais pas comment j’allais réagir lors de mon premier contact avec elle. Au départ une certaine gêne m’a envahit car je ne savais pas comment communiquer. Et en fait tout est arrivé naturellement.

Lors du « Bonjour », nous avons eu un sourire donc l’échange a commencé à ce moment là. J'ai commencé la toilette, c’est une personne qui a ses habitudes donc tout le long du soin elle m'a dirigé pour l'aider. La communication verbale s’est engagée. C’est à ce moment là qu’elle m'explique l'évolution de la pathologie, et surtout la négligence qu'elle a montré à ne plus vouloir aller chez son gynécologue depuis cinq ans jusqu'au jour où en pratiquant sa toilette elle s'est découvert une "grosseur au sein" ; une mammographie en janvier révèle deux formations cancéreuses. (les larmes envahissent ses yeux)

Face à cette souffrance, je ne sais pas quoi répondre, je suis mal à l’aise, car je ne sais pas comment m’y prendre pour la réconforter. Je me sens impuissante et j’ai peur d’être maladroite dans mes paroles, je ne veux pas minimiser ses difficultés. C'est alors qu'elle me confie qu'il est plus facile de parler avec moi qu'avec un psychologue, "le nom lui faisait peur et n'est pas prête à l'affrontement".

Tout en pratiquant à sa demande des effleurages dans le dos je lui explique les précautions à prendre pour s'habiller, se déshabiller, mobiliser son bras, ne pas faire de gestes brusques ou porter des charges.

Je l'aide à s'habiller puis elle me dit :

- "je vous remercie madame de ce petit moment que vous m’avez consacré, je me sens mieux, mais je vous demanderai que cette conversation reste entre nous. Merci beaucoup".

- "je vous en prie c’est tout à fait normal"

Je sens qu’elle me fait confiance, je suis émue, son regard est doux, apaisé, son visage plus détendu.

Je passe la voir de temps à autre, nous avons à chaque fois des discussions et à chaque échange je sens qu’elle reprend le moral, qu'elle avait compris mes conseils, car sa prudence dans ses gestes était prise en compte ; ça me fait plaisir. Je constate alors qu’il est nécessaire de respecter et écouter son patient pour lui attribuer un soin de qualité.

2 ● Analyse de la situation :

Dans les cours reçus à l’IFAS, nous n'avions pas encore traité la prise en charge de la personne atteinte d'un cancer mais mon but était d’aider cette personne et de la réconforter. J’avais peur des réactions que pouvait avoir Madame I. face à mes propos.

A ce moment là je me suis posée beaucoup de questions :

• Comment régirais-je face à ce premier contact et comment pourrai-je gérer ma peur, mes émotions ?

Lorsque j'entrais dans sa chambre je venais sans préjugé et n'avais pas de réponses toutes faites, tout au long des échanges j'adaptais mes réponses à ses questions et ses demandes, mais parfois j'observais le silence car je n'avais pas les mots pour lui répondre.

Face à cette situation, j'avais peur de ne pas contrôler mes émotions ou de perdre mes moyens et particulièrement lorsque Madame I. se mettait à pleurer. Mais je pense qu'il est important de laisser son patient exprimer ses ressentis qu'ils soient positifs ou négatifs, le patient a le droit de pleurer.

- Qu'est-ce que la maîtrise de soi :

« Les émotions ne doivent pas polluer la vie professionnelle. Elles existent, il faut apprendre à les écouter et surtout à les canaliser. »

Mme Vecchiali, psychanalyste source Internet:psychologies.com

- Qu’est-ce que l’émotion ?

« Les émotions sont des comportements qui

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