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Analyse de situation soins de confort et bien être

Étude de cas : Analyse de situation soins de confort et bien être. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2021  •  Étude de cas  •  3 140 Mots (13 Pages)  •  1 175 Vues

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    Analyse de situation, U.E 4.1 S1 Soins de confort et de bien être

          

Etudiante en première année de la formation en soins infirmiers, promotion 2019/2022.  Pour la validation de l’unité d’enseignement 4.1 : Soins de confort et de bien-être, je réalise une analyse de la pratique professionnelle autour d’une situation que j’ai rencontrée au cours du stage 1. [pic 1]

Etant aide-soignante diplômée depuis 2013, la cadre de santé m’a affectée pour quelques jours avec les aides-soignantes de la structure pour me permettre de me familiariser avec les patients, les locaux et me permettre de choisir 2 à 3 patients que je prendrais en charge pour les soins infirmier relevant de son rôle propre et prescrit à partir de la deuxième semaine de stage.

Ce travail d’analyse de la pratique raconte une situation vécue qui m’a interpellé et questionné sur un des concepts vus en cours, le concept de pudeur.

Définitions

Pudeur :

  • « Disposition à éprouver de la gêne devant ce qui peut blesser la décence, devant l'évocation de choses très personnelles et, en particulier, l'évocation de choses sexuelles : Manquer de pudeur »
  • « Discrétion, retenue qui empêche de dire ou de faire quelque chose qui peut blesser la modestie, la délicatesse : Il a eu la pudeur de ne pas parler de son aventure ».  
  • « La pudeur est l’esprit qui rougit du corps ou la gêne ressentie par l’être d’esprit en nous, lorsqu’il pense qu’il est aussi un être de nature ».

  1. Le Contexte
  1. Présentation de la structure :

Mon stage se déroule dans un établissement SSR (soins de suite et de réadaptation) assurant des soins médicaux, de rééducation et de réadaptation, de prévention et d’éducation thérapeutique.

Le centre accueille jusqu’à 60 patients âgés de plus de 18 ans. Soit après une hospitalisation, ou sur la demande de leur médecin traitant, à la suite d’une intervention chirurgicale, après un polytraumatisme, à la suite de maladies (cardiovasculaire, diabète, maladie dégénérative, …) ; En inter cure de chimiothérapie et/ou radiothérapie, en consolidation de sevrage alcool. Des conventions de partenariat sont mises en œuvre et permettent de faciliter l'accès aux principaux services et plateaux techniques en cas de besoin comme par exemple, le CSM (centre de santé mentale) et le centre d’addictologie.

L’équipe pluridisciplinaire est composée de trois médecins, d’une pharmacienne, d’une diététicienne, d’une psychologue, d’un kinésithérapeute, d’une infirmière hygiéniste et d’une sophrologue ; d’infirmières, d’aides-soignantes, d’agents de soins et de deux coachs sportifs.

  1. Présentation du patient :

Il s’agit de madame R. âgée de 93 ans, admise le 24/09/19, adressée par le service de médecine interne de l’hôpital voisin à la suite d’une AEG (altération de l’état général) à la suite d’une chute avec fracture de la tête humérale gauche (non opérée, elle porte une attelle Dujarrier), pneumopathie d’inhalation sur fausse route, perte d’autonomie et dénutrition.

Antécédents : HTA (hypertension artérielle, ACFA (arythmie cardiaque par fibrillation       auriculaire) porteuse d’un pacemaker, entorse cervicale et diabète non insulinodépendant.

Mme R. qui est veuve était mère au foyer et n’a jamais travaillé, elle a eu 3 filles dont une est décédée d’un cancer il y a une dizaine d’années. Jusqu’alors, elle vivait à domicile en maison à étage avec passage d’une IDEL matin et soir pour aide à la toilette et une aide-ménagère tous les jours. Elle est souriante, agréable et très discrète et ne parle pas pour rien, il faut engager la conversation pour pouvoir échanger avec elle.

Mme R. a toute sa tête, parfaitement consciente de son état de santé, elle souhaite un retour à domicile « pour finir mes jours dans ma maison », ses deux filles sont favorables au projet de Mme R dans le cadre d’une hospitalisation à domicile et en accord avec le médecin de la structure.

  1. Présentation du service :

A J2 de mon entrée en stage, je suis du matin (6h15/14h15) et fais équipe avec C. aide-soignante diplômée depuis 20 ans et salariée de la structure depuis 6 ans. Nous prenons en charge le secteur 19 à 25 pour les aides à la toilette et à l’habillage puis installation pour le petit déjeuner (8h). Il y a quatre secteurs divisés sur deux étages : 3 au premier étage avec les patients les plus dépendants et 1 pour le deuxième étage où les patients sont relativement autonomes. Les 3 aides-soignantes du matin se partagent le premier étage avec une infirmière et une aide-soignante de journée (10h/20h30), s’occupe du deuxième étage avec l’autre infirmière.

Le secteur 19 à 25 est dit « lourd » car les patients y sont très dépendants à mobilité réduite ou avec des pathologies invalidantes et des personnes âgées ayant dépassé 90 ans.

  1. La situation

La situation se passe dans la chambre de Mme R., après avoir dit bonjour et pris des nouvelles de la patiente et lui avoir expliqué que nous allions l’aider à la toilette, celle-ci nous fait part de son besoin d’aller aux toilettes. L’aide-soignante C approche la chaise pot du lit et me demande de l’aide pour lever et installer la dame sur la chaise. Nous l’installons dans les règles de bonnes pratiques en matière de sécurité et d’ergonomie pour le transfert. C me demande de préparer le matériel nécessaire à la toilette (savon, serviette, gants de toilette, la bassine avec de l’eau tiède…) et de poser le tout sur l’adaptable que j’avais au préalable débarrassé et nettoyé avec une lingette imbibée d’un produit nettoyant et désinfectant. Lorsque je sors de la salle de bain avec le matériel, je vois Mme R entièrement nue sur la chaise pot, ma collègue me dit immédiatement : « je sais qu’il ne faut pas faire comme cela, mais tu comprends que ce sera moins fatiguant pour elle, et puis tu sais bien : entre la théorie et la pratique… » puis elle prend un gant de toilette, le mouille, le savonne et commence la toilette de la patiente, je prends alors une serviette et la pose sur les cuisses de Mme R. pour préserver un minimum la pudeur de la dame. A plusieurs reprises l’aide-soignante demande à la dame si elle a « fait » en poursuivant la toilette. Interdite, je prends l’autre serviette pour sécher la dame et lui enfile son tricot de peau pour la protéger du froid et pour ne plus la voir nue sur cette chaise. La patiente répond toujours par un petit sourire et un hochement de tête lorsque nous lui demandons si ça va.

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