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Analyse de pratique réalisation d'un résidu post mictionnel

Étude de cas : Analyse de pratique réalisation d'un résidu post mictionnel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2016  •  Étude de cas  •  1 679 Mots (7 Pages)  •  3 536 Vues

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Réalisation d’un  résidu post mictionnel par microsondage vésical chez une femme

  • Description du cadre :

Le soin se déroule au sein d’un service de chirurgie urologique et cardio-vasculaire d’une clinique privée de la région. De nombreuses chirurgies de l’appareil urinaire nécessitant la pose d’une sonde vésicale à demeure afin de mettre la vessie au repos et éviter ainsi tout risque de rupture de sutures ;  j’ai choisi d’analyser une pratique incontournable des infirmières du service lors des soins post-chirurgicaux, à savoir la réalisation de résidus post mictionnel par microsondage vésical dit « sondage aller-retour ».  

  • L’objectif du soin  vise à quantifier le résidu post mictionnel (RPM) chez une patiente de 62 ans hospitalisée depuis 5 jours pour des calculs urinaires traités par lithotritie extracorporelle. Une surveillance du réentraînement vésical est nécessaire suite à l’ablation de la sonde vésicale à demeure de la patiente à J3. Le RPM correspond à la mesure du volume urinaire résiduel éventuel après une vidange vésicale obtenue de manière physiologique. Les RPM  réalisés la veille ont relevé un RPM > 150ml pour 50ml urinés, l’objectif à atteindre étant un RPM < 100ml ou ne représentant pas plus de 20% de la quantité d’urine émise. Une sortie potentielle Mme M. est programmée ce jour en fonction des résultats obtenus.

Cette activité de soin s’inscrit dans la compétence 4 infirmière intitulée « Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique ou thérapeutique ». La pose et le retrait d’une sonde urinaire sont des actes de soins infirmiers réalisés sur prescription médicale en référence à l’art. R4311-7 du Code de Santé Publique[1] :

« L’infirmière est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application d’une prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, soit en application d’un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement établi, daté et signé par le médecin : 15) Pose de sonde vésicale en vue de prélèvement d’urines (…) » sous réserve de la disposit° du 3ème alinéa de l’article R4311-10 (1er sondage vésical chez l’homme en cas de rétention) »

  • Déroulement et analyse du soin :

Il est 7h30 lorsque j’informe la patiente du soin à réaliser et m’assure de son consentement. J’installe le bassin de lit de Mme M. sur le siège des toilettes et ce, afin de recueillir des urines émises de manière physiologique en position assise (la position de décubitus étant reconnue pour induire des rétentions[2]). J’invite alors la patiente à uriner spontanément sur un besoin naturel, et de me le signaler rapidement afin de procéder au RPM dans les 15mn suivant la miction. Au-delà, la quantité d’urines pourrait alors être faussement importante, correspondant à une diurèse et non à un résidu pathologique. La collaboration de la patiente est  donc primordiale.  

 Je prépare en suivant l’ensemble du matériel nécessaire pour éviter tous vas et viens incessants dans la chambre qui risqueraient de mettre en péril les règles d’asepsie s’agissant d’un acte stérile, et de nuire également au confort de la patiente :

Matériel : Gants  non stériles, 1 pot collecteur gradué, 1 seringue de 50ml, 1 bassin de lit, matériel pour la toilette génitale stérile, 1 set à pansement stérile, Compresses stériles, Gants stériles, 1 sonde vésicale pour femme droite sans ballonnet type Nelaton 12Ch, 1 gel urétral lubrifiant-anesthésiant (Xylocaine® 2%), 2 poches poubelles :  DASRI et DAOM

        

Celui-ci est prêt sur un plateau dans la salle de soin (il s’agit là d’un gain de temps indéniable afin d’obtenir des résultats les plus fiables possibles). Il est 9h30 lorsque la patiente m’interpelle. Je veille à réaliser un lavage simple des mains puis me rends dans sa chambre.  Je désinfecte l’adaptable, et y installe le matériel et les poubelles, tout en indiquant à la patiente la nécessité de s’allonger sur le lit. Afin de préserver l’intimité de la patiente je veille à mettre la présence. N’oublions pas en effet que ce geste invasif est susceptible de provoquer une gêne chez la patiente.

 Je me rends dans la salle de bain munie de gants non stériles afin de quantifier la quantité d’urines émises dans le bassin à l’aide d’un pot collecteur gradué dédié à la patiente. Cette quantification me permet d’écarter le risque de « syndrome de levée d’obstacle » lié à une évacuation trop rapide des urines en cas de rétention urinaire[3]. J’aide alors la patiente à s’installer en décubitus dorsal, les jambes repliées et écartées sur le bassin. Je désinfecte mes mains à l’aide d’une Solution Hydro Alcoolique (SHA) avant d’ouvrir et d’organiser l’ensemble de mon matériel stérile sur le champ stérile fourni. Munie de gants non stériles, je réalise en suivant une toilette génitale simple au savon antiseptique iodé (lavage, rinçage, séchage à l’aide de compresses stériles). Munie de gants stériles une fois mes mains désinfectées, je poursuis la toilette génitale aseptique en veillant à désinfecter les lèvres, puis le méat urinaire du haut vers le bas pour éviter la prolifération des germes au moyen d’un antiseptique comparable à celui utilisé pour la toilette génitale. J’évite de relâcher les lèvres aseptisées en laissant une compresse imprégnée d’antiseptique au contact du méat. Je monte la seringue de Xylocaine® puis lubrifie la sonde. Une lubrification adéquate réduit la friction entre la sonde et l’urètre et contribue à la prévention des traumatismes urétraux et au confort de la patiente. Je retire la compresse imbibée au contact du méat à l’aide d’une pince du set.

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