Concept: la pauvreté

Olivia Raoul

Approche d'un concept en travail social :

« La pauvreté »

   Formation préparatoire

    au diplôme d’État

     d'Assistante de Service Social

     Formatrice référente:

     Christine Masson

     Promotion n°20

Sommaire

Introduction...................................................................................................................P1

Synthèse des documents        P2

 I. La perception de la pauvreté         P2

II. Constat de la pauvreté aujourd’hui ..        P2

Mon regard sur le concept.        P3

Conclusion        P4

        Annexe 1 : « Les travailleurs pauvres en France, un phénomène peu visible »

        Par Sarah Granerau

        Annexe 2 : « Les pauvres sont jugés victime d'injustice sociale ou bien de         paresseux » Par Serge Paugam

        Annexe 3 : « Être pauvre en pays développé » Par Christian Kazandjian

Introduction :

        J'ai choisi d'étudier le concept de la pauvreté, car c'est une problématique encore très présente dans notre société. C'est un phénomène social complexe, souvent rencontré par les travailleurs sociaux, j'y serai donc moi même confrontée dans ma futur pratique. Je trouve intéressant de travailler sur ce concept, car la pauvreté est une notion vaste qui peut être abordée de différentes façons. En tant que bénévole au « restos du cœur » de ma commune, nous recevons des personnes qui se trouvent en situation de pauvreté et de précarité. Nous avons tendance à mettre en commun ces deux termes. Hors, il est important de bien les dissocier car ce sont deux situations différentes mais qui peuvent s’imbriquer les une aux autres.

        Ce travail va me permettre de d’approfondir ce sujet, pour se faire je me suis appuyée sur trois documents ayant trois façons différentes d'aborder le thème de la pauvreté.

         Tout d'abord, j'ai choisi un article du secours populaire français rédigé par Christian Kazandjian « Être pauvre en pays développé ». Il reprend des témoignages de personnes vivant en situation de pauvreté et nous montre que ce terme est très vaste et englobe des situations différentes, qui peuvent avoir des conséquences sur la vie quotidienne.

        Pour mon second article j'ai choisi une approche sociologique de la pauvreté, issu de l'actualité social hebdomadaire de septembre 2017 « Les pauvres sont jugés victimes d'injustice sociale ou bien paresseux ». C'est une interview d'un sociologue Serge Paugam, interviewé par Brigitte Begue. Cet article porte sur une enquête que Serge Paugam à mené sur « la manière dont les plus aisés perçoivent la pauvreté».

         Comme dernier document je me suis intéressée à une forme particulière de la pauvreté issu de la revue EMPAN « Les travailleurs pauvres en France, un phénomène peu visible ». Cet article à été rédigé par une éducatrice spécialisée Sarah Granereau. En seconde année de formation, elle a effectué en équipe une étude de terrain sur les travailleurs pauvres. A travers ce document elle nous explique les représentations qu'elle avait de ce phénomène avant de l'étudier, et ce qu'elle a pu ressortir de ce travail.

        Je vais donc reprendre les idées essentielles de ces trois documents et les confronter les une aux autres puis, je vous donnerai mon point de vu sur ce concept.

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Synthèse des documents :

        I. Perception de la pauvreté

        Serge Paugam est un sociologue qui s'est beaucoup intéressé à la pauvreté. Dans sa dernière enquête, il a cherché à comprendre comment les riches perçoivent les pauvres. Pour cela, il a interrogé des personnes dans des riches quartiers de 3 grandes métropoles. Suite à son enquête, il remarque que les personnes en situation de pauvreté sont victimes de discriminations et sont jugées d'être “des paresseux”. En effet, c'est intégré dans notre culture « le travail sauve de la misère »  nous avons tendance à penser qu'un CDI nous met à l'abri. Hors, depuis quelques années une nouvelle problématique est apparu celle des travailleurs pauvres. C’est un phénomène peu connu mais qui se développe de plus en plus.

D’après l’article de Sarah Granereau, le phénomène des travailleurs pauvres regroupe plusieurs situations comme les CDD, le travail à temps partiel et même les CDI. En effet, “Deux millions de personnes vivent avec environs 800 euros par mois” ce salaire ne leur permet donc pas de subvenir à leurs besoins élémentaires. Cette réalité est très dure à accepter, car elle ne rentre pas dans nos représentations collectives. Depuis plusieurs années “la tendance à s’affranchir des pauvres est devenue plus nette”, la pauvreté fait peur “nombreux sont ceux qui avouent éprouver une répulsion physique à leur égard” c’est ce qu’a constaté Serge Paugam dans son enquête.  Aujourd’hui nous ne sommes plus dans la compassion vis-à-vis de la pauvreté  mais dans la suspicion à l’égard des pauvres, soupçonnés de profiter du système. Les personnes sont donc rendu responsables de leurs situations car accepter cette réalité que même le travail ne nous protège plus de la pauvreté, c’est remettre en cause le fonctionnement de notre société. La stigmatisation des personnes pauvres provoque un sentiment de culpabilité, les personnes se sentent coupables de la situation dans laquelle elles se trouvent et petit à petit perdent confiance en elles.

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